Après elle : Le livre de Ariane Bois

Un grand coup de #x2764#x2764#x2764 sur un sujet si difficile. Le sujet principal est un feminicide. Mais l’auteur a su nous emmener du cote de la famille de la victime . Ici en l’occurence les deux petites filles de la victime , sa soeur et ses parents. Chacun va vivre ce moment de perte si douloureux de manière differente La reconstruction est elle possible ? Et comment réagiront au moment du procès ? Je pense que ce livre ne peut laisser indifferent le lecteur. Il est magnifiquement écrit et les personnages nous amène a ressentir différents sentiment. Un grand coup de chapeau pour cette auteure qui est une découverte pour moi

Lorsque Laurie reçoit un appel de la police de Marseille, c’est le choc. Sa sœur Clotilde est morte sous la violence de son mari, et les deux filles du couple, Roxane et Manon, se retrouvent seules désormais. Laurie ne va pas hésiter une seconde et va accueillir les deux filles chez elles, en Normandie. Mais pour l’adolescente et la petite fille, le chemin va être très long. Je ressors tout simplement bouleversée par ce roman fort et qui aborde des thématiques très difficiles. Ici, l’auteure va se centrer sur ces personnes qui restent après un tel drame et va ainsi mettre en exergue toutes les difficultés qu’elles vont rencontrer afin de se reconstruire. J’ai été très émue par Laurie, qui me paraît être un personnage empli de force et de sensibilité. La jeune femme mettra son quotidien entre parenthèses pendant un long moment afin d’aider ses nièces, du mieux qu’elle le peut. Les deux filles m’ont également bouleversée. Roxane, qui est en pleine adolescence, et Manon qui n’est encore qu’une petite fille, devront chacune à leur manière se reconstruire avec l’aide de Laurie. L’auteure réussit à décrire les sentiments de tout un chacun avec un ton juste et empli de sensibilité. La plume de l’auteure m’a beaucoup touchée. Avec un style sincère et très fluide, elle réussit à retranscrire les émotions au mieux. Le roman est composé de petits chapitres et le récit est entrecoupé des pensées de Manon mais aussi de Clotilde avant le drame. Un roman fort et puissant, servi par une plume sensible. À découvrir.

Très belle lecture remplie d’humanité…les féminicides vécues sous le regard de ceux qui restent, dont des enfants. J’ai été émue, triste, heureuse et je me suis beaucoup attachée aux personnages. J’ai passé un bon moment. Merci à l’autrice pour cette belle fiction.

PAPA A SUICIDÉ MAMAN #9997;#65039; Marseille, 1999. Au 3etage d'un immeuble, une jeune fille de 8 ans sort en pleurant, les mains brûlées. "aidez-moi. Ma maman". Puis une odeur de brûlé. Les pompiers et la police débarquent, et découvrent avec horreur le corps d'une femme au bord de la mort, le crâne fracturé et le corps brûlé. Clotilde, mère de deux filles, va succomber aux coups donnés par son mari Bruno, deux jours plus tard à l'hôpital. C'est toute une famille qui est amputée. Roxanne et Manon, deviennent "orphelines", soudainement. Comment survivre à cela ? Comment se reconstruire quand on n'a que 8 et 15 ans ? Ce roman est poignant, juste, meurtri mais tenu par un espoir de sauver le peu qui reste après cet affront. On suit des personnages qui se débattent, qui souffrent, qui s'aiment. On suit une tante qui est prête à tout pour sortir ses nièces des griffes de l'insupportable, même si elle y perd un peu pied. On voit surtout le soutien, le comme-on-peut-avec-ce-qu'on-a, et l'amour comme boussole, comme bouée pour tenir. J'ai été prise par ce livre palpitant dont le recit, bref, singlant, nous tient en suspens jusqu'aux dernières pages. Le rythme cabossé installe un décor parfait pour le contexte. Les expériences émotionnelles sont riches et singulières aux différents personnages. Les détails sont bien ficelés. C'est un très bon roman malgré le drame. Mais il est tellement ressourçant, à chaque étape de réparation, à chaque effort pour aider et soutenir, qu'on se sent sortir la tête de l'eau, revoir des couleurs. L'espoir qui se dessine au fil des pages, la volonté de survivre et de protéger les enfants est une vraie source d'énergie. Il y a un certain apaisement malgré l'aigreur que laisse la dernière page, hors histoire. Le mot feminicide n'est rentré qu'en 2014 dans le dictionnaire. Devant la loi, un homme qui violente sa femme n'est pas jugé comme un assassin. On est ici en 2000 mais est ce que c'est si différent aujourd'hui ? Il y a encore des femmes qui tombent sous les coups, une tous les trois jours. Un vrai coup de cœur. #10084;#65039;