Autobiographie Eddy Mitchell : Le livre de Eddy Mitchell

Addictif! Je l’ai lu en deux jours; c’est drôle, anecdotique à souhait avec une bonne dose d’autodérision, quelques reflections qui fleurent bons la liberté de quelqu’un qui assume simplement qui il est et ce qu’il pense. Bébé des 60’s, je me suis également plongé avec une nostalgie délicieuse dans la première partie du livre!

Autobiographie, un seul mot pour titre. Eddy Mitchell fait simple pour nous parler de sa vie. J'ai été agréablement surprise par la lecture de ce livre. Tellement habituée à lire des biographies qui se ressemblent. J'ai apprécié les "aventures" de ce passionné de musique et de cinéma, de culture américaine, auteur de si belles chansons. Monsieur Eddy se révèle avec toute sa pudeur et sa franchise, parle de rencontres musicales, cinématographiques et d'amitiés indéfectibles.

Ceux qui s'attendent à du croustillant, de la révélation fracassante, de la confidence de magazine people en seront pour leurs frais. Les anecdotes que nous livre ici le chanteur sont, pour la plupart déjà connues de ses fans. Mais c'est tellement bon de les lire sous la plume du principal concerné.  Avec ses mots à lui. Sa franchise et sa pudeur. Claude Moine raconte le Claude des premières années dans ce quartier parisien où il a grandi et qu'il a tant aimé. Puis, Claude devient Eddy. Un rock endiablé a changé sa vie. C'est décidé, la carrière bancaire qui lui est promise devra se passer de ses talents. Il sera chanteur. Les chaussettes noires, d'abord (dont l'origine du nom est cocasse) puis Eddy. 65 ans de carrière et des millions d'albums vendus plus tard, le Schmoll (encore un drôle de surnom) se livre dans une autobiographie à son image. Celle d'un homme qui aura connu un parcours incroyable de Belleville à Nashville. Un parcours fait de rencontres incroyables avec des artistes, des musiciens et des acteurs les plus renommés de la planète. Bien sûr, il n'oublie pas ses potes de toujours, Johnny, une amitié scellée sur une gifle après l'emprunt de quelques vinyles auxquels il tenait par-dessus tout, ou Jacques Dutronc le troisième larron, qui sera avec eux sur la scène des Vieilles canailles bien des années plus tard. Et puis le cinéma. Acteur, producteur, animateur télé, le 7ème art, son autre passion. Surtout ce cinéma américain d'aventure et de western, pas toujours des chef-d'oeuvres, qu'il dévorait et se plut à nous faire découvrir dans La dernière séance (l'émission de télé). Il parle donc beaucoup de son métier, des moments de gloire comme des traversées du désert, de ses créations, de ceux qui l'ont accompagné et ont fait un travail remarquable avec lui sur des chansons devenues, aujourd'hui, incontournables. Je vais terminer cette chronique en citant le titre qui, moi, me bouleverse à chaque écoute : M'man... D'ailleurs, en écrivant ces quelques lignes, c'est cette chanson que je fredonne... M'man J'viens tout juste d'avoir mes quatorze ans J'veux plus d'école,  j'suis dev'nu grand.......... Merci pour tout Monsieur Eddy.