Bones bay : Le livre de Becky Manawatu
Nouvelle-Zélande. Ari, 8 ans, est abandonné dans un foyer hostile après la disparition de ses parents. Heureusement, il peut compter sur sa voisine Beth, une gamine intrépide, pour trouver un peu d'affection et de réconfort. Galvanisée par les héros de son film préféré, Django Unchained, Beth semble n'avoir peur de rien ni de personne. Et puis, entre deux sparadraps posés pour soigner ses bleus à l'âme, Ari attend avec détermination le retour de son grand frère, Taukiri, parti sans laisser d'adresse, avec son surf et sa guitare, pour échapper au poids des secrets de famille. Mais le mystère de ses origines va finir par rattraper ce dernier...
" Quelle pépite ! "
L'Express
" L'un des meilleurs romans de la rentrée littéraire. "
Corse Matin
" L'univers de Becky Manuwatu puise autant chez Steinbeck que chez des auteurs de la série noire. La prose est aussi ample que le mouvement d'une vague. "
Le Monde des livres
Traduit de l'anglais (Nouvelle-Zélande) par David Fauquemberg
De (auteur) : Becky Manawatu
Traduit par : David Fauquemberg
Expérience de lecture
Avis Babelio
soff78
• Il y a 3 mois
De nos jours, dans la Nouvelle-Zélande des laissés pour compte d’origine maori. Taukiri aide son jeune frère Amara à emménager chez leur tante Kat et leur oncle Stu. Il va le laisser vivre avec eux car il ne peut subvenir à ses besoins. Les garçons sont orphelins, il faut se débrouiller. Comment en est-on arrivé à cette situation qui est loin d’être idéale ? Au fil des chapitres, plusieurs voix vont raconter l’histoire de cette famille meurtrie, voire maudite. Entre Taukiri, jeune homme un peu paumé mais pas encore abimé ; Amara, qui va attendre son frère et se forger des souvenirs d’enfant avec sa voisine Beth ; et Jade, la mère de Taukiri, qui servira de lien avec le passé pour mieux comprendre le présent, nous découvrons les événements qui ont mené à la dislocation d’une famille tiraillée entre ses racines maories et ses rêves déçus. Voilà un roman assez atypique qui m’a fait sortir de ma zone de confort. Becky Manawatu nous entraine dans la Nouvelle-Zélande d’aujourd’hui, dans la communauté maorie prise entre ses rites ancestraux et sa langue traditionnelle, et la drogue qui fait des ravages et engendre la violence. Le tableau est impitoyable et j’ai rarement lu un roman décrivant aussi crument une telle situation. C’est donc dans ce cadre que vont évoluer différents personnages d’une même famille. Les deux personnages principaux sont deux frères qui vont être séparés par la force des choses, a priori. L’ainé Taukiri, dit Tauk, partira pour Wellington, fera la manche en jouant de la guitare, croisera d’autres personnages plus ou moins louches, ayant plus ou moins connus ses parents. Sa bonté le mènera très proche du désastre. Mais que veut-il vraiment faire de sa vie ? Amara, garçon d’une dizaine d’années, s’installera chez une tante et un oncle. L’ambiance est tendue, Amara n’est pas forcément le bienvenu. Et puis il y a cette violence sous-jacente, qui émerge parfois d’un coup et qui terrorise. Heureusement, Beth, voisine de son âge, lui fera voir la beauté de la campagne, la joie des aventures au bord de la rivière. Mais surtout Amara attend son frère qui ne peut que revenir le cherche. Le personnage de Jade est plus compliqué à cerner. On ne sait pas qui elle est au début du roman, et cela ne viendra vraiment qu’aux deux tiers de l’histoire. Elle nous plonge littéralement dans la vie des gangs qui passent leur temps à dealer, régler leur compte à coups de barres de fer ou de pistolets, frapper leur petite amie. C’est presque pénible à lire, et l’engrenage semble irréversible, ce qui rend l’histoire encore plus désespérante. La rencontre avec Toko, jeune homme équilibré, semble salvatrice, mais échappe-t-on vraiment à son destin ? Si j’ai plutôt été charmée par l’exotisme de la Nouvelle-Zélande, de ses rites encore pratiqués par beaucoup d’autochtones, je reste avec un goût amer dû à cette histoire familiale si sombre et décourageante. La fin, qui se veut réparatrice, n’a pas su enlever cette impression de désespoir qui ne m’a pas quittée tout au long de ma lecture. Trop de violence et de tristesse ont eu raison de mon enthousiasme du départ.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782264083135
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 480
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- Dimensions
- 179 x 111 mm
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9,90 € Poche 480 pages