Bouvines 1214 : Le livre de Jean d' Aillon

Sans être un inconditionnel de Jean d’ Aillon, j’aime bien cet auteur. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s’agit d’un auteur prolixe de romans historiques avec des intrigues policières rondement menées et des héros récurrents selon les périodes. Ici nous retrouvons, Guilhem d’Ussel, chevalier troubadour. Cela tombe bien car il s’agit de mon héros et de ma période historique préférés. Concernant d’Ussel, d’ Aillon s’est déjà commis en une dizaine de romans si ce n’est plus, allant pratiquement de sa naissance jusqu’à maintenant, 1214. Bouvines fait suite à Cordoue 1211. Petite et grande histoire. De retour des ses aventures hispaniques, Guilhem regagne ses pénates en l’occurrence Paris avec ses compagnons de fortune et tout particulièrement Egelina de Camville sa dernière mie en date, future proche épouse et grosse de quelques mois. Dure époque les anciennes mies ont en effet trépassé et Guilhem se demande s’il n’est pas maudit. Egelina résistera t elle à cette mortelle série et aux accouchements dévastateurs. Nous sommes sous le règne de Philippe Auguste. La dernière victime d’une série nécromancienne étant le beau père d’un protégé de Guilhem, celui ci reprend sa loupe de Sherlock Holmes et enquête. Une fois l’affaire résolue, il n’en est en rien fini et de complots en complots Egeline sauvera de son arbalète bien affûtée, un Philippe Auguste se prenant pour Charles le Téméraire. De son côté Guilhem réglera quelques vieux comptes avec des teutons Wartburg 1210, d’ Aillon enchaînant pour le mieux le périple de son chevalier troubadour et sans erreur comme le faisait je ne sais plus qui tout autant prolixe en faisant revivre untel mort quelques chapitres plus tôt. Et n’oublions pas les prisonniers de guerre sources de lucratives rançons. Style et écriture. Nous retrouvons l’écriture chatoyante de d’ Aillon, quelques substantifs à l’ancienne fleurant bon notre enfance en exagérant un peu. Toujours des descriptions exhaustives des plats consommés, des habits portés des us et coutumes de ces périodes révolues, l’imagination aidant vous pourriez vous mettre à table auprès de tout ce bas monde, une brette et un œil à la porte, à portée de main pour l’une et d’échappatoire pour l’autre. Enfin la précision historique est au rendez vous nonobstant les libertés prises en connaissance de cause. Réserves et bémol. L’épisode nécromancien est un peu long et semble déborder sur ce que ma curiosité historique aurait aimé en savoir plus. Plus de détails en particulier sur les enjeux et tractations politiques ayant conduit à Bouvines. Entre un infâme Jean sans terre, un empereur Othon germanique en perte de couronne, un Philippe Auguste naviguant à vue, un comte de Flandre en mal d’indépendance, un comte de Dammartin ou de Boulogne déboulonné, pas simple en effet de s’y retrouver en oubliant tous les autres. Bataille de Bouvines. Une carte svp pour mieux suivre les combats. En résumé. Du d’Aillon en grande forme que nous lui souhaitons le temps passant pour des suites à la suite. La phrase de la fin ainsi que j’aime à les citer. Un peu longue, je ne la recopie donc pas mais retiens : érigeant l’ensemble de leurs maisons en fief de haubert. Fief de haubert il va falloir que je recherche.

Une nouvelle belle histoire de Guilhem d'Ussel, à la limite entre le livre d'histoire et le roman historique, tant le roman reste proche de la réalité historique. Tout tourne autour de la Reine Ingeburge, femme de Philippe-Auguste et reine de France pour un jour, puisqu'elle a été répudiée au lendemain de ses noces, puis rétablie dans sa place de reine, grâce aux bons et loyaux services de Guilhem d'Ussel. En parallèle, la lutte pour l'Empire entre Frédéric II de Hohenstaufen et Othon IV de Brunswick. Ce roman est intéressant, car il nous présente l'environnement dans lequel évoluent ces personnages historiques et les personnages fictifs de Jean d'Aillon. J'aime aussi la liste des personnages en début de livre et le "Vrai du Faux" à la fin du livre.