Cabane : Le livre de Abel Quentin, Pierre-François Garel

Dommage, après voir lu le début de ce roman, je pensais qu'il allait devenir un gros coup de coeur. J'aimais tellement l'idée!!! Mais l'histoire autour du parcours de chaque personnage m'a parue long et souvent ennuyant... Quand même brillant comme oeuvre.

Très réussi, il faut le lire. C’est ainsi qu’Emmanuel Carrere termine ça chronique et je partage cet avis, qui résume mon sentiment. Le complément essentiel est le sujet : rappeler et faire connaître la premières étude alertant sur les limites de la croissance. Le rapport Meadows à été publié en 1972, sous l’impulsion du club de Rome, après 2 années de travail par 4 scientifiques , dont le couple Meadows => Dundee dans le livre. Et Quentin Abel réinvente la vie des auteurs pour mieux nous accrocher et mettre en valeur la force et les influences de ce fameux rapport. Un procédé habile qui en fait un bouquin passionnant et riche d’infos ou rappels pertinents aujourd'hui. Il faut le lire (dixit E. CARRERE).

Merci à certains libraires d’afficher leurs avis en boutique ! Grâce à eux, j’ai pu découvrir ce merveilleux roman. Je suis généralement attirée par les publications des Éditions de l’Observatoire, et Cabane ne fait pas exception. Abel Quentin signe ici un ouvrage à la fois captivant et instructif, mêlant fiction et réflexion autour du fameux rapport Meadows (ou rapport 21 dans le livre). Dès les premières pages, j’ai été conquise par les quatre personnages principaux : Mildred et Eugene Dundee, Paul Quérillot, et Johannes Gudsonn. Bien qu’ils partagent une même connexion initiale au fameux Rapport 21, chacun suit une trajectoire profondément différente et émouvante. Ce qui m’a marquée, c’est la solitude qui les habite, malgré leur engagement intellectuel commun. Ces chemins de vie, très distincts, sont décrits avec une justesse désarmante, ancrée dans une réalité que l’on pourrait croire vécue. Le style d’Abel Quentin m’a particulièrement séduite : à la fois accessible et précis, il parvient à intégrer des notions scientifiques liées au rapport sans jamais perdre le lecteur. Ce subtil équilibre donne à ce roman une dimension pédagogique et immersive. Pour ma part, il a éveillé ma curiosité au point de vouloir me plonger dans le véritable rapport Les limites à la croissance. Enfin, Cabane est le genre de livre que j’affectionne : une œuvre qui nous apprend, qui nous interroge, tout en nous poussant à vérifier les faits et à creuser davantage pour mieux comprendre le monde qui nous entoure. Gros coup de cœur !

Petit retard dans nos chroniques de lectures: celle de la rentrée de l'hiver 2025 a déjà commencé qu'on a pas fini encore de vous parler de nos coups de coeur de celle de septembre 2024 , parmi elles leroman d'Abel Quentin, Cabane paru aux éditions de l'Observatoire. Auteur de Sœur, sur l'endoctrinement terroriste, et du Voyant d'Étampes, comédie noire sur le wokisme en milieu universitaire, Abel Quentin est au paroxysme de son talent dans Cabane, fiction inspirée du fameux rapport Meadows de 1972 : quatre chercheurs de Berkeley publient, au début des années 1970, un rapport démontrant que si la croissance économique et démographique se poursuit au même rythme, le monde actuel s'effondrera au cours du XXIe siècle. C'est l'une des sources de l’écologie politique que ce rapport Meadows de 1972, puisque c'est en fait le tout premier travail de prospective et à expliquer comment la croissance sans fin de l’économie et de la population allait, à coup sûr, provoquer la chute du monde tel qu’on le connaît. Cabane retrace ainsi la trajectoire des auteurs du rapport jusqu’à nos jours, en balayant un demi-siècle d’histoire de l’écologie. Avec sa plume mordante et cynique, l’auteur raconte les répercussions qu’ont eues, dans la vie de quatre jeunes scientifiques, la publication de ce « rapport 21 » Tellement d’actualité, Abel Quentin nous confronte nous-même face aux conséquences désastreuses de cette croissance effrénée. Éveiller les consciences est plus que jamais une priorité.Certes parfois aride, le matériau du roman est rendu digeste grâce au style de Quentin, percutant, avec un sens de la formule imparable. Certes, Cabane souffre comme le précédent de quelques longueurs sur la deuxième partie mais reste tout de même excellent. Car le roman se lit comme une enquête qui tient en haleine et qui révèle la personnalité d’hommes de femmes en quête de sens dépassés par ce qu’ils ont révélé et dont tout le monde semble avoir du mal à en tirer les conséquences.