Ce monde par-delà l'océan : Le livre de Laura Spence-Ash
Un sacrifice au nom de l'amour. Deux familles bouleversées à jamais...
Alors qu'en 1940 les bombes allemandes pleuvent sur Londres, Millie et Reginald Thompson, tous deux issus de la classe moyenne, prennent la décision déchirante d'envoyer leur fille unique de 11 ans en Amérique pour la protéger.
À Boston, Beatrix est accueillie par un couple aisé, Nancy et Ethan Gregory. Nancy, qui avait toujours rêvé d'avoir une fille, la traite comme ses propres enfants, William, 13 ans, et Gerald, de trois ans son cadet.
Quand vient la fin de la guerre, synonyme de retour en Angleterre, Beatrix parviendra-t-elle à trouver sa place dans ce pays qui lui est devenu étranger ? Pourra-t-elle oublier ce monde par-delà l'océan, d'autant qu'une idylle s'était nouée avec William ?
C'est sur une trentaine d'années le destin de Beatrix, femme écartelée entre deux pays, deux cultures, deux familles, que dessine Laura Spence-Ash dans ce roman polyphonique à l'écriture sensible, qui laisse la part belle à l'émotion.
" J'ai adoré les personnages de Laura Spence-Ash, comme sa prose précise et rayonnante. Ce premier roman est une merveille ! " Ann Packer, romancière
De (auteur) : Laura Spence-Ash
Traduit par : Danièle Momont
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
mccb78
• Il y a 2 mois
Ce monde par-delà l'océan par Laura Spence-Ash, Éditions de l'archipel 1940 : Londres est sous les bombardements. Milie, 11 ans, est envoyée par ses parents aux États-Unis dans une famille aisée avec 2 enfants, des garçons. Quand la paix est signée, Milie retourne dans son pays... Je ne vais pas y aller par quatre chemins. J'ai adoré ce roman qui se déroule sur une trentaine d'années. Je ne savais pas que des enfants britanniques avaient été évacués aux U.S.A. pendant la seconde guerre mondiale. Encore un pan de l'histoire qui m'était inconnu. L'histoire est prenante alors que sincèrement on ne peut pas dire qu'il y ait de l'action dans le récit. Et pourtant il m'a été difficile de lâcher ma liseuse. J'ai aimé me retrouver sur les 2 continents et ce pendant 3 décennies. Je n'ai pas relevé d'incohérences historiques et y ai retrouvé des personnages bien connus. Quant aux protagonistes du récit, ils sont attachants . Nous les découvrons au fur et à mesure de ce roman choral. Chacun et chacune a son propre caractère qui peut parfois agacer ou déranger. La plume de l'auteure est fluide et captivante . Et quelle tristesse de quitter les personnages en terminant ce roman. Un immense merci à #NetGalleyFrance et aux éditions de l'archipel pour l'acceptation de ma demande de lecture.
Jangelis
• Il y a 2 mois
J'ai beaucoup aimé l'histoire, j'ai beaucoup aimé les lieux (Boston, le train jusqu'à New York que je connais ...) et même les personnages. Mais je n'ai pas réussi à m'attacher vraiment. Est-ce que c'était une mauvaise période pour moi ? un manque de chaleur dans l'écriture ? le fait de passer trop rapidement sur les années qui s'écoulent ? Je n'arrive pas à dire, mais ce n'est que vers la fin que j'ai enfin réussi à m'attacher à ces familles. C'est pourtant un bien beau roman, sur la famille, l'enfance déracinée, les relations entre personnes, les lieux de notre mémoire, les retours vers notre jeunesse, un pan d'histoire contemporaine aussi. 1940. Beatrix a 11 ans quand ses parents décident de la mettre à l'abri de la guerre en l'envoyant, non pas dans la campagne britannique comme beaucoup, mais aux États-Unis. Un éloignement terriblement difficile pour tous. Par chance, elle intègre une famille sympathique. Deux garçons si différents, à peine plus âgé pour l'un, plus jeune qu'elle pour l'autre. Une mère, en manque de filles, qui va s'attacher à Beatrix, presque trop. La vie est plus facile qu'à Londres, à la fois loin de la guerre, et dans un milieu plus aisé. Cinq années, à un âge où on découvre la vie, c'est énorme. Beatrix aura longtemps du mal à savoir où est sa vraie famille, son vrai port. Et si c'était les deux ? Est-ce une richesse ou un déchirement ? Et ce n'est pas facile non plus pour son entourage, d'un côté de l'océan comme de l'autre. J'ai aimé qu'on ne suive pas que Beatrix, mais aussi chacun à tour de rôle. Millie, une mère qui confie sa fille unique à de parfaits inconnus, pour de longues années, sans rien savoir d'eux. Avec une double crainte : d'abord ce qui risque de lui arriver si loin. Et ensuite, la peur d'être supplantée dans le coeur de Beatrix, une autre mère, plus présente, plus riche, peut-être plus agréable. Les garçons, une presque soeur qui n'en est pas du tout une, si proche et si lointaine, avec l'adolescence qui arrive. J'ai aimé les lieux, particulièrement cette île du Maine qui me fait rêver, et aussi le contexte historique, les Kennedy, la marche pour les droits civiques... Bref, j'ai aimé beaucoup de choses, il m'a juste manqué une petite étincelle. Peut-être le relire à un autre moment ?
matchoumaya
• Il y a 3 mois
Il y a un point en particulier qui m'a beaucoup plu, c'est le fait que la narration est omnisciente et qu'elle offre 8 points de vue. Ainsi, on a accès au ressenti de chaque personnage important et on se rend compte qu'ils ne vivent pas les évènements de la même manière. Le récit est découpé en trois parties dont chacune d'elles marque un tournant important. Le fait qu'il soit écrit au présent m'a quelque peu gênée. #9733;Dans la première partie les parents de Béatrix l'envoient aux États-Unis chez une famille qui est prête à l'accueillir afin de la mettre à l'abri du danger que représente la guerre. #9733;Dans la seconde partie Béatrix est de retour auprès de sa famille. #9733;Dans la dernière partie la vie des personnages suit son cours mais des évènements viennent tout chambouler. J'ai beaucoup aimé la première partie car non seulement on voit le gros contraste entre le quotidien des parents de Beatrix et celui de la famille Gregory, Béatrix y compris, mais en plus il y a le temps d'acclimatation que met cette famille dont le quotidien se voit chamboulé par l'arrivée de Béatrix. Les Gregory sont de très belles personnes mais il faut que chacun trouve sa place afin d'intégrer au mieux cette petite fille qui a dû quitter ses parents trop tôt. Les parties suivantes ne m'ont pas vraiment convaincue car je trouve qu'elles manquent de profondeur et par conséquent d'émotions. Même si j'ai ressenti que Beatrix était tiraillée entre sa famille de sang et celle de coeur, certaines de ses réactions m'ont donné la sensation qu'elle était distante, comme détachée, limite ingrate. J'ai eu beaucoup de mal à cerner William mais j'ai eu un coup de coeur pour sa mère. Cette histoire ne se concentre pas que sur le déracinement de Beatrix car il y à beaucoup de thèmes abordés dont certains auraient mérité que l'auteure s'attarde dessus. Au final ce fut une lecture captivante dans un premier temps dont la suite des évènements n'a pas comblé mes espérances. Pour autant, c'est un roman qui se lit facilement.
Valmyvoyou_lit
• Il y a 3 mois
Pendant la Seconde guerre, Beatrix, une Anglaise âgée de onze ans, est envoyée en Amérique. Elle croit que c’est une initiative maternelle, mais c’est son père qui l’a décidé, « car il savait que les bombardements se rapprochaient de plus en plus, qu’il n’existait aucun moyen d’assurer sa sécurité ». (p. 22) La petite fille est partie le cœur empli de ressentiment envers sa mère. Aux Etats-Unis, elle est accueillie par la famille Gregory. Monsieur et madame G ont deux enfants : William et Gerald. Dès son arrivée, elle est choyée. Nancy a toujours rêvé d’avoir une fille, Ethan est bienveillant et leurs garçons sont heureux de partager leurs jeux. Beatrix s’épanouit dans ce foyer aimant, éloigné des dangers de la guerre. Elle apprend à nager, participe à des activités familiales, et tisse des liens profonds avec les Gregory. Elle culpabilise parfois de sa vie insouciante, alors que le chaos règne en Europe. Aussi, les échanges avec ses parents deviennent de plus en plus rares, creusant un fossé entre elle et sa vie d’avant. Consciente du contraste entre son bonheur et les épreuves des Londoniens, elle hésite à leur raconter son quotidien. Sa mère, Millie, ressent un sentiment de jalousie qu’elle ne peut exprimer : les Gregory apportent à sa fille un luxe qu’elle ne pourra jamais lui offrir. Après cinq années passées en Amérique, Beatrix se découvre plus attachée à ses souvenirs américains qu’à son propre passé. Pendant son retour en Angleterre, une question la hante : que reste-t-il de sa vie d’avant ? Elle est riche de deux cultures, de deux familles, de deux éducations différentes et de souvenirs séparés : elle est écartelée. Le découpage de l’histoire m’a d’abord surprise. Il est divisé en trois grandes parties, sans chapitres à l’intérieur. Cependant, l’alternance des voix au sein même des pages donne une sensation d’aération et de fluidité. Dans la première partie, nous nous immisçons dans la vie américaine de Beatrix. L’exil lui permet de vivre une adolescence presque normale, si ce n’est l’inquiétude pour ses proches. La deuxième décrit son adaptation à sa vie d’avant et sa difficulté à réunir les deux éducations qu’elle a reçues, mais aussi ses racines et son sentiment d’appartenance à la famille Gregory. Enfin, la dernière, riche en rebondissements, dépeint sa vie d’adulte, avec ses choix, ses rêves, ses renoncements et ses décisions. J’ai été touchée par ses déchirements et ses espoirs. J’ai aimé l’ambivalence de ses sentiments, ses introspections et sa quête d’identité. J’ai aussi apprécié le mélange de points de vue. Le récit oscille entre celui de chaque personnage. Leur perception est révélatrice de leur personnalité. Par exemple, Gerald est un être solaire alors que son frère William est tourmenté. Le caractère chaleureux de Nancy s’oppose à la réserve d’Ethan. Grâce à la saga de La pension du Bord de mer de Tamara McKinley, j’avais découvert l’histoire des enfants anglais envoyés à la campagne pour échapper aux bombardements. Mais j’ignorais que certains avaient traversé l’Atlantique. J’ai été émue par le sacrifice de leurs parents : ils ont confié leurs petits à des inconnus, sans garantie de sécurité ou de retrouvailles. Millie incarne ces mères rongées par l’inquiétude, mais aussi par une souffrance plus intime : la pensée que leur enfant puisse trouver un bonheur ailleurs, loin d’elles, est rassurante et douloureuse à la fois. De plus, la rancœur de sa fille peine Millie. J’ai adoré ce roman : il explore avec délicatesse les blessures invisibles de la guerre. À travers la quête d’identité de Beatrix, l’auteure évoque les sacrifices parentaux et les déchirements intérieurs, liés à la construction de soi dans un monde fracturé. Ce récit traite une part peu connue de l’Histoire : celle de ces enfants exilés, tiraillés entre deux cultures, deux familles et deux vies. Troublés par leur double enracinement, ils ont l’impression de ne jamais appartenir complètement à un seul foyer. Ce sentiment de trahison engendre une ambivalence difficile à confier. Cette histoire m’a captivée par sa sensibilité et sa mélancolie. Il rappelle que les grands événements historiques cachent des drames humains intimes, emplis d’amour, de perte et de courage. C’est une lecture passionnante.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Féminin
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- EAN
- 9782809848120
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- Collection ou Série
- Romans l'Archipel
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 360
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- Dimensions
- 228 x 143 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
22,00 € Grand format 360 pages