Ce que vous trouverez caché dans mon oreille : Le livre de Mosab Abu Toha

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Julliard

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En restituant les peines et les joies des habitants de Gaza dans sa poésie-reportage, Mosab Abu Toha donne chair à une terre en guerre, et à sa beauté insoupçonnée.
Sa plume concrète, fulgurante, raconte la violence qui s'infiltre dans tous les recoins de l'existence. Comme Gaza elle-même, ces textes sont remplis de décombres. Mais ils sont aussi empreints de beauté et d'une profonde humanité, nichées dans les objets du quotidien, les amitiés qui se nouent et la nature immuable. Ils sont imprégnés de l'odeur du thé et des roses en fleurs. Des enfants naissent, des étudiants vont à l'université, des bibliothèques sortent de leurs ruines, tandis que les Palestiniens trouvent de nouvelles façons de survivre et de créer de l'espoir.

De (auteur) : Mosab Abu Toha
Traduit par : Ève de Dampierre-Noiray

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Expérience de lecture

Avis des libraires

Le poète palestinien Mosab Abu Toha redonne chair et mémoire à son peuple déchiqueté
Marie-Claire
La poésie a permis à Mosab Abu Toha de s'évader. De trouver un lieu où s'ancrer, dans les mots et par les mots.
RTBF
Ses poèmes en apparence très factuels, tissés de phrases simples et concrètes racontent le quotidien enfermé dans ces frontières " dessinées à la cendre sur les cartes, cousues dans le sol par des balles. " Un prosaïsme sensuel où les effluves de la mer, des orangers et du pain sorti du four se mêlent à ceux du sang et de la poussière.
Le nouvel Obs
Rarement la poésie palestinienne d'aujourd'hui est parvenue avec autant de puissance évocatrice à redonner vie aux espaces, à contenir l'horreur de la guerre, à éclairer les séquelles qui lacèrent les corps et les territoires.
En Attendant Nadeau
Quelques poèmes comme autant de tentatives pour continuer d'exister.
L'impartial
Mosab Abu Toha donne chair à une terre en guerre, et à sa beauté insoupçonnée. Sa plume concrète, fulgurante, raconte la violence qui s'infiltre dans tous les recoins de l'existence.
France Culture

Avis Babelio

Upsilonn

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Comme le rappelle la note de la traductrice, ce recueil a d’abord été publié en 2022. Si sa traduction en français en 2024 nous fait penser au génocide toujours en cours à Gaza, elle rappelle que la colonisation et l’occupation de la Palestine ne sont pas nouvelles. Le recueil m’a touchée par bien des aspects, mais j’en retiendrai particulièrement quelques-uns. Dans « Où est mon pays ? », un enfant interroge son parent qui lui répond que son pays est dans un série d’objets du quotidien (le tapis de prière de son oncle, le four où sa mère faisait cuire le pain, la photo du mariage de ses grands-parents…). Chaque objet est associé à une personne de la famille ou un·e proche ou un lieu familier (le chemin de l’école, le terrain de foot). Le poème se termine sur la surprise de l’enfant qui ne comprend pas comment un si petit mot peut être autant de choses à la fois. J’ai trouvé belle cette façon de porter en soi le souvenir des personnes et des lieux, et cette façon de transmettre l’idée de l’appartenance à un pays à son enfant. C’est aussi l’amour de sa terre qui s’exprime dans « Mon grand-père était un terroriste », où on voit l’homme s’occuper de ses champs et de ses citronniers avant de quitter sa maison « la laissant aux hôtes qui arrivaient, / [posant] de l’eau pure sur la table / pour qu’ils ne meurent pas de soif après la conquête ». On lit l’affirmation paisible que la terre prise et ravagée par les colons appartiendra toujours à la population autochtone. Cet esprit de résilience et d’attachement profond à son pays se lit aussi dans la « Litanie pour une seule terre », où le poète imagine « quand nous mourrons/nos os continueront de grandir,/ils rejoindront les racines des oliviers,/des orangers, se baigneront dans la douce mer de Jaffa ». Dans l’entretien qui conclut le recueil, Mosab Abu Toha parle de la difficulté pour sa génération de transmettre aux enfants les souvenirs de leurs grands-parents, parce qu’eux-même doivent raconter ce qu’ils ont vécu à Gaza. Il écrit que ses propres petits-enfants l’interrogeront probablement davantage sur la guerre de 2014 que sur la Palestine d’avant la colonisation. Le recueil parle évidemment aussi de bombardements, de destruction d’immeubles et de la perte de proches. C’est souvent depuis un point de vue décalé qu’il est question de violence. On voit ainsi un narrateur enfant ouvrir un parapluie pour se protéger des bombes lancées par des F16 et être la risée des autres enfants, ou alors on découvre avec lui les nombreuses nouvelles « fenêtres » de sa chambre qu’il retrouve après une attaque israélienne en 2014. A côté de cette réalité, c’est aussi et surtout l’affirmation que la vie continue d’exister et de se battre que porte ce recueil. Depuis 2023, Mosab Abu Toha a dû fuir Gaza avec sa famille. La bibliothèque Edward Saïd, première bibliothèque anglophone de Gaza qu’il avait fondé en 2017, fait partie des nombreuses bibliothèques détruites par les bombardements de l’armée israélienne.

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CharlotteCharlotte18

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Au delà du texte, c’est ici la date à laquelle a été publié ce recueil de poèmes qui interpelle. Une histoire qui se répète dramatiquement. Mosab Abu Toha fait ressortir la beauté dans ce quotidien qui en est bien un. « Ne vous étonnez jamais de voir une rose se relever au milieu des ruines : c est ainsi que nous avons survécu. »

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Poésie & Chanson
  • EAN
    9782260056485
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    192
  • Dimensions
    209 x 143 mm

L'auteur

Mosab Abu Toha

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20,00 € Grand format 192 pages