Code 93 : Le livre de Olivier Norek

Alerte rouge, le capitaine Coste de la SPJ 93 est appelé afin de s’occuper de la non mort de l’homme qui a ouvert les yeux et a repris vie à la morgue. Attention, semblerait qu’il soit relié avec d’autres affaires, mais, lesquels ? Puis, qui envoie des lettres anonymes ? De quoi s’agit-il ? Coste va devoir enquêter et être discret s’il veut comprendre ces actes, car, il semblerait que tous les cadavres sont reliés, à lui de trouver le point de départ ainsi il aura l’élément déclencheur. .:. #x1fae7Il s’agit d’une très chouette découverte pour moi. Je ne suis généralement pas une grande fan des sujets de société, mais ici ça se lit vraiment bien. C’est un schéma qui n’est pas innovant mais ça fait bien le boulot, il y a donc du rythme ce qui te donne envie de tourner les pages. Puis, j’ai bien aimé l’équipe, ils sont tous imparfaits, avec des caractères bien à eux et ça les rend finalement sympathiques. Je lirai avec plaisir la suite du capitaine Coste.

Immersion avec l’équipe du capitaine Coste . On suit l’enquête très réaliste de son équipe . Un style fluide et moderne . On a l’impression de faire partie de cette équipe . On partage les états d’âmes de chaque coéquipier et le caractère atypique du Capitaine Coste. J’ai beaucoup aimé .

Ce thriller d'Olivier Norek me laisse dans un état d'hébétude, de stupeur non feinte, voir de questionnement. En effet l'auteur vous entraîne non pas dans un polar aux crimes plus sanguinolents les uns que les autres, bon ok, se faire émasculer, c'est quand même pas d'une douceur de jouvencelle et se retrouver à poil sur une table d'autopsie, c'est pas comme aller chez la mère Casse-bite, la professionnelle du coin pour se faire dépuceler. Mais son esprit, que je pourrais qualifier de machiavélique, celui de l'auteur, pas de la dame citée ci-dessus, vous mène, bon an mal an, vers ce que vous ne voulez pas savoir, pas voir et surtout ne pas entendre. Vous allez crier à la théorie du complot en lisant ces quelques pages, que ce n'est pas possible, que c'est une vision fantasmée de la réalité, que ce bouquin a été écrit par un esprit dérangé en rupture de traitement. Bah, à titre perso, j'aurais bien tendance à le croire, mais heureusement, un petit diablotin me chuchote à l'oreille de manière sournoise "pourquoi pas, ça serait si simple, nous sommes tous des fossoyeurs. Quelques cadavres omis, ça n'a jamais tué personne." Alors vous le saisissez ce Code 93 ?

Le premier roman d’Olivier Norek est bluffant. C’est criant de réalisme, d’humanité, et de cruauté aussi. L’histoire savamment menée est un bonheur de polar, avec le cadavre d’une jeune femme que sa famille ne reconnait pas, un mort qui n’est en pas un, des informations anonymes, une jolie médecin légiste, un journaliste très curieux, une équipe de policiers travailleurs et soudés. La recette ne serait pas complète sans le fameux Victor Coste, un personnage tellement bien incarné qu’on se demande sans arrêt s’il ne s’agit pas de l’auteur lui-même (qui a lui-aussi été capitaine de la SDPJ du 93). Pertinent, vif, humain, sauvage et mystérieux, on est loin de l’alcoolique enchaînant cigarette sur cigarette, mais proche du solitaire beau gosse à la blessure sentimentale encore bien ouverte, le style sans peur avec reproches, on l’adore. Enfin, le summum : la plume incisive d’Olivier Norek, la fluidité de la narration et les reparties fines qui amène souvent le sourire aux lèvres. Mais quel régal !