Comme deux gouttes de sang : Le livre de Nicolas Nutten

J'ai été captivé par ce roman de Nutten avec un suspens et une immersion qui monte crescendo jusqu'aux dernières pages. J'ai été agréablement surpris par les retournements de situation et les révélations. Toutes les hypothèses que j'avais pu faire sont tombées à l'eau à un moment de l'histoire. C'est ce que j'ai apprécié avec l'intrigue : elle encourageait le lecteur à émettre toutes sortes d'hypothèses pour venir les briser au fur et à mesure que l'histoire avançait. Les dernières pages m'ont en revanche un peu moins surprises vu que je commencais à m'habituer au style de l'auteur, mais ne gâchent en rien le plaisir du dénouement. Petit bémol cependant sur l'intrigue autour de Lars Bransdal, le tueur en série norvégien. L'intrigue s'ouvre avec ce personnage et occupe une bonne partie du récit dans la première moitié du récit. Cet intérêt va décliner à mesure que l'on s'approche de la fin avec juste une dernière apparition dans les dernières pages. De ce côté de l'intrigue, je ressors du roman avec un goût d'inachevé, comme si l'auteur n'avait pas complètement exploité le potentiel de ce tueur dans l'intrigue, et ce même si la fin suggère une potentielle suite. J'ai globalement bien aimé les personnages et les enquêteurs de l'histoire. J'ai ressenti un vrai soucis du détail dans la construction des personnages, une envie de l'auteur de construire chaque personnage avec des traits particuliers, y compris sur des personnages très secondaires. Pour moi, les personnages jouent un rôle capitale dans les romans et les meilleurs romans sont ceux où les personnages secondaires sont tout aussi profonds que les personnages préincipaux, ce que j'ai ressenti ici. Je dirais même que le seul bémol vient des personnages principaux, notamment des enquêteurs construits avec des éléments que l'on retrouve régulièrement (une vie familiale très compliquée et qui impacte en partie la vie professionnelle et vie-versa). Néanmoins, l'auteur prend le temps de construire ces récits de vie sans jamais être dans la caricature ce qui m'a vraiment plu. J'ai retrouvé le soucis du détail aussi dans les éléments de construction du décor. Bien que l'intrigue aurait gagné quelque fois à s'attarder un peu plus sur le décor, l'environnement de l'histoire pour une immersion encore plus réaliste, les lieux du récit sont plutôt bien décrits. Un deuxième roman encore plus abouti et réussi que le premier qui laisse entrevoir des prochaines sorties encore meilleures !

COUP DE CŒUR pour ce thriller dans lequel Nicolas NUTTEN nous entraîne, à un rythme impressionnant, au cœur d'une enquête aux multiples rebondissements et où les apparences sont souvent trompeuses. On est embarqué dans ce polar sombre où l'on s'attache aux personnages, puis on les déteste, on leur en veut. Nos sentiments sont mis à mal et plusieurs fois on se demande "pourquoi ?". Est-ce que ça n'aurait pas pu se passer autrement ? Mais non ! L'histoire se déroule devant nos yeux, au fil des pages, et l'on en devient captif, au point qu'il est difficile de lâcher le livre avant la 461eme page. 24 décembre 1997, en Norvège. Une jeune fille échappe de manière inattendue au carnage qui a anéanti tous les autres membres de sa famille sous ses yeux et au sort que lui réservait l'assassin. 22 ans plus tard, un squelette est découvert dans un manoir abandonné de la région parisienne. A priori, aucun lien entre ces 2 affaires. A priori... Une belle surprise pour moi car je ne connaissais pas Nicolas NUTTEN, un livre qui a fait parti de mes coups de #10084; lectures 2022

J'ai découvert cet auteur grâce à une recommandation d'un autre excellent auteur Cyril Carrère. Livre offert à mon mari qui l'a dévoré et j'en ai fait de même. Que se soit le style, l'histoire... Ce livre est à lire et l'auteur à découvrir absolument

Par une froide nuit de Noël en Norvège, Johanna Lyngstad est la seule survivante d'un tueur ayant décimé sa famille. Le tueur terminé les barreaux. 22 ans après, Driss, Tom et Yaelle, amateurs d'urbex, découvrent dans la cave d'un manoir abandonné au sud de Paris un squelette dont le crâne est "orné" d'une croix latine inversée. Le commandant Sarda est chargé de cette enquête. Du côté de Montpellier, on retrouve Johanna qui file le parfait amour et est devenue traductrice. Le cauchemar va commencer dès lors que son éditeur commet l'erreur de ne pas utiliser le nom de plume de la traductrice mais sa véritable identité sur un livre à grand tirage. Le lieutenant de la Section de Recherche de Montpellier Romane Delmiez (que l'on aura plaisir à retrouver dans Terra Mater) fait de son mieux pour maintenir la tête hors de l'eau suite au naufrage de sa dernière relation amoureuse. Elle va devoir mener les investigations quant à l'inquiétante disparition de Johanna. -- Une écriture rythmée, des personnages infiniment bien détaillés qui permettent une identification proche du réel, Nicolas Nutten confirmé son talent pour écrire des histoires solides et marquantes. Quel plaisir de suivre cette intrigue très bien ficelée. L'auteur prend le temps d'installer son récit, les pages se tournent d'elles mêmes ! Plaisir non dissimulé également d'évoluer dans les alentours de Montpellier, voir dans quels quartiers et villages l'auteur nous promène #x1f609