Crime et châtiment : Le livre de Fedor Dostoievski

Un coup de cœur. J'en avais peur, les classiques ont souvent cet effet là. Et j'ai eu tord d'en avoir peur. Car c'est facile à lire et j'ai trouvé l'histoire passionnante. Je compte lire tous les autres livres de Dostoïevski, notamment Les frères Karamazov et Les démons qui me tentent beaucoup.

Meilleur roman que j'ai lu pour l'instant bien joué c'est le GOATTTTT KrkfjfjdjdjdjfjfjjfjffjfjjdjdjdjdjdjdjddjjdjdjdjdjdjdjdjdhdhdjdKrkfjfjdjdjdjfjfjjfjffjfjjdjdjdjdjdjdjddjjdjdjdjdjdjdjdjdhdhdjdKrkfjfjdjdjdjfjfjjfjffjfjjdjdjdjdjdjdjddjjdjdjdjdjdjdjdjdhdhdjdKrkfjfjdjdjdjfjfjjfjffjfjjdjdjdjdjdjdjd

J’ai eu un rapport ambivalent à ce livre. D’un côté j’ai beaucoup aimé suivre l’évolution du personnage de Rodion Raskolnikov. L’agitation interne à la suite de son crime est fascinante et superbement décrite. Il n’est pas surprenant que ce livre soit considéré comme un chef d’œuvre du roman psychologique. D’un autre côté, j’ai eu beaucoup de mal à supporter les dialogues : beaucoup de personnages sont très volubiles et n’en viennent au fait qu’après de nombreuses digressions. J’ai trouvé cela particulièrement agaçant ! Malgré cela, j’ai apprécié cette lecture et je suis contente d’être venue à bout de ce classique russe.

Crime et châtiment est l’un de mes livres fétiches, mas que dire de plus sur ce roman, véritable monument de la littérature russe et internationale ? Peut-être simplement qu’il exige du temps pour s’y plonger pleinement, pour se laisser happer par les tréfonds de Saint-Pétersbourg et sombrer dans les névroses de Raskolnikov, cet anti-héros semi-dément, criminel de bas étage qu’on adore détester. J’ai découvert ce chef-d’œuvre pendant le confinement, ce qui m’a permis de dévorer ses quelques mille pages d’une seule traite. L’intrigue, fidèle au style de Dostoïevski, met du temps à s’installer : les personnages sont dépeints avec une minutie extrême et le décor foisonne de détails . Le lecteur ne doit rien ignorer du monde dans lequel va se dérouler ce drame intime. Parfois, cela peut sembler long, mais l’effort en vaut la peine. Il ne faut surtout pas abandonner en cours de route. Personne ne semble comprendre l’âme humaine avec autant de profondeur que Dostoïevski. Une âme tour à tour mesquine, criminelle, sauvage, puis grandiose, fragile et géniale. Ce qui frappe particulièrement dans Crime et châtiment, c’est l’aspect cocasse de certaines situations dans lesquelles Raskolnikov se retrouve empêtré. Pour quelques roubles, il s’enfonce dans des quiproquos grotesques, entamant une cavale intérieure infernale. Car on ne peut fuir la culpabilité comme on détale devant la police. En refermant ce roman, on a l’impression d’avoir saisi quelque chose d’essentiel sur la nature humaine. On ne saurait dire exactement quoi, mais des mécanismes intérieurs jusque-là ignorés ou obscurs se trouvent soudain éclairés.