Défense et trahison : Le livre de Anne Perry

Après une brillante carrière militaire au service de la couronne d'Angleterre en Inde, l'estimé général Thaddeus Carlyon rencontre la mort, non dans l'affrontement d'une bataille, mais au cours d'un élégant dîner londonien. Accident ou meurtre ? La belle Alexandra, épouse du général, confesse bientôt son meurtre, passible du gibet. Monk, Latterly et Oliver Rathbone travaillent pour faire tomber le mur de silence élevé par l'accusée et la famille de son mari, ils cherchent désespérément une réponse à ce sombre et effrayant mystère, afin de sauver la vie d'une femme... L'intrigue est toujours aussi captivante et le dénouement très bien concocté et surprenant. William Monk le détective, Hester Latterly l'infirmière et Oliver Rathbone l'avocat forment une équipe efficace pour élucider cette affaire mystérieuse et très complexe au départ à cause du mur de silence élevé par l'accusée et la famille de son mari. D'autre part cette nouvelle enquête permet à William Monk de reconstituer une partie de son passé qu'il a oublié lors d'un accident de cab qui lui a fait perdre la mémoire.. Même si l'on comprend rapidement les raisons ayant motivé le meurtre, la scène du tribunal, magistrale, vous tient en haleine jusqu'à la dernière page. Un des meilleurs romans de la collection Monk. .

Un excellent troisième tome de la série qui réunit le détective amnésique William Monk, la sympathique infirmière Hester et le renommé avocat londonien Oliver Rathbone. Ils vont venir en aide à Alexandra, l’épouse d’un général mort tragiquement empalé sur une hallebarde d’ornement après avoir basculé par-dessus la rambarde d’un escalier. Alexandra avoue tout de suite le meurtre de son époux mais son mobile paraît si trouble qu’il ne convainc guère. Alors si elle est vraiment coupable, quelle raison impérieuse a pu la pousser à commettre un tel acte qui lui fait encourir la pendaison ? Deux points forts dans cette lecture. Tout d’abord, l’écriture soignée d’Anne Perry qui excelle à recréer l’Angleterre victorienne, ses inégalités sociales, ses décors et costumes et ses mœurs rigides. La position de la femme, insignifiante et soumise, y est particulièrement bien dénoncée (p101 « je suis ton mari et tu me dois obéissance… va dans ta chambre ! c’est un ordre et je ne discuterai pas »). Ensuite, son intrigue : avec un savant dosage de suspense et de critique sociale, elle nous plonge avec maestria dans ce drame familial et le mystère qui l’entoure dans un contexte historique (en 1857) qui ne favorise pas les révélations de toutes les vérités. J’ai été tenue en haleine d’un bout à l’autre de ce roman, avide de connaître le mobile du meurtre de ce général estimé et le sort réservé à son épouse. Le procès qui va livrer les terribles réponses et le verdict termine en apothéose cette excellente lecture que je ne peux que recommander.