Des gens comme il faut : Le livre de Florence Chataignier

Il s’agit d’un roman autobiographique dont la première page est fort abrupte ! La photo de couverture est de l’auteure.Fleurianne Cannelier, dite Fleur, la quarantaine, mère de famille, décide, à la mort de son père, Jean, d’éplucher les documents, photos, lettres contenus dans des cartons récupérés chez lui. Jean et Madeleine, un couple si mal assorti vont construire une famille dysfonctionnelle, dans les années 80, Fleur et Apolline (Nine), 9 et 7 ans, grandiront dans ce milieu bourgeois, catholique, entre Garches et à Guethary, au Pays basque, une vie toute en fausseté.. Il est question de filiation, de convenances et paraitre, nature contrariée, enfance abîmée, égoïsme, de manque de courage à s’assumer, de dépression, influences du passé… Je n’ajoute pas secrets de famille car tout ici est secrets de polichinelle. « #8466;#119990; #120009;#120007;è#120008; #120008;#119900;#120010;#120007;#119998;#119990;#120003;#120009;#119890; #119995;#119990;#120002;#119998;#120001;#120001;#119890; #119966;#119990;#120003;#120003;#119890;#120001;#119998;#119890;#120007; #120007;#119890;#120002;#119890;#120007;#119992;#119998;#119890; #8499;#119990;#119993;#119890;#120001;#119890;#119998;#120003;#119890; #119993;#119890; #120005;#120007;#119890;#120003;#119993;#120007;#119890; #119973;#119890;#119990;#120003; #119992;#119900;#120002;#120002;#119890; #119900;#120003; #120007;#119890;#120002;#119890;#120007;#119992;#119998;#119890; #120001;#119990; #119892;#119990;#120007;#119993;#119998;#119890;#120003;#120003;#119890; #119993;#119890; #120005;#120007;#119890;#120003;#119993;#120007;#119890; #120001;#119890;#120008; #120005;#120001;#119990;#120003;#120009;#119890;#120008; #119890;#120003; #119990;#119900;û#120009;. » J’ai été très émue par Madeleine au passé bien chargé, et innocente victime de ce mariage. J’ai le sentiment d’un énorme gâchis, de quatre vies sacrifiées sur l’autel du manque de courage à s’assumer ce que l’on est. Certes nous étions en 1980.. Jean est vraiment un odieux personnage, insultant vis-à-vis des autres, ne voyant que son petit nombril pour rester dans ce qui lui semble être dans les clous en sacrifiant la vie de ses filles et de son épouse… et la sienne par la même occasion ! Il est une personne toxique. Bien évidemment, il y a des explications mais ce ne sont que de plates excuses. C’est un exploit pour ses filles d’être équilibrées et heureuses. Une histoire bien émouvante. La fin tire en longueur, l’histoire semble tourner en rond, je me suis un peu ennuyée dans les derniers chapitres. Il me semble être passée à côté de cette histoire d’arbre… j’y ai vu la symbolique bien sûr. La plume est belle et agréable pour ce sombre premier roman. J’espère un second sur un sujet différent et plus lumineux.

Le commentaire de Lynda : Ce roman nous frappe très fort par son réalisme, par sa franchise également. Fleur fait partie d'une famille, le père Jean, la mère Madeleine, sa sœur Nine et elle-même. Une famille qui montre une façade de famille parfaite, une famille où tout va bien, et pourtant, ce n'est pas le cas, derrière la porte refermée, ou encore les rideaux, ce sont des cris, des engueulades, des menaces de suicide, les sœurs grandissent dans cette ambiance avec l'ordre de ne rien laisser paraître, ne rien dire. Jean vient de mourir et Fleur se décide à fouiller les choses de son père, empilées dans des boîtes au sous-sol. Lettres, photos, objets, tout est là, il suffit simplement de regarder. En passant boîte par boîte, Fleur va comprendre beaucoup de choses et nous aussi par le fait même. Tout de suite, je dois vous dire que la toute première page de ce livre m'a surprise, par contre elle montre le ton de cette histoire. Jean aime Madeleine de tout son cœur, mais il ne la désire pas ou plus, pourquoi, tout simplement parce qu'il est homosexuel. Madeleine de son côté, souffre, elle a de la difficulté à vivre ce rejet sexuel venant de Jean et de là d'avoir développé un mal de vivre, d'ailleurs en vieillissant Fleur et Nine vont également avoir à surmonter ce mal de vivre. Les secrets trouvés dans les fameuses boîtes, vont faire comprendre à Fleur le pourquoi de bien des choses et pourquoi elles sont arrivées, et du coup à nous également. Il y a des passages très émouvants, certains plus difficiles que d'autres, les émotions sont très fortes par moments, et on a tendance à vouloir se mettre à la place de Fleur, pour essayer de comprendre. Il n'y a pas de longueur, la plume est fluide, réaliste, l'auteure nous fait vivre de grosses émotions à travers ses mots. Je vous recommande l'histoire d'une famille apparemment sans histoire et pourtant qui a toute une histoire pas ordinaire.