Dictionnaire pratique du droit humanitaire : Le livre de Françoise Bouchet-Saulnier

C'est un ouvrage que les travailleurs humanitaires se passent de main en main, de mission en mission, sur toutes les zones de guerre ou de catastrophes. On le retrouve sur le bureau d'un chef de délégation de la Croix-Rouge internationale à Khartoum, dans la bibliothèque d'un chef de mission de Médecins sans frontières à Bangui, à l'intérieur de la chambre d'un fonctionnaire des Nations unis, les uns le lisent en français, d'autres en anglais, en arabe ou en espagnol, puisant ici un argumentaire contre un chef de guerre, là une référence pour alerter les médias. Revu et corrigé fin 2013, le Dictionnaire pratique du droit humanitaire reste l'outil indispensable des organisations internationales de secours et des défenseurs des droits de l'homme engagés sur les terrains de conflit. De "Accords spéciaux" à "Zones de sécurité", ce guide définit et analyse plus de 300 termes: crime de guerre, maintien de la paix, embargo, prisonnier de guerre, détention, réfugiés, agence centrale de recherche des disparus, tribunaux pénaux internationaux, armes bactériologiques. Clair et précis, il se place du point de vue des victimes et des secours.|Olivier Tallès

Ce dictionnaire, oeuvre de Françoise Bouchet-Saulnier, directrice juridique de Médecins sans frontières, est une somme utile. Divisé en thèmes (terrorisme, ingérence, Cour pénale internationale (CPI), etc), il est facilement utilisable pour tous ceux qui sont confrontés aux problèmes des relations internationales. Cet ouvrage permet d'avoir une vision de l'état du droit international que les forces politiques et les médias sous-estiment si souvent.|Robert Charvin

Serait-ce un signe des temps ? Cette édition actualisée du Dictionnaire pratique du droit humanitaire s'est enrichie de plus de trois cents pages en six ans. Directrice juridique de Médecins sans frontières, Françoise Bouchet-Saulnier dissèque un secteur bouleversé par de nouveaux types de conflits, d'armes et de combattants. L'enjeu est en particulier de permettre aux associations d'agir en pleine conscience de leurs droits (celui, par exemple, d'accéder aux populations victimes) et de leurs obligations (comme celle de ne pas prendre parti). En outre, selon que les événements sont qualifiés de " conflit " ou de " troubles à l'ordre public ", leur marge de manœuvre varie. Les entrées fournissent des synthèses sur les organismes internationaux, les traités, les droits des populations évacuées ou déplacées, la protection des témoins de crimes de guerre, le statut juridique des combattants et des mercenaires, l'opposition entre représailles (autorisées sous conditions) et vengeance (interdite), etc.|Anne-Cécile Robert