Dis bonjour à la dame : Le livre de San-Antonio

« Dis bonjour à la dame », 3ème trimestre 1975. C’est un tournant pour notre commissaire : le voilà à la tête d’une agence de détectives privés. Et quels détectives : Béru, Pinaud et Matthias. Paris-Détective Agency, Avenue des Champs Elysées. Ca pète ! Oui, enfin, ça pète… mais pas tant que ça. L’Agence à beau avoir été crée avec du personnel de haut de gamme et la bénédiction du Boss, les clients ne se bousculent pas au portillon. Il faudra attendre la visite du sieur (ou plutôt Herr) Hans Kimkonssern, un ancien nazi en goguette pour "lever la serpillière" ; en goguette, Hans Kimconssern, mais plus précisément en visite chez une vieille connaissance Stéphane Lhuma, spécialiste en sanitaires ; l’autre Jacob et Delafon, en quelque sorte. Et l’homme sait recevoir, Lhuma : devant s’absenter au pays des tulipes, il procure de la compagnie à son vieil ami en la personne de la ravissante Julie, réputée pour ne pas être avare de ses charmes. Le hic, parce qu’il y en a un, de hic… et de taille qu’il est, le hic : au réveil, Kimkonssern découvre Julie égorgée à ses côtés. Rien vu, rien entendu ! De la belle ouvrage ! Du sur mesure pour la reconversion de notre San Antonio national. Même si l’équipe est réunie ici, on n’atteint pas des sommets : un Matthias toujours aussi roux, certes, mais Béru et Pinaud bien discrets ; un San Antonio plutôt bon mais pas aussi flamboyant que d’habitude ; quelques sauterelles… Mouais... Un opus qui fleure la transition, le virage vers autre chose. Espérons rapidement un retour à ce qu’on aime : de la folie, de la démesure, du grandiloquent, du drôle… j’en passe…