Et que dieu me pardonne : Le livre de Claire Norton

Grand format

Robert Laffont

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Nous avons tous une limite. Connaissez-vous la vôtre ?

Élodie mène une existence épanouie, entourée de son mari et de leurs deux petites filles, Maëlle et Zoé. Mère exemplaire et citoyenne modèle, elle s'est toujours conformée aux règles de la société, voyant en la justice un rempart contre toute menace. Mais cette conviction vole en éclats le jour où sa fille aînée disparaît tragiquement.

Consumée de chagrin, Élodie ne vit désormais plus que dans un but : venger son enfant.

Mais la vengeance est-elle véritablement sa seule issue ?

Un roman aussi poignant qu'intense.

De (auteur) : Claire Norton

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Expérience de lecture

Avis Babelio

pioucorinne

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Quelle histoire ! Un coup de coeur ! Une vie de famille, heureuse ! Un mari, deux enfants, jusqu'au jour où une des enfants disparait tragiquement. Beaucoup de peine dans le couple chacun vivant la disparation à sa façon, jusqu'à ce qu'Elodie décide de s'éloigner de chez elle sans dire exactement à son mari où elle se trouve. Elodie ne vit plus que dans un but : venger son enfant. Un roman sur la perte d'un enfant, le deuil, la colère de ne pas avoir protéger son enfant, une justice trop clémente dans l'idée d'Elodie, la vengeance pour seule issue à son malheur. Un roman qui m'a bouleversée, j'ai ressenti la tristesse et la détresse de Maëlle, sa colère, j'ai aimé ses rencontres avec une vieille femme dans un parc près de l'endroit où elle a décidé d'enfermer le meurtrier de sa fille, j'ai aimé sa rencontre avec la nature mais je me suis mise aussi à la place d'Frédéric l'homme qu'elle garde enfermé. J'ai compris assez rapidement ce qui s'était peut être passé mais ça ne m'a pas gâché ma lecture. Une lecture poignante où je me suis posée beaucoup de questions et dont la fin m'a émue

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domi_troizarsouilles

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Je ne compte plus les livres que j’ai choisis plus ou moins au hasard sur Lirtuel, la bibliothèque belge francophone en ligne. Vous l’avez compris : celui-ci en fait partie, emprunté au hasard et sans trop savoir de quoi il s’agissait avant de le commencer. Je l’ai terminé il y a une petite quinzaine de jours, et l’impression qu’il me laisse est toujours une certaine perplexité, vaguement désenchantée. En effet, l’autrice a mis là en place tous les ingrédients d’un bon, et même potentiellement très bon thriller… sauf que, pour les lecteur.ice.s pour qui ce genre fait partie des favoris (dont moi), elle est finalement passée à côté, à force de vouloir attacher ce roman à la mouvance tellement à la mode actuellement : celle d’un ouvrage qui se situe quelque part entre « feel-good » et développement personnel, et dont le maître-mot serait ici la pardon, avec toute sa valeur et son pouvoir. Ou peut-être – je ne sais pas ce que je dois croire – l’autrice a-t-elle délibérément voulu faire de toute cette histoire de pardon un livre de feel-good / développement personnel ? et que ce serait alors par pur hasard si on trouve là aussi tous les éléments d’un thriller ? hélas, elle ne les a guère exploités – ou, pire, elle les a si mal exploités qu’on obtient cette perplexité sans réponse, qui finit par laisser une impression mitigée alors que tout était là pour faire du très bon. L’histoire en tant que telle est assez « simple » : Élodie, mère de famille, est une personne calme et pondérée, qui croit en la courtoisie et en toute une série de valeurs dont la justice des hommes. Elle ne s’énerve jamais outre mesure. Vient un matin où, alors qu’elle cuisine, elle se rend compte qu’elle n’a plus de sel. Elle embarque alors sa fille Maëlle pour l’accompagner, alors que la petite n’est pas tout à fait prête, jusqu’à l’épicerie la plus proche (en voiture). Comme elle ne trouve pas de place où se garer, elle envoie Maëlle chercher le sel, tandis qu’elle fait le tour du pâté de maisons. À son retour, et après quelques instants de recherche infructueuse, on retrouve Maëlle, morte, sur un banc tout proche. Le présumé coupable, un certain Frédéric, viendra se dénoncer peu après, sans jamais expliquer ce qu’il s’est réellement passé. Emprisonné, il n’écope que d’une toute petite peine, faute de preuves. Et, tandis que le père de la petite disparue fait peu à peu son douloureux travail de deuil, pour Élodie c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : elle « pète un câble », littéralement, et décide de séquestrer Frédéric dans une maison isolée à la campagne, afin de lui faire avouer comment les choses se sont passées exactement, alors qu’il s’est tu obstinément sur les circonstances réelles de la mort de Maëlle… Ainsi donc, comme je disais, tous les éléments étaient là pour faire un bon thriller plein de suspense. Certes, il y a quelques facilités, d’ailleurs Claire Norton ne s’en cache pas, par exemple quand son héroïne explique elle-même à Frédéric qu’elle a pu le déplacer sans souci, malgré la différence de taille et de masse, car elle est vétérinaire (bah oui !) et disposait des médicaments nécessaires pour l’endormir, puis du matériel pour le transporter sans trop de mal… Elle aurait été institutrice, fleuriste, femme d’affaires ou même infirmière (au hasard), que tout ça n’aurait évidemment pas marché ! Trop facile, disais-je… Pour le reste, Claire Norton va décrire toute l’histoire en passant tour à tour à Élodie ou à Frédéric, vus alternativement par un narrateur omniscient mais très proche, allant jusqu’au plus profond de leurs pensées, ressentis et peurs respectives, dans tous leurs questionnements et leur souffrance. La séquestration de Frédéric est décrite avec un réalisme détaillé qui fait froid dans le dos, tandis que l’attitude d’Élodie flirte avec l’inconscience. Après tout, elle est quand même vétérinaire, n’est-ce pas ? Or, ce qu’elle inflige à Frédéric est une véritable torture, dans le seul but de lui faire avouer une vérité … ou plus précisément ce qu’elle veut l’entendre dire : elle prétend vouloir savoir ce qu’il s’est réellement passé, mais elle l’a tellement condamné d’avance qu’elle attend surtout des aveux complets selon ce qu’elle a imaginé. Là encore, on est dans le scénario d’un thriller, sauf que… - d’une part, cette obsession d’Élodie de faire avouer à Frédéric ce qu’elle voudrait entendre, plutôt que la vérité, n’est pas crédible… d’autant plus que le lecteur moyen aura très vite compris qui est le véritable coupable ! dès lors, le suspense est maintenu d’une manière plus qu’artificielle pendant les trois quarts restants du livre, jusqu’à avoir finalement les détails, qu’on ne pouvait deviner « comme ça », et qui ne seront révélés que tout à la fin. En outre, cette séquestration absurde éloigne paradoxalement Élodie de la souffrance qu’on devrait ressentir chez elle à la suite de la mort de sa fille : elle est devenue folle… de souffrance nous dit l’autrice, mais là on la voit folle tout court, avec son plan de séquestration et sa parodie de justement hyper-organisés! À noter aussi qu’elle a quand même une autre fille, Zoé, que dans l’histoire elle a complètement « abandonnée », ce que lui reproche d’ailleurs son mari, qui a quant à lui un processus de deuil bien plus classique. La mère en moi ne peut (ni ne veut!!) mesurer à quel point la perte d’un enfant doit être terrible, c’est d’ailleurs un sujet qu’il fallait oser aborder ! mais je comprends encore moins cette obsession sans queue ni tête vis-à-vis du présumé meurtrier, sans plus aucun discernement quel qu’il soit. Le seul bon point dans tout ça, qui paradoxalement accentue « l’effet thriller » qui aurait pu être réussi, c’est que l’autrice parvient à rendre Frédéric réellement attachant ! Élodie a beau le considérer comme un monstre, et vouloir entraîner le lecteur à croire comme elle (du moins, c’est ce qu’on croirait au début), l’autrice peu à peu laisse germer une incertitude à ce sujet. Elle rend Frédéric trop humain, trop fragile, et trop père aussi (eh oui! car lui aussi a un enfant, à problèmes, à qui il tient plus que tout), à tel point qu’on finit par douter nous aussi de sa culpabilité – ce qui rend Élodie carrément monstrueuse, alors qu’elle est censée être, elle, la victime (du moins, la mère de la victime, mais en l’occurrence c’est elle qui est censée souffrir !) ; - d’autre part, et c’est là bien sûr ce qui sème le plus la confusion dans l’esprit du lecteur, c’est tout l’aspect « développement personnel » (ou feel- good, oui j'avoue, pour moi ça fait un seul melting-pot) que l’autrice attache à l’histoire, alors qu’Élodie est en plein dans sa folie. Et voilà qu’elle fait une rencontre improbable et tout à fait artificielle, qui va venir mettre en branle toute sa conviction que ce qu’elle fait subir à Frédéric est bien ce qu’il fallait qu’elle fasse. Cette personne énigmatique, dont je ne dirai pas plus car je suis déjà à la limite de divulgâcher, la persuade que la seule façon de s’en sortir, c’est le pardon. Et nous voilà avec toute une argumentation très christianisante (même si l’autrice s’en défend elle-même), qui explique en long, en large et en travers, que pardonner n’est pas oublier ni justifier l’impensable, mais permettrait d’aller de l’avant quand on a réussi à l’accorder – et au passage, se pardonner à soi-même, des fêlures du passé qui surgissent tout à coup (très artificiellement, faut-il le préciser) et le fait qui est le seul crédible dans l’histoire : cette culpabilité de ne pas avoir su être une bonne mère, puisque son enfant est morte. Tout cela non seulement nous éloigne d’un possible thriller en gestation, et tant pis c’est le choix de l’autrice, mais nous propose ainsi un blabla bien-pensant qui vient et revient de façon redondante, au fil du cheminement personnel d’Élodie, et qui m’a fait sauter plus d’une ligne tant ça devenait lassant – et, une fois encore, très artificiel. Certes, le pardon fait sans doute partie, pour certains, d’un processus théorique classique de deuil. En effet, tous ceux ayant perdu un proche (ou ayant vu un proche souffrir d’une maladie grave) auront déjà entendu parler des 5 (ou parfois 7) phases d’un deuil – on trouve par ailleurs très rapidement toute une série de références sur le sujet sur Internet qui, à défaut d’être super-scientifiques, se rejoignent quel que soit le site. Or, selon ce que l’on sait en la matière, la dernière de ces étapes, l’acceptation, consiste non pas à oublier l’événement qui a précipité le deuil, mais bien à pouvoir enfin vivre avec cette douleur/épreuve indicible. Cependant, dans ce processus, le choix de pardonner est extrêmement subjectif, personnel, et certainement pas aussi indispensable que l’autrice voudrait asséner à travers le personnage d’Élodie. Oui au pardon si ça peut aider, mais non à ce qui devient presque une obligation obsessionnelle chez la personnage principale de ce roman, pour une conclusion en eau-de-boudin, qu’on avait plus que vu venir ! Oui c’est bien écrit, oui la plume donne envie de poursuivre, mais on finit par avoir un sentiment de trop, une vague gêne face à cette « obligation » du pardon que l’autrice nous assène, tout en faisant subir à notre autre personnage principal une torture sans nom… Je ne regrette donc pas ma lecture, mais ce n’est pas un livre que j’offrirais à quiconque !

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mymyRouen

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

C’est l’histoire d’Elodie qui a oublié quelque chose lors de ses courses. Elle y va avec sa fille et lui demande d’aller jusqu’à l’épicerie à pied et elle la récupérera au retour .. sauf que … Même si la lecture j’ai rapidement compris que sera la fin, j’ai été prise par cette lecture, par la plume de l’auteure que je découvre. Que en émotions dans ce texte. On se met à la place de cette mère fragilisée par la perte. Ce livre traite à la fois de l’autisme, de l’amour maternel et paternel. C’est un beau livre qui m’a profondément touchée

Bookista_en_herbe

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Elodie est une mère épanouie jusqu’au jour où il lui manque du sel. Elle part avec sa fille à l’épicerie pour en chercher et envoie sa fille en mission alors qu’elle se gare. Et, l’impossible arrive. Elodie ne sera plus jamais la même. Claire Norton sait manier les émotions comme une magicienne. Elle nous pousse dans nos retranchements, on a envie de crier pour aiguiller les personnages. Ils sont pleins de failles et d’imperfections comme on peut l’être dans la vie. L’autrice décrit avec une précision accrue l’humain et tout ce qu’il a en lui. J’ai vu arriver cette fin depuis le tout début, je n’ai pas été surprise du dénouement, mais bizarrement je n’en aurais pas souhaité une autre pour autant. Ce qui importe ici c’est le cheminement des personnages dans ce huis clos.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782221277249
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    384
  • Dimensions
    202 x 138 mm

L'auteur

Claire Norton

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19,90 € Grand format 384 pages