Iboga : Le livre de Christian Blanchard

Un texte sobre, poignant, addictif, l'histoire du dernier condamné à mort en France (en fiction), un jeune de 17 ans. Nous suivons ce qui se passe dans sa tête à l'annonce de la condamnation puis la grâce présidentielle de 1981 et la transformation de la peine en perpétuité. Le récit va couvrir la vie en prison, les routines, l’ennui, les brimades empirantes racistes d'un maton, l’immense colère qu’elles génèrent, le soutien d'un gardien via la lecture, l'écriture et le dessin, un vrai soutien, qu’il apprécie. Grâce à cela, nous commençons à en savoir un peu plus sur le jeune homme abandonné en forêt à la naissance. Nous commençons à avoir de l’empathie pour ce criminel, il aurait agi sous emprise d’un mentor qui le droguait. Vers la vingtième année de prison, une psychiatre lui propose qu'il se raconte afin de faire un dossier pour une réduction de peine. L’auteur met en exergue une sentence de Cicéron : si tu ne sais pas d’où tu viens, tu seras toujours un enfant. Les remontées de souvenirs vont parfois être douloureux d’autres impossibles à délivrer à la psychiatre. Qu’en est-il des faits de ce criminel? pourquoi la jeune fille violée l’a-t-elle accusé au procès alors qu’il se dit innocent? va-t-il finir sa vie en prison? J’ai lu ce texte que soutient Karine Giebel, il est prenant, on est dedans, on ne le lâche pas, l’écriture est directe, vous atteint droit au coeur. Un beau texte.

Pire que la peine de mort, la réclusion à perpétuité...28 octobre 1980. Jefferson Petitbois, condamné à la peine de mort, est incarcéré à la maison d'arrêt de Fresnes. Pour rejoindre sa cellule dans le couloir de la mort, il croise la " Louisette ". Accompagné de deux gardiens, il la frôle et sent son odeur de graisse et de limaille. Dix-sept ans ! Suffisamment grand pour tuer donc assez vieux pour mourir... Deux ans auparavant, Jefferson avait rencontré Max, son protecteur et mentor. Iboga était alors entré en lui. Iboga l'avait rendu plus puissant. Immortel. Meurtrier. Jefferson Petitbois à dix sept ans, et voit sa peine de mort commuée en réclusion à perpétuité. En nous faisant entrer dans la tête de Jeff, l'auteur nous emprisonne avec lui entre les murs de sa cellule. Iboga est un polar sur l'enfermement et la dépendance d'une noirceur implacable. Un thriller qui sent la poudre et le sang. Sombre, angoissant, féroce, ce roman traite de différents thèmes comme l'homosexualité, le masculinisme, l'amnésie traumatique tout en nous proposant une enquête captivante. J'ai aimé ce polar qui se déroule à Rennes et porte un regard vif sur notre société. Un style d'écriture acéré et dynamique, des chapitres courts pour une lecture rythmé, un très bon thriller.

A la fin des années 70, Jefferson Petitbois est condamné à mort pour meurtres, puis gracié en 1981 par l'élection de François Mitterrand, sa peine commuée à la prison à vie, et dans cette prison condamné à l'isolement pour violence envers un gardien. C'est cet isolement que nous suivons pas à pas pendant des années, aussi bien dans le quotidien que dans la tête du personnage, qui revient grâce à une psy et à un gardien, aux évènements qui l'ont poussé depuis sa jeunesse à devenir un violent meurtrier, aidé en cela par un mystérieux Max, son mentor, rencontré à l'âge de 14 ans. Mais la vérité ne se trouve pas si facilement. A lire.

Un livre très poignant c’est parti. Dévoré en l’espace d’une nuit, Iboga est un vrai coup de poing en plein cœur. L’écriture est incisive mais très touchante. On prend presque immédiatement le protagoniste en pitié puis on ressent ses émotions avec lui tant la plume est efficace. Le rythme est maîtrisé, le déroulement de l’intrigue également ainsi que la fin. Bien que ce ne soit pas un coup de cœur, ce roman m’a bouleversée et je le recommande chaudement A bientôt