Indignés : Le livre de Contretemps

" Le mouvement Occupy Wall street est actuellement la chose la plus importante du monde ", écrit Naomi Klein dans un article reproduit dans cet ouvrage et paru en France sur le site Bastamag.net. C'est sans doute en suivant cette analyse que la revue Contretemps a réuni des documents sur les Indignés, décrits à raison non comme un mouvement mais comme une constellation. Aussi fallait-il que formellement ce postulat apparaisse. On peut donc lire avec le même intérêt une analyse de Judith Butler ou Toni Negri, un texte anonyme et poétique ou des " choses entendues place Syntagma ". Tout cela participe d'un phénomène global, une histoire immédiate en cours d'écriture.

|Rémi Douat

Quelle année 2011 ! Bizarrement, ou plutôt malheureusement, en France, nous nous en sommes à peine aperçus. Nous étions sans doute encore écrasés par la défaite du mouvement contre la réforme des retraites de l'automne 2010. Englués dans la vulgarité sarkozyste. Nous portions du coup tous nos espoirs sur l'élection de mai 2012, n'osant encore rêver de nous débarrasser du locataire de l"Elysée. C'est aujourd'hui chose faite. Or la lecture du petit recueil de texte intitulé Indignés !, que vient de publier le label Zones, nous ouvre les yeux sur des événements dont il semble surprenant qu'ils n'aient pas davantage touché la France. Et même qu'elle n'en ait pas été l'un des moteurs, forte de sa tradition frondeuse si souvent admirée par le monde.

|Olivier Doubre

Enfin ! La révolte des " indignés " intéresse des éditeurs en France. [...] Plus ample, le recueil D'Athènes à Wall Street, #Indignés ! livre notamment les textes-clés de ce mouvement international. |Serge Audier

La revue Contretemps se penche sur ses nouvelles formes de lutte à travers une sélection de texte. Proche du Nouveau partie anticapitaliste (NPA), prétend renouveler la réflexion de la gauche radicale. Si les militants du NPA et du Front de gauche se cantonnent à un discours réformiste de défense de l'État social, les articles de cette revue ne se limitent pas à des analyses banalement antilibérales. Surtout, malgré un héritage léniniste, les rédacteurs de cette revue s'intéressent aux nouvelles formes de luttes, plus horizontales et libertaires.

D'Athènes à Wall Street, l'année 2011 aura été celle des " Indignés ". Qui sont-ils ? que veulent-ils ? Difficile de le savoir. On peut tenter de le comprendre grâce aux analyses qu'ils font de leur propre mobilisation et dont la revue Contretemps propose une compilation non exhaustive. [...] Quoiqu'il en soit, l'occasion est donnée de lire quelques pensées politiques rafraichissantes. |Vincent Grimault

De la place de la Puerta del Sol jusqu'à Wall Street en passant par la place Syntagma à Athènes, l'année 2011 a vu se lever la révolte citoyenne contre la dictature des marchés. Écrits par des intellectuels ou des anonymes, les divers textes rassemblés ici éclairent les revendications de ces insurgés toujours en lutte.|I. D.

Ce recueil de contributions, de communiqués de presse, de textes anonymes et collectifs documente l'évolution et les positions politiques des protestataires qui d'Europe aux États-Unis ont envahi les places sous le nom des " Indignés ", des " 99% " ou du " mouvement des places ". [...] À la lecture de cet ouvrage, on ne peut que garder espoir quant à un réveil critique des 99% exploités par les 1% restants. |JP

Le recueil de textes #Indignés ! D'Athènes à Wall Street. Échos d'une insurrection des consciences, élaboré par la revue Contretemps, met à disposition du lecteur francophone la traduction de nombreux textes originaux. [...] les textes collectifs et les voix d'anonymes se mêlent à des écrits de circonstance d'intellectuels appartenant à la galaxie de la gauche radicale internationale.|Christophe Bouillaud