Je sais pas : Le livre de Barbara Abel

Mylène est une jeune institutrice qui s'apprête à emmener sa classe en sortie scolaire dans une forêt. D’un caractère complexe, Mylène a été élevée seule par son père, Étienne, après que sa mère l'a abandonnée. Elle se montre parfois difficile à gérer. Parmi ses élèves se trouve Emma, une fillette de cinq ans au visage angélique mais au caractère bien trempé. Emma est la fille de Camille et Patrick, un couple qui semble parfaitement uni. Pendant une activité de construction de cabanes, Emma disparaît. Les enseignants présents, dont Mylène, se lancent immédiatement à sa recherche. Mais l'affaire prend une autre tournure lorsque, à l'arrivée des enquêteurs, on découvre que Mylène a elle aussi disparu... Le temps est compté... Les conditions météorologiques se détériorent et Mylène, qui est diabétique, doit impérativement prendre son traitement. Sans cela, sa vie est en danger... Après avoir lu « L'innocence des bourreaux », je me suis laissée tenter par « Je sais pas » de Barbara Abel. Ce roman m’a tenue en haleine tout au long du week-end. Impossible de le lâcher tant j'étais impatiente de découvrir le dénouement. Quelques longueurs éparpillées dans le récit m’ont empêchée d’en faire un coup de cœur, mais j’ai tout de même pris beaucoup de plaisir à plonger dans cette intrigue. À noter également, j’ai trouvé qu’Emma était une petite fille particulièrement détestable et je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages du roman. Mon conseil : méfiez-vous des apparences. Le visage innocent en couverture pourrait bien cacher des secrets sombres et mystérieux...

Je ne connaissais pas cette auteure et je suis ravie de l’avoir découverte. Un bon suspense, la noirceur de l’âme humaine, les travers des uns et des autres, les effets papillons, je termine ce livre avec l’envie de découvrir d’autres ouvrages de Barbara Abel.

Barbara Abel, autrice belge reconnue pour ses thrillers psychologiques captivants, frappe fort avec Je sais pas. Ce roman, publié en 2016, plonge les lecteurs dans une intrigue intense et anxiogène où les apparences sont trompeuses, et où le moindre détail peut bouleverser le cours des événements. L’histoire s’ouvre sur une sortie scolaire en forêt. Emma, une fillette de cinq ans, disparaît temporairement, semant la panique parmi les accompagnateurs. Mais ce n’est que le point de départ d’un récit où l’innocence supposée d’un enfant et la fragilité des relations humaines sont habilement déconstruites. Les personnages principaux, tels que Camille, l’institutrice d’Emma, et d’autres figures familiales, sont pris dans une spirale de non-dits, de secrets et de mensonges. Barbara Abel excelle dans l’art de brosser des portraits psychologiques nuancés. Emma, par son comportement ambigu, est à la fois fascinante et inquiétante. Les adultes, eux, sont présentés dans toute leur complexité, oscillant entre culpabilité, instinct de protection et manipulation. La narration, alternant les points de vue, renforce l’immersion et entretient le suspense. L’atmosphère oppressante du roman est magnifiquement rendue par l’écriture fluide et incisive de l’autrice. Abel joue avec les émotions du lecteur, semant subtilement le doute et brouillant la frontière entre le bien et le mal. Elle pousse à réfléchir sur des thèmes tels que la nature de l’enfance, la parentalité, et la responsabilité morale. Ce roman est une plongée dans les zones d’ombre de l’âme humaine, un thriller psychologique captivant et perturbant qui laisse un impact durable. "Je sais pas" est un chef-d'œuvre du genre, qui ravira les amateurs de récits intenses et psychologiquement profonds. Barbara Abel confirme ici son talent à tenir en haleine et à jouer avec les nerfs de ses lecteurs. Un roman à découvrir absolument.

Barbara Abel est une auteure belge de romans policiers et de thrillers psychologiques. Née en 1969, Barbara Abel débute des cours de théâtre, obtient ensuite une licence en philologie romane à l’ULB, puis suit des cours d’interprétation à l’école du Passage à Paris. Elle travaille un temps comme comédienne, notamment dans des spectacles de rue, avant de se consacrer pleinement à l’écriture à partir de 2002, avec la publication de son premier roman « L’instinct maternel ». Depuis, elle a écrit une quinzaine de livres, traduits dans plusieurs langues, qui rencontrent un succès croissant auprès des lecteurs friands de suspense et d’intrigues familiales complexes. Son style d’écriture se caractérise par une plume incisive et une capacité à créer des atmosphères oppressantes et des personnages tourmentés. Barbara Abel excelle dans l’art de distiller les indices et de semer le doute dans l’esprit du lecteur, qui ne sait plus à qui se fier. Ses intrigues, souvent centrées sur des secrets de famille et des non-dits, prennent aux tripes et tiennent en haleine jusqu’à la dernière page. L’auteure aime jouer avec les codes du thriller psychologique, en explorant la face sombre de la nature humaine et en brouillant les frontières entre le bien et le mal. Ses personnages, souvent ordinaires au premier abord, se révèlent au fil des pages dans toute leur complexité et leurs zones d’ombre. Barbara Abel porte une attention particulière à la psychologie de ses protagonistes, dont elle dévoile peu à peu les failles et les blessures intimes... La suite de ma chronique et analyse détaillée sur mon blog :