Jusqu'en enfer : Le livre de Stéphane Marchand

Dans une planque djihadiste en Syrie, Maxime Barelli, capitaine au sein des forces spéciales, découvre une drogue inconnue : la drogue de la sauvagerie. À Paris, le lieutenant Yann Braque enquête sur la mort d'une femme dont le crâne a littéralement implosé alors qu'elle se livrait à un jeu sexuel en ligne. À des milliers de kilomètres de là, dans une forêt africaine, une section de paras est anéantie. Des événements que rien ne semble relier. Du moins en apparence... Car cette violence sans précédent qui déferle sur le monde a peut-être une seule et même origine. Et si, à force d'aller toujours plus loin, la science finissait par fabriquer la haine et semer la mort ?... Après le très prometteur « Face mort », qui mettait en scène la Capitaine Maxime Borelli, cheffe d'escadron des Forces Spéciales, et victime de syndromes post traumatique, Stéphane Marchand nous revient avec la suite de ce roman. Cet opus n'est pas à la hauteur du premier tome de la saga, qui était d'un niveau impressionnant (du niveau de DOA pour les connaisseurs). Ce n'est pas un navet non plus, attention, et cela pour deux raisons essentielles. La première est que l'auteur est tombé dans le piège facile et trop fréquent de la traîtrise dans les hautes sphères du pouvoir. La seconde est que l'auteur n'a pas réussi une trame cohérente, l'équilibre entre les les passages techniques et les scènes d'action. Un frisson qui manque singulièrement d'épaisseur. Cela dit, une écriture fluide et efficace qui donne au final une histoire qui se lit avec un plaisir certain.