La Danse des damnées : Le livre de Kiran Millwood Hargrave

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La Danse des damnées - Trailer

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Robert Laffont

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Après Les Graciées (finaliste du prix Femina en 2020), le grand retour de Kiran Millwood Hargrave.
" Extraordinaire. " The Sunday Times
– Sélection Prix du roman Fnac –

Strasbourg, 1518. Au pied de la cathédrale, dans la chaleur étouffante de l'été, une femme se met à danser. Elle danse des jours durant, infatigable, possédée, avant d'être rejointe, petit à petit, par des centaines d'autres femmes. Non loin de là, Lisbet récolte le miel de ses ruches. Auprès des abeilles, elle oublie l'atmosphère oppressante et son angoisse de perdre, une fois encore, l'enfant qu'elle porte.

Alors que la ville semble s'effondrer sous la chaleur et les pas des danseuses, le retour d'Agnethe, après sept ans d'exil pour un crime que tout le monde tait, promet de faire voler en éclats le monde tel que Lisbet le connaît. Déterminée à découvrir le secret de sa belle soeur, la voilà bientôt prise dans un tourbillon d'interdits et de passion, une mélodie à en perdre la raison...

Ancré dans une époque de superstition, ce roman, inspiré de faits réels, est le récit enivrant de ces femmes, grandes damnées de l'Histoire, mais surtout une bouleversante histoire d'amour et de résilience.

De (auteur) : Kiran Millwood Hargrave
Traduit par : Sarah Tardy

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Expérience de lecture

Avis Babelio

wonderlandex

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Une histoire inspirée de faits réels, des personnages torturés, une intrigue au rythme lent et qui suscite l'intérêt, un mystère inavouable. Que d'éléments propices à créer un roman absolument divin. C'est sous une canicule épouvantable que nous sommes plongés à l'époque de Lisbet, plus précisément en 1518 à Strasbourg. Ce que je retiens en premier de ce livre, c'est la culture franco-germanique qui en découle. L'utilisation d'un vocabulaire allemand, la description de la ville de Strasbourg (que personnellement je ne connais pas) a su rendre le cadre plus réel. Et je pense sincèrement que ce sont ces descriptions qui rendent le livre poignant. Les passages où l'autrice décrit la famine, la douleur, la mort, la malédiction. J'avais également oublié à quel point la présence du clergé à cette époque était essentielle. Dieu est omniprésent, et le roman retrace parfaitement ces pensées et ce mode de vie. Tout cela a contribué à créer une atmosphère concrète et historiquement juste. Les personnages sont aussi le pilier de cette histoire. Leurs personnalités, leurs passés, leurs traumatismes, leurs faiblesses, mais aussi leurs forces. Ils ont su m'émouvoir et me faire réfléchir sur des sujets dont on se doit de parler. Je recommande vivement ce roman pour l'histoire, les sujets abordés et le développement des personnages.

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Meary

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

En quête d'une nouvelle lecture, j'avais vu passer La danse des damnées, mais avais oublié de l'acheter. Puis le voilà sorti en poche, assorti d'un coup de cœur de ma collègue libraire préférée (aka qui me pousse à acheter toutes les sorties littéraires qu'elle reçoit) qui me tente. C'était une bonne lecture, mais finalement qui me laisse plutôt de marbre, comme si j'avais regardé un film d'un oeil distrait. Nous sommes à Strasbourg, en 1518,lorsqu'une épidémie de chorémanie se déclenche. Folie, transe religieuse ou simple rébellion en des temps de famine et de sécheresse sans précédent ? J'ai trouvé dommage le parti pris de faire de Lisbeth un personnage aussi externe à cet épisode historique, qu'elle ne fasse qu'observer de loin cette folie grandissante, tant j'attendais plus d'action ou de mystère. Ici, j'ai plus eu l'impression de lire le récit de la vie à la ferme au 16ème siècle ou un hommage à la femme et à la maternité (Lisbeth n'est quasiment réduite qu'à cela, que ce soit par les autres ou par elle-même), voire un témoignage de l'auteure sur les peurs ressenties après une ou des fausses couches. Le récit s'y prêtait-il ? Je n'en suis pas sûre... On ressent énormément de sororité dans ce roman, entre Sophey, Nethe, Lisbeth et Ida, autant de femmes différentes, autant de destins régis par les hommes, autant d'âmes libres finalement brisées par la dominance masculine sur les mœurs et la pudibonderie de l'époque, où il n'était pas bon être "sodomite", hérétique ou étranger. Néanmoins, cette sororité est vite ternie par les jugements de chacune, parfois assez tranché (Lisbeth en particulier) qui abîment leurs relations respectives. L'histoire comporte des longueurs assez interminables entre la ferme, les abeilles, les animaux, la forêt, la ville crasseuse (l'auteure ne nous épargne rien de l'horreur que fut Strasbourg à cette époque, mélange de puanteur et de maladies), et j'ai accueilli les rebondissements avec soulagement, tant il me semblait parfois être, moi aussi, accablée non pas par la chaleur mais par l'ennui. J'ai également trouvé l'inclusion de sujets d'actualité (le racisme, le rejet des personnes LGBTQ+ et des migrants, la haine portée à l'envahisseur... ) assez maladroite, presque forcée car n'apportant rien de plus au récit. Les différentes histoires de ces danseuses, lors de courts chapitres de transition, étaient fort bienvenus et pour alléger notre récit, et pour essayer de comprendre le pourquoi de cette épidémie : n'était-ce pas qu'un cri de détresse inconscient , un abandon du corps par l'esprit suite à un traumatisme, une révolte contre une société malade et cruelle, un réconfort ? Si j'ai énormément apprécié Nethe et Ida, deux femmes fort différentes mais tout aussi courageuses l'une que l'autre, je n'ai pas accroché à Lisbeth, tant je l'ai trouvée contradictoire. Lisbeth passe son temps à juger, à trouver les gestes et paroles d'autrui comme blasphématoires, sans se rendre compte qu'elle-même est loin d'être la plus morale des femmes. Son histoire d'amour avec Eren m'a, je dois l'avouer, intriguée mais reste dans la lignée de cet esprit contradictoire : l'adultère n'est-il pas pire que d'aimer un être du même genre que soi ? C'était somme toute une bonne lecture sur la résilience, l'amour et le courage, mais qui ne me laissera qu'à peine ébranlée.

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Mysagediary

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Si les épisodes de "folie dansante" au moyen-âge sont assez bien connus, ce livre nous donne à voir de l'intérieur cet épisode certainement terrifiant pour les habitants.e.s de l'époque, loin d'avoir les connaissances scientifiques pour en comprendre les raisons. La force de ce livre est avant tout sa langue incroyable, riche, sensible, qui transmet une véritable ambiance, nous plonge tout entiers dans cette époque inquiétante, inconnue, où chaque pan de la nature semble magique et en même temps la magie est vue comme diabolique. Une histoire féministe, belle, sauvage, très rude aussi, éprouvante. J'ai moins apprécié la fin mais ça reste un moment de lecture fort et puissant.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221266601
  • Collection ou Série
    Pavillons
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    360
  • Dimensions
    217 x 137 mm

L'auteur

Kiran Millwood Hargrave

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22,00 € Grand format 360 pages