La Fille de l'illusionniste : Le livre de Amita Parikh

Ce roman m’a transporté dans le Monde des Merveilles. J’ai beaucoup aimé suivre les personnages Theo, Lena, Clara puis Alexandre. Sur fond de Seconde Guerre Mondiale, nous suivons ce cirque ambulant et surtout ce quatuor très important. J’ai beaucoup aimé le personnage de Lena qui croit en ses rêves les plus fous et qui fait tout pour y arriver. Pourtant, les malheurs s’accumulent pour elle, et malgré cela, elle réussit à remonter la pente pour briller. Au-delà de cette force qui transporte Lena, j’ai aimé voir la relation qu’elle a avec son père, ultra protecteur car les souvenirs de ses premières semaines de vie sont encore bien ancrés pour lui, en effet, au début du roman, on apprend que Lena est infirme suite à la polio qu’elle a contracté très jeune. Relation complice mais doté d’un amour profond, pourtant qui est construite sur un secret, que l’on apprend à la fin du roman, et qui m’a vraiment surprise, car à aucun moment nous n’avons d’indice pour cela ! J’ai également aimé les descriptions du cirque, des numéros, des costumes, mais aussi de ce lieu magique et secret : le Labyrinthe des miroirs, refuge de Lena. J’ai aimé le suspens qu’il y avait d’une partie à l’autre, à ne pas savoir tout de suite ce qui se passe pour tel ou tel personnage (notamment Theo et Alexandre pendant toute une partie, et le retour d’Horace). J’ai trouvé malgré tout qu’il y avait parfois quelques longueurs, mais quand on lit des traductions, on ne peut pas savoir si l’auteur ou le traducteur, alors je n’en tiens pas rigueur ! C’est un roman qui met des étoiles dans les yeux grâce au thème du cirque mais aussi grâce aux relations humaines décrites par l’autrice (sauf peut-être le personne d’Horace, imbu de lui-même et qui n’a aucune humanité en lui.)

Beaucoup, beaucoup, beaucoup de thématiques abordées dans ce roman mais fort bien menées, ce qui en fait un roman difficile à lâcher ! Lena vit dans un cirque, mais pas n'importe lequel ! Un cirque qui rassemble les meilleurs artistes du monde entier dans un décor féerique et inattendu. Et son père est un des plus grands : le meilleur illusionniste ! Mais si Lena aime cette vie, elle peine à s'y faire des amies : coincée dans un fauteuil roulant suite à la polio, difficile de se lier aux enfants qui jouent de leurs corps comme personne... L'arrivée clandestine d'Alexandre - et de la seconde guerre mondiale - va bouleverser son quotidien. J'ai apprécié les notes explicatives de l'autrice sur ses démarches de recherche sur les différentes thématiques au début et à la fin du roman.

Lena est la fille de l'un des plus talentueux illusionnistes sillonnant l'Europe à bord du train Le Monde des Merveilles. Mais Léna n'a pas eu une vie facile. Elle n'a pas connu sa mère, décédée peu de temps après sa naissance, et elle n'a jamais pu marcher ayant contracté la polio bébé. Lena est surtout une petite fille vive et très intelligente qui se passionne pour la science et la vérité. Le comble quand on vit entouré de secrets et de mensonges dans un cirque... Un roman qui parle de magie et qui la capture dans ses mots, ses descriptions et ses personnages. Sur fond de roman historique, c'est aussi une histoire d'amour, de quête de soi et de résilience. Tel un carnet de route, on voyage en compagnie de Théo, Léna et Alexandre à travers les âges de leur vie entre désillusions et émerveillements. The show must go on !

Dans le cadre du challenge Une année avec Faubourg Marigny sur Instagram, j’ai lu ce roman La Fille de l’Illusionniste de Anita Parikh publié en 2024, en lecture commune avec Florine, et ce fut une jolie rencontre ! Lena est la fille de l’Illusionniste, qui s’appelle Théo, magicien officiant dans un cirque. Lena est en fauteuil roulant depuis sa polio, lorsqu’elle était encore nourrisson. Sa mère est morte en couches. En 1938, lorsqu’elle est enfant, elle sauve Alexandre un jeune juif. Il va ainsi rejoindre la troupe et devenir magicien. Pour la 1ère fois, elle a un ami, qui la pousse à croire en elle, en ses capacité, en son corps, en son esprit. Malheureusement, la guerre va les rattraper… Ce roman fut un coup de cœur ! Nous avons ici un magnifique portrait de fille, de femme, qui grandit, devient autonome, indépendante… son évolution est magnifiquement racontée. Cette histoire parle évidemment aussi d’Histoire, saupoudrée d’un peu de romance (heureusement judicieusement dosée), de voyage, de famille, de secrets… La partie autour du cirque qui voyageait librement dans l’Europe en guerre me semblait un peu utopique, l’autrice avoue avoir inventée cette partie, même si dans ces recherches elle a en effet entendu parler de cirques. On sait aussi que les artistes ont continué de vivre de leurs arts, s’ils acceptaient de jouer pour les occupants et les riches. Cette histoire est très bien écrite, le scénario est bien mené, nous avons eu de jolis faux espoirs au cours de la lecture… une vraie pépite ! Je lirai le prochain roman de cette autrice !