La marque de Caïn : Le livre de Anne Perry

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Marque de Caïn ? "J'ai commencé la série Monk il y a très longtemps et quand ils ont commencé à devenir difficile à trouver, j'en avais acheté plusieurs d'avance. Celui-ci est le dernier qu'il me restait dans ma PAL." Dites-nous en un peu plus sur son histoire... "Une jeune femme vient demander son aide à Monk. Elle sait que son mari est mort, elle en est certaine, son frère jumeau l'a assassiné et ce n'est pas pour qu'il lui redonne espoir qu'elle va voir l'inspecteur mais pour qu'il prouve qu'elle a raison..." Mais que s'est-il exactement passé entre vous ? "J'étais heureuse de retrouver Monk et je pensais me tourner vers une valeur sûre mais finalement, ma lecture n'a pas été aussi idyllique que prévu. Après les avancées des derniers tomes entre le détective et Hester, on revient ici vraiment en arrière et ça m'a agacée, d'autant qu'il semble que ce ne soit pas près de se résoudre. L'enquête est longue, tourne en rond rapidement et j'étais à peu près certaine du dénouement donc ça ne m'a pas époustouflée. Au milieu du roman, je me demandais même qu'est-ce qui pourrait bien justifier encore autant de pages, quand le développement d'une intrigue secondaire vraiment interessante a apporté un peu d'air frais à tout ça. Ça m'a permis d'avancer avec plus de plaisir, comme tous les passages avec Hester, que j'aime beaucoup, mais ça contrebalance difficilement le caractère de Monk et son comportement avec les femmes qui commencent à me taper vraiment sur les nerfs, j'en ai peur." Et comment cela s'est-il fini ? "Le procès, les révélations, l'enquête qui s'accélère, ça devient enfin palpitant même si je ne m'étais pas trompée sur la solution. En revanche, l'intrigue secondaire est retombée comme un soufflet. Honnêtement, je ne suis pas sûre de continuer encore cette série, d'autant plus s'il faut que je leur cours après."

Comme d'habitude, feue Anne Perry nous offre un excellent thriller. Nous suivons avec plaisir l'enquête de William Monck aidé un tout petit peu par l'infirmière Hésiter Latterly. L'autrice nous a ficelée une belle intrigue qui se passe à Londres au moment d'une épidémie de typhoïde. Précise, sans omettre quoique ce soit, elle nous décrit les conditions de vie de ces malades abandonnés à leurs sorts par la bourgeoisie bien pensante. Quand à l'enquête, après moult rebondissements, la fin est logique. Tellement logique que je l'avais imaginé au milieu du roman. Mais cela n'enlève en rien la qualité de ce thriller.