La Mort de Mrs. Westaway : Le livre de Ruth Ware

Était-ce le fait de lire à la lueur des chandelles, mais en cette soirée pluvieuse qui nous privait d’électricité pour d’obscures raisons (nul verglas, nulle tempête de neige), La mort de Mrs Westaway résonnait très fort et me transportait dans cette maison lugubre des Cornouailles, battue par les vents et la mer. Endettée et vivotant de son métier de cartomancienne à Brighton, Harriet (Hal) Westaway apprend soudainement qu’elle serait une des héritières d’une certaine Hester Westaway, décédée depuis peu., mais dont elle ignorait l’existence jusqu’à ce jour. L’erreur relèverait-elle d’une recherche notariale déficiente ou du fait qu’Hal ignore tout de ses véritables origines? N’ayant rien à perdre et tout à gagner, Hal va s’insinuer dans cette famille et tenter d’obtenir ce qui lui revient, de droit ou par duperie s’il le faut. J’ai vraiment eu un coup de coeur pour ce roman à l’ambiance victorienne, un brin gothique, à tel point que je l’ai terminé aux petites heures du matin, tenue par l’enquête et son déroulement. Et même si la fin m’est apparue invraisemblable et bâclée, je n’ai pas boudé mon plaisir car le reste du récit est absolument maîtrisé, porté par un personnage principal très fort. Cette jeune femme orpheline un peu paumée s’avère d’une ténacité à toute épreuve et on ne peut qu’épouser ses efforts pour s’élever de sa condition. Avec ce titre, je découvre une autrice de talent que je continuerai de suivre avec Les cinq règles du mensonge.