La Nurse du Yorkshire : Le livre de Stacey Halls

Ayant lu un précédent roman de l'auteure que j'avais beaucoup aimé, j'étais curieuse de lire celui-ci. J'ai apprécié l'atmosphère du roman et le personnage de Ruby et son rôle de nurse. L'intrigue se met lentement en place, pose les bases et quand on commence à comprendre où l'auteure veut nous mener on se trouve happer dans celle-ci. Une bonne lecture dans l'ensemble.

J'ai lu récemment «La Nurse du Yorkshire », roman de Stacey HALLS, auteure dont j'ai découvert la plume fluide et précise lors de la lecture de «  Les Sorcières de Pendle » et « L'Orpheline de Foundling », ouvrages que j'ai beaucoup aimés. L'atmosphère est sombre, les secrets bien enfouis.... On se croirait en train de lire un ouvrage de Daphné du Maurier.... J'ai beaucoup aimé cette histoire mystérieuse qui semble inspirée d'un fait réel s'étant déroulé à Londres en 1896, qui se lit facilement. Un bon moment de lecture que je recommande aux amateurs du genre. Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com Page FB : https://www.facebook.com/joellemarchal74/

Troisième rencontre entre Stacey Halls et moi, et après un petit accident de parcours, je retrouve ici tout ce que j’aime chez elle et même plus, avec ce récit à l’ambiance so Jane Eyresque #10084; J‘avais adoré la plume de l’autrice et surtout sa manière de saisir notre coeur et de le serrer fort face aux injustices vécues par son héroïne dans Les sorcières de Pendle, j’ai retrouvé cela dans La Nurse du Yorkshire, avec cette justesse de ton de bout en bout qui avait fait défaut à L’Orpheline de Foundling où l’autrice s’était un peu perdue dans ses péripéties au détriment des personnages. Ici, elle retrouve l’équilibre et toute la puissance qu’on lui connaît. Dans une ambiance brumeuse pleine de mystères et de secrets à la lumière vacillante des bougies dans ces cossues demeures victoriennes, elle nous emmène dans un hommage vibrant aux célèbres Jane Eyre et Downton Abbey. Une jeune nurse qui part vers un lieu reculé pour aller aider une famille où la femme semble détachée de ses enfants au point qu’on l’enferme dans sa chambre le soir… Une jeune femme qui elle-même cache son passé et ne souhaite pas ouvrir les lettres qu’elle reçoit de sa famille… Il n’en fallait pas plus pour que mon âme soit habitée par ce texte. Ajoutez une jolie ambiance de maison perchée au sommet d’une colline au bout d’un sentier abrupte dominant l’usine dans le maître est propriétaire, des enfants adorables mais tellement en manque d’affection et un père très présent mais fort étrange dans sa manière un peu oppressive d’être toujours là. Vous commencez à saisir ? J’ai vraiment été happée par le récit dès les premières lignes grâce au portrait vibrant de Ruby, cette jeune nurse des plus qualifiées mais qui doit toujours quitter son poste quand sa famille émigre car elle veut pouvoir être là pour aider ses jeunes frères et soeurs. Ruby, c’est vraiment un superbe modèle de grande soeur, qui devient une super nurse qui aime prendre soin des autres. Elle est jeune et touchante. L’autrice nous entraîne facilement dans son sillon de son premier emploi, à l’institution qui l’a formée, jusqu’à sa nouvelle et singulière demeure où bien des mystères semblent planer. Elle l’enrobe d’une sacrée atmosphère et nous plonge peu à peu dans les recoins de celle-ci au détour d’une conversation avec les domestiques, lors d’une sortie à la messe, quand elle se fait inviter au village, etc. On sent qu’il se passe quelque chose et tout le jeu va être de comprendre qui nous dupe ici. J’ai encore une fois trouvé les portraits de l’autrice déchirants. Quand on découvre les secrets de tout le monde, cela sonne tellement comme une évidence. Les sujets sont universels et touchent aussi bien l’intimité, la famille que le couple. Il est question d’emprise et de folie avec beaucoup de justesse, une justesse qui touche aussi bien l’époque historique invoquée : le début XXe, que les victimes prises dans cette spirale. J’ai vraiment été très touchée par ces sujets et j’ai ainsi retrouvée la Stacey Halls que j’aime, qui sait mener son histoire de bout en bout telle une conteuse hors pair pour faire monter la tension et les mystères avant de nous assener de terribles révélations. Récit d’atmosphère, récit hommage, La Nurse du Yorkshire allie à la fois une ambiance à la Jane Eyre et des petits secrets domestiques à la Downton Abbey dans cette Angleterre aristocratique en fin de règne. Cela m’a serré le coeur. Le mystère ambiant a rendu cette lecture entêtante. Et j’ai adoré les révélations finales et les sujets qui se sont alors révélés à moi, faisant preuve d’une forte universalité. Si tous les romans de Stacey Halls pouvaient être ainsi, je serais sa première fan !