La science asservie : Le livre de Annie Thebaud-Mony

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La Découverte

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Plusieurs scandales récents (amiante, pesticides, entre autres) ont dévoilé que des " savants ", travaillant pour des industriels, étaient impliqués dans une " stratégie du doute " quant aux risques et à leurs conséquences. Un climat de suspicion qui creuse le fossé entre chercheurs et citoyens. Chacun est alors confronté à ces questions essentielles, s'agissant de la vie, de la mort, de la santé : qui croire ? À qui profite la science ? Un réquisitoire engagé d'Annie Thébaud-Mony.

Dans les discours politiques, la science est aujourd'hui de plus en plus convoquée pour énoncer des vérités incontestables. Pourtant, suite à de nombreux scandales sanitaires, un climat de suspicion s'est installé, creusant un fossé entre les chercheurs et les citoyens. Chacun est alors confronté à ces questions essentielles s'agissant de la santé : qui croire ? Que nous cache-t-on ? À qui profite la science ?
Ces questions sont au cœur de ce livre, qui analyse comment de nombreux chercheurs ont participé à un processus de confiscation de la science au service des intérêts privés de grands groupes industriels, souvent avec la complicité active de l'État. Ils ont ainsi contribué à instaurer l'hégémonie d'une " stratégie du doute " quant aux risques industriels (amiante, plomb, nucléaire, pesticides, etc.) et à leurs conséquences.
S'appuyant sur sa propre expérience professionnelle et sur celle d'Henri Pézerat, toxicologue connu pour son engagement scientifique et citoyen contre l'amiante, Annie Thébaud-Mony dénonce ici avec force le cynisme et l'impunité de ceux qui, délibérément, ont choisi la mort des autres pour leur plus grand profit. Ses révélations dressent un réquisitoire implacable, qui invite à résister à l'imposture scientifique et à mettre en synergie, en matière de santé publique, savoirs scientifiques et savoirs citoyens.

De (auteur) : Annie Thebaud-Mony

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Expérience de lecture

Avis des libraires

Ce livre a le triste mérite de nous rappeler la dureté des rapports de forces qui mènent le monde aujourd'hui, comme hier d'ailleurs. Pour ces multinationales industrielles dont les investissements sont considérables, la santé des travailleurs et des citoyens compte peu. Le respect de la vie est le cadet de leur souci. Tout est bon pour elles pour nier ou sous-estimer les risques, entretenir et financer la stratégie du doute, prolonger à l'infini les procédures. Le nombre impressionnant de morts et de malades à vie qu'elles provoquent ne constitue qu'une ligne de leur comptabilité générale des profits et des pertes. Face à elles, les combats menés par les médecins, les militants, les citoyens et les scientifiques frappent par la faiblesse des moyens dont ils disposent, tant la lutte est inégale. C'est David contre Goliath. Mais il arrive quand même à David de l'emporter. Beaucoup des combats qu'ils ont menés se sont soldés par des victoires. Cet engagement sans faille au cours d'une vie entière, cette détermination à toute épreuve forcent le respect. Ils rappellent que la connaissance en général et la sociologie en particulier sont des armes qui, lorsqu'elles sont bien maniées, réussissent parfois à inverser des rapports de force au départ très défavorables. Mais, pour cette sociologue sans concession, le plus dur à supporter demeure la justification scientifique du cynisme industriel.|Christian Baudelot
Liens socio
L'histoire se répète. Hier, le plomb dans l'essence. Aujourd'hui, les pesticides. Demain, les nanotechnologies. Comment font donc les industriels pour imposer sur le marché des produits dont la toxicité est pourtant avérée ? Des médecins, des scientifiques et des militants ont tiré la sonnette d'alarme. Ils ont souligné le risque accru chez les personnes exposées de développer un cancer, une maladie neurodégénérative, des troubles de la fertilité, un diabète... Rien n'y a fait. A tel point que manger, boire ou même respirer sans ingérer en même temps des molécules chimiques nocives pour la santé est devenu mission impossible. Et pour cause. Dans la Science asservie, un ouvrage à charge très convaincant, la sociologue Annie Thébaud-Mony met au jour la stratégie développée par les firmes avec efficacité depuis les années 20.|Marion Rousset
Marianne
A partir des exemples du plomb, de l'amiante, du nucléaire et des produits chimiques, l'auteure présente des récits détaillés, particuliers, mais où l'on retrouve toujours un produit toxique, des industriels qui détiennent les savoirs, un scientifique qui va poser la question... et qui va avoir des problèmes pour financer ses recherches. Quand la toxicité sera finalement reconnue, il faudra encore discuter de la "dose" en deçà de laquelle le produit deviendrait inoffensif. Et comme il faut un certain temps d'exposition pour que les effets mortifères se manifestent, et que les organismes humains réagissant de façons différentes... Le doute en science est une vertu. On voit comment, dans chacun des exemples décrits, les industriels ont su mettre en place une "stratégie du doute". Au final, si l'ouvrier a dix fois plus de risque de mourir d'un cancer qu'un cadre supérieur, cela n'a aucun lien avec son travail, c'est qu'il fume trop ! L'auteure montre comment, pour "faire reculer le doute et l'invisibilité", des scientifiques ont su ne pas évacuer du réel les expériences vécues par les personnes concernées. Saine lecture.|Pierre Volovitch
Alternatives économiques

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782707173690
  • Collection ou Série
    Cahiers libres
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    224
  • Dimensions
    221 x 135 mm

L'auteur

Annie Thebaud-Mony

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21,00 € Grand format 224 pages