La Seconde vie de Mirielle West : Le livre de Amanda Skenandore

Dans les années 1920, Mirielle West est une figure connue d’Hollywood. La vie de cette épouse et mère de famille bascule tout à coup lorsqu’une tâche blanche est repérée sur sa main. Le diagnostic est sans appel : la lèpre. La jeune femme passe alors des dîners et soirées mondaines à l’enfermement dans un centre pour malades. Un seul espoir pour envisager de quitter ces murs : guérir. Mais pour Mirielle, la guérison va prendre un tournant bien plus profond … Après avoir eu un énorme coup de cœur pour le premier roman de l’autrice, « Pour l’honneur de tous les miens, » j’ai encore adoré cette lecture. Amanda Skenandore, usant d’une si belle plume, a un réel talent pour nous conter des destinées fortes de femmes déterminées. Mirielle est particulièrement touchante. Au début parfois agaçante, on apprend peu à peu, en tournant les pages, à la connaître. On la voit aussi évoluer au fil de son isolement, aidée par différents personnages tous cabossés par la vie. Tous apportent tant de profondeur au récit, nous faisant passer par tout un panel d’émotions. Au delà des personnages, l’autrice nous livre encore un roman au contexte historique riche. A travers l’histoire de Mirielle, c’est tout un pan de l’évolution médicale qui est évoquée : de la stigmatisation des lépreux aux recherches infructueuses de remèdes. Si les malades ont parfois été déshumanisés, ici, Amanda Skenandore leur redonne une voix, nous rappelle que derrière des bacilles ou des bactéries, se cachent des hommes ou des femmes attachants, authentiques, sincères, des individus brisés ou parfois plein d’espoir. Une superbe lecture que je ne peux que conseiller aux amoureux d’Histoire et de destinées fortes.

Un beau bébé ! J’adore les livres des éditions Marigny, si beaux, confortables et agréables à lire. Nous sommes ici dans une histoire de léproserie au début du XXème siècle. Notre héroïne Mirielle est habituée au luxe en tant qu’épouse d’une star du cinéma, jusqu’au jour où on lui diagnostique la lèpre. Elle est alors isolée contre son gré loin de sa famille. C’est une histoire de résilience. J’avoue avoir ressenti de l’inconfort dans cette léproserie. J’avais, tout comme Mirielle, envie d’en sortir et de ce fait j’ai trouvé le livre un peu long mais très intéressant. On en apprend tellement sur l’époque, la maladie, les mœurs, la stigmatisation… On y parle également de deuil, de dépression mais sans s’appesantir. Les dernières phrases m’ont tiré une larme. Un livre historique très bien documenté avec une belle morale.