La sirène, le marchand et la courtisane : Le livre de Imogen Hermes Gowar

Poche

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Des docks sordides à la bonne société londonienne du XVIIIe siècle, en passant par les maisons closes sulfureuses, tout le monde se presse pour voir l'étrange créature découverte dans les filets d'un navire...

Un soir de septembre 1785, on frappe à la porte du logis du marchand Hancock. Sur le seuil, le capitaine d'un de ses navires. L'homme dit avoir vendu son bateau pour un trésor : une créature fabuleuse, pêchée en mer de Chine. Une sirène.
Entre effroi et fascination, le Tout-Londres se presse pour voir la chimère. Et ce trésor va permettre à Mr Hancock d'entrer dans un monde de faste et de mondanités qui lui était jusqu'ici inaccessible.
Lors d'une de ces fêtes somptueuses, il fait la connaissance d'Angelica Neal, la femme la plus désirable qu'il ait jamais vue... et courtisane de grand talent.
Entre le timide marchand et la belle scandaleuse se noue une relation complexe, qui va les précipiter l'un et l'autre dans une spirale dangereuse.
Car les pouvoirs de la sirène ne sont pas que légende. Aveuglés par l'orgueil et la convoitise, tous ceux qui s'en approchent pourraient bien basculer dans la folie...

PRESSE :
" L'écrivaine alterne avec brio trivialité et mystère, passe des coulisses d'un luxueux bordel aux docks de la Tamise. " Le Monde des Livres.
" Un premier roman qui réconcilie précision historique et souffle romanesque. " Historia
" Imogen Hermes Gowar maîtrise avec bonheur l'exubérance narrative de Dickens et la mélancolie noire d'Andersen. " Les Échos.

De (auteur) : Imogen Hermes Gowar
Traduit par : Maxime Berrée

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Expérience de lecture

Avis Babelio

biancaselivre

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

C'est bien écrit. C'est drôle et sarcastique. Des réflexions glissées ça et là qu'on n'attend pas. Des personnages bien travaillés et attachants dès les premières lignes. Des descriptions visuelles qui permettent une vraie immersion dans l'histoire. L'Angleterre victorienne avec une pointe de fantastique. Un marchand respectable aux valeurs et aux mœurs honorables. Une courtisane amoureuse. Une sirène dont l'apparence effrayante est loin de se calquer sur celle qui habite nos imaginaires. Ne vous attendez pas à la petite Ariel. Ici, on est plutôt sur des écailles saillantes, une peau épaisse et des yeux globuleux. Une lecture sympathique, mais dont j'attendais plus de "spectacle".

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FeyGirl

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Un roman que j’aurais aimé davantage aimer. Angleterre, en 1785. Mr Hancock est un marchand veuf, âgé de quarante-cinq ans, méprisé par sa sœur aînée alors même qu’il a recueilli la plus jeune fille de celle-ci. Il n’est ni riche ni pauvre et n’a pas de vie sociale depuis le décès de sa femme et de son fils mort-né. Il croit parfois voir son fils auprès de lui, avant de se rappeler que celui-ci n’a jamais vécu. Sa vie s’écoule sans heurts, il n’a pas d’envie notable, et ses journées sont absorbées par les résultats de ses activités commerciales. Un jour, un bateau qu’il avait affrété a disparu. Le capitaine lui annonce par courrier qu’il l’a vendu pour acheter une chose extraordinaire : le cadavre d’un bébé sirène, un vrai ! Angelica est une courtisane dont le protecteur, un duc, vient de mourir. Elle se retrouve démunie. Cette femme égoïste, superficielle et ambitieuse, compte bien rebondir. Issue des bas-fonds, seule depuis qu’elle a quatorze ans, elle refuse de retourner dans la maison close de Mrs Chappell, son ancienne maquerelle qui la sollicite sans cesse. Or Mrs Chappell loue pour une semaine le cadavre du bébé sirène appartenant à Mr Hancock : la maquerelle va organiser des soirées où seuls ses clients privilégiés seront admis, et elle compte bien gagner beaucoup d’argent à cette occasion. Autant le dire tout de suite : cette histoire est parfois présentée comme un roman fantastique, alors qu’on est dans un roman historique avec une très faible part de fantastique. La sirène est un prétexte aux actions des personnages, et dans une moindre mesure l’allégorie de l’attrait de ce qu’on n’a pas, qu’on imagine forcément désirable et qui empêche de vivre pleinement le présent. On est plutôt dans une comédie de mœurs fort bien troussée, et il vaut mieux le prendre comme tel. Les deux protagonistes, le marchand et la courtisane, vont avoir une relation étrange qui va les révéler. Mr Hancock est naïf sur les « choses de la vie » alors même qu’il est un marchand habitué aux négociations. La perte de sa femme et de son fils mort-né a forgé son destin, il n’a plus de souhait ni de passion même s’il reste aimable. Homme simple aux goûts simples, il n’est pas préparé aux événements qui vont arriver, ni à côtoyer la « société » : le lecteur ne peut qu’avoir de l’empathie pour lui. Quant à Angelica, dont le portrait au début du roman est acide, elle va affronter avec panache des épreuves avant de se dévoiler. Avec ce personnage, l’auteure appuie sur la cruauté de la société de l’époque : les filles sans argent ni avenir sont contraintes à la prostitution pour survivre. Même si les hommes en profitent tout en les méprisant, les maisons closes sont des huis clos de femmes qui s’avèrent diaboliques. Les maquerelles sont sans pitié envers les jeunes recrues encore naïves, et elles leur mentent sans vergogne sur la réalité de leur situation. Le sel de cette histoire réside beaucoup dans la plume qui possède la verve de certains romans historiques aux personnages très caractérisés, tels ceux de Jane Austen, à ceci près que Jane Austen n’aurait jamais mis en scène de prostituées. J’ai aimé les personnages très croustillants et notamment les deux protagonistes qui ont une belle évolution. Je regrette toutefois que l’aspect fantastique n’ait pas été exploité. Il ne sert que de faire-valoir à l’intrigue (au demeurant qui prend son temps), et la sirène pourrait être remplacée par quelque chose d’existant dans le monde réel sans que ça change grand-chose (signe que le « fantastique » est mal utilisé). Même la dernière partie, qui se veut un peu plus « fantastique », pourrait convaincre sans cet élément fantastique. On est dans un entre-deux, un roman historique qui lorgne le fantastique sans y réussir tout à fait. À lire pour la prose élégante et les personnages touchants.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782264079565
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    596
  • Dimensions
    177 x 109 mm

L'auteur

Imogen Hermes Gowar

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10,40 € Poche 596 pages