La taxation des transactions financières : Le livre de Gunther Capelle-Blancard

Pour Gunther Capelle-Blancard, la TTF (taxation des transactions fiancières) est avant tout un "bon impôt' qui ne punit "ni les banques, ni le marché'. Bien "designée', la taxe générerait des ressources "particulièrement bienvenues'dans le contexte actuel où les besoins de financement sont importants. Par exemple, plus de 160 milliards d'euros par an à l'échelle mondiale si l'actuelle TTF française de 0,3 % sur les opérations de bourse était généralisée. Un argumentaire sonnant et trébuchant qui fait assurément relever la tête.|Philippe Plassart

Dans le budget 2025, la révision de la taxe sur les transactions financières est l'une des rares propositions qui mettent d'accord une grande majorité des députés. En l'état, cette taxe ne permet pas de lutter contre les excès des marchés financiers, selon Gunther Capelle-Blancard, professeur à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Augmenter le taux et l'assiette de la taxe sur les transactions financières (TTF) française n'est pas le seul levier possible pour améliorer son rendement : il serait aussi possible d'améliorer sa collecte, qui comporte aujourd'hui de " graves failles de recouvrement (...) dans lesquelles les acteurs de la finance peuvent s'engouffrer ", selon un rapport publié en juillet par plusieurs ONG, dont Oxfam et Action Santé mondiale.
Dans cette étude, l'économiste Gunther Capelle-Blancard calcule qu'environ un quart des transactions potentiellement taxables échapperaient à la taxation, pointant notamment du doigt le rôle d'Euroclear, un groupe privé auquel l'Etat a délégué en 2012 le prélèvement de la TTF.|Manon Romain

Que faudrait-il taxer ? Comment ? Avec quelles conséquences ? L'analyse de l'auteur permet à chacun de construire son propre jugement sur cette problématique sensible.

Voici un essai passionnant sur un débat très actuel, surtout en ces temps de disette budgétaire !