La Voix des vagues : Le livre de Jackie Copleton

Bouleversant. Des lectures se déroulant pendant la seconde guerre mondiale, j'en ai lu. Sur la Résistance, sur les camps de concentration, sur les USA, sur les procès des collabos et des nazis. Mais jamais sur le Japon et la bombe atomique. Amaterasu perd sa fille et son petit fils lors de l'explosion à Nagasaki. Elle décide de migrer aux États-Unis avec son mari. 40 ans plus tard, un homme sonne sa porte se clamant être son petit fils. L'homme est-il réellement qui il prétend être ? Secrets familiaux, rancœur, souvenirs, amour, pardon, se plonger dans un passé trop douloureux et faire la paix avec ses occasions manquées. L'histoire est romancée. Pas le contexte historique qui l'entoure. La description des effets de la bombe sur les êtres humains mais aussi la faune et la flore. Les lambeaux de peau. "C'est un bruit comme on en avait jamais entendu auparavant. Mais qui signifie la fin de toute vie". La formation militaire et médicale japonaise : leurs tests sur les animaux et sur leurs prisonniers surtout chinois. La formation des beaucoup trop jeunes filles au métier de geisha. Et des hommes beaucoup trop vieux qui les forment. Ces passages sont insoutenables. Le fil conducteur du récit est le pardon. Et surtout un témoignage survivant et son "plus jamais ça". Une leçon de vie qui me laisse toujours pensive : comment pardonner l'impardonnable ?

Une histoire poignante, mais une narration inégale La Voix des vagues de Jackie Copleton est un roman empreint d'émotion, explorant les thèmes de la culpabilité, du pardon et de l'impact durable des choix passés. Situé au Japon, ce récit s'attache à la figure de Amaterasu, une femme âgée qui tente de faire face aux blessures de son passé après la perte de sa fille et de son petit-fils lors du bombardement de Nagasaki. L'atmosphère du roman est l'un de ses points forts : Jackie Copleton dépeint avec délicatesse le Japon d'après-guerre, ses traditions, ses paysages, et ses douleurs collectives. Les descriptions sont immersives, nous donnant un véritable sentiment de dépaysement. Cependant, la narration souffre parfois d'un manque de fluidité. Les allers-retours constants entre les souvenirs d’Amaterasu et le présent, bien qu’intentionnels pour refléter l’état d’esprit fragmenté de l’héroïne, peuvent ralentir le rythme et perturber l’immersion dans l’intrigue principale. Certains passages, bien que riches en détails, s’étirent un peu trop, diluant l’intensité émotionnelle. Le personnage d’Amaterasu, bien que complexe, peut sembler difficile à comprendre par moments. Son amertume et son obstination, bien qu’en accord avec son histoire, peuvent créer une certaine distance avec le lecteur. De plus, certains personnages secondaires manquent de développement, ce qui limite leur impact dans le récit. Malgré ces faiblesses, La Voix des vagues reste une lecture intéressante, portée par une plume sensible et des thèmes universels. Si le livre ne parvient pas toujours à maintenir un équilibre parfait entre émotion et structure narrative, il offre néanmoins une réflexion touchante sur le poids du passé et les chemins vers la rédemption. Une lecture qui, bien que parfois inégale, mérite d’être découverte.

Le destin d'une famille japonaise, avant et après l'explosion de la bombe A à Nagasaki. Un roman magnifique qui sonde cette tragédie avec une subtilité et une pudeur rares, mais aussi l'amour sous toutes ses formes, la compassion, la rédemption. J'ai adoré les têtes de chapitre. Chacune d'elles introduit et explique une valeur nippone soigneusement choisie.