L'art du meurtre : Le livre de Chrystel Duchamp

L’Art du meurtre de Chrystel Duchamp est un thriller efficace, mais qui nous plonge dans une atmosphère particulièrement sombre et macabre. Il joue sur l’idée du crime comme une œuvre d’art. La lecture du roman n’a pas été sans me rappeler le film Se7en de David Fincher avec l’idée de mise en scène symbolique des crimes. L’ambiance est dérangeante et oppressante. On se demande jusqu’à quel point l’horreur peut être rendue esthétique et l’art se jouer de la violence.

J'ai dévoré ce thriller. Dans ce livre, Chrystel Duchamp montre l'étendue de son talent d'écriture et d'imagination. Le titre est à prendre au premier degré. Cela ajoute une note de jeu à l'histoire. Le lecteur va d'un personnage à l'autre en se demandant qui et pourquoi. Le dénouement quant à lui est inattendu, surprenant dans les toutes dernières lignes. Un travail d'artiste.

Bonjour ! J’avais déjà beaucoup apprécié « Le sang des Belasko » de Chrystel Duchamp qui fut un vrai coup de cœur, et « Délivre nous du mal », et je peux dire que ce roman ne souffre pas de la comparaison, tant l’histoire est prenante, et addictive, les personnages réalistes et bien dessinés, et les situations crédibles en dépit d’un sujet assez costaud et qui pourrait de prime abord paraître assez rébarbatif : la violence dans l’art, et notamment ici l’art pictural. Thème curieusement également abordé par d’autres auteurs et autrices tels que Franck Thilliez dans « Labyrinthes », Anouk Shutterberg dans « Jeu de peaux » ou Bernard Minier dans « Un œil dans la nuit » qui lui abordait la violence dans le cinéma d’horreur, et que Chrystel Duchamp aborde avec le même brio et le même talent, alors même qu’il s’agissait là de son premier roman. Malgré la difficulté de ce thème difficile à aborder pour nous lecteurs, pas forcément au fait de l'art de la peinture, on se prend au jeu si on peut dire et on suit avec passion l’enquête de cette équipe de flics et notamment la quête autant personnelle que professionnelle d’Audrey Durand pour aboutir à une vérité qu’on ne soupçonnait évidemment pas avec une fin assez surprenante. Un double twist final que ne renierait pas Michel Bussi, le spécialiste du genre. On apprécie également quelques petites pointes d'humour et allusion à l'actualité qui viennent alléger l'atmosphère de ce roman évidemment très sombre. Chrystel Duchamp a l’art d’un roman à l’autre de changer d’univers, de se renouveler, tout en nous embarquant dans des histoires familiales complexes, thème qui est un point commun dans les trois romans que j’ai lus et qu’on retrouve également je crois dans son prochain livre « Où tu seras reine » qui sort en ce mois de janvier, en même temps (ou presque), comme disait l’autre, que la sortie poche de « L’île des souvenirs ». Décidément, il n’y a aucun doute à avoir, comme le disent les Louves du Polar, les femmes aussi écrivent des bons polars, et Chrystel Duchamp est l’une de ses meilleures représentantes. Si vous n’êtes pas convaincu, lisez « L’art du meurtre », « Le sang des Belasko » ou « Délivre nous du mal », vous ne serez pas déçu !

Un petit bijou. Beaucoup de suspens. Les chapitres sont courts et cela se lit pratiquement d'une traite. Une enquête policière atypique, impliquant le monde de l'art. C'est un excellent premier roman. L'écriture de l'autrice est fluide, elle va à l'essentiel sans détails superflus. Par contre, il y a beaucoup de sang, les meurtres sont horribles. Âmes sensibles s'abstenir.