Le Cimetière des hirondelles : Le livre de Mallock

Saint-Domingue. Au pied d'une église, entre une vache efflanquée et la carcasse d'un âne mort, sous un soleil de plomb, un homme en attend un autre afin de l'abattre de sang-froid. Pour quelle raison ce jeune professeur d'université sans histoire est-il venu se perdre sur une île qu'il ne connaissait pas dans le seul but d'assassiner un vieillard qu'il n'avait jamais vu ? Au commissaire Amédée Mallock, chargé de l'enquête, il finit par murmurer : " Je l'ai tué parce qu'il m'avait tué"... Dans ce troisième opus, on retrouve retrouve un Mallock de plus en plus attachant, ours au coeur tendre.Impossible de décrocher du roman une fois que l' on a tourné les premières pages . L'auteur est d'ailleurs de plus en plus inventif, nos rois du polar français savent aussi donner dans le "fantastique"... Il suffit d’une trame passionnante, d’idées, de personnages attachants, et l’auteur s’il a du talent peut nous emmener "aux frontières du possible", s’il a du talent. Et là, c’est bien le cas. Les dialogues sont enlevés et colorés, ils apportent eux aussi du peps à cette histoire, et sans que le lecteur comprenne comment, il parvient aux termes de ce scénario foisonnant sans même avoir sourcillé une seule seconde. Il faut ajouter un excellent dénouement qui risque de vous surprendre. A suivre...