Le Passeur de Prospera : Le livre de Justin Cronin

Un joli pavé (608 pages) de SF dans une ambiance un peu à la Ubik, Inception, Matrix, voire même Pern. Curieux mélange, mais si si, c'est vrai ! Merci à Masse Critique de Babelio et aux Editions Robert Laffont pour la découverte de l'histoire de Proctor Bennett, Passeur de Prospera. Proctor Bennett vit donc à Prospera. On le rencontre à son débarquement du ferry, quand il rejoint ses tuteurs. Car il n'y a pas d'enfance, ni vraiment de vieillesse à Prospera. Les individus arrivent adolescents par ferry et sont pris en charge par des tuteurs. Et quand ils sentent le moment venu pour eux, ou que leur moniteur affiche qu'ils ont fait leur temps, ils s'en repartent par le ferry d'où ils sont venus, un endroit qui s'appelle la Crèche, où ils sont remis à zéro pour revenir vivre une autre itération. Il n'y a pas de mort non plus sur Prospera. La vie est belle sur Prospera. En tous cas pour les Prospériens. Le petit personnel, en revanche, ne vit pas avec eux, mais est plus ou moins parqué à un autre endroit, l'Annexe. Et s'ils ne sont pas à proprement parler "esclaves", ils n'en sont tout de même pas loin ! Proctor, une fois adulte, devient Passeur. C'est à dire qu'il est chargé d'accompagner au ferry les personnes en fin d'itération, qui quittent Prospera pour La Crèche avant d'y revenir plus tard y mener une autre existence. Il vit avec son épouse, Elise. Et tout irait pour le mieux si Proctor n'avait pas une particularité : il rêve. Il a sûrement des échos de ses vies antérieures, mais ce n'est pas normal. En plus, il est somnambule. En plus, sa mère, Cynthia, a renoncé aux itérations et s'est suicidée des années plus tôt. Mais là où sa vie va vraiment basculer, c'est quand il va amener son propre père, Malcolm, au ferry... Proctor va tout faire pour quitter Prospera, et y parvenir. Mais ce qui l'attend de l'autre côté est... un sacré gros bordel ! En positif : l'originalité de l'histoire, la cohérence des personnages (même si on ne s'en rend pas compte tout de suite), la chute finale. En bémol, les deux parties, celle consacrée à Prospera et celle en dehors, ne sont pas équilibrées, Prospera occupe les 2/3, voire les 3/4 et j'ai trouvé ça dommage. Et les transitions, sur Prospera, sont parfois déroutantes, on passe du coq à l'âne, on est un peu perdu. Alors oui c'est logique et ça s'explique très bien, mais j'ai trouvé qu'il y en avait quand même un peu trop. Au final, c'est un roman qui vaut le détour, mais j'ai failli abandonner à cause du grand n'importe quoi sur Prospera, qui aurait gagné à être plus court. Une expérience de lecture très intéressante.

J'ai reçu ce roman en avant première, donc je tiens à remercier Babelio et Michel Laffont #10084;#65039;. Mon avis est sans spoil. Mon avis: Ce roman est très déconcertant, on ne comprends pas tout au début du récit et il faut l'accepter, se laisse porter. J'ai beaucoup aimé Proctor, ainsi que les personnages secondaires, qui ne sont ni blanc ni noir, et qui apportent tous un plus au récit. L'univers est très riche et complexe mais au fur et à mesure, les choses s'éclaircissent pour au final mieux t'embrouiller. J'ai adoré ce monde entre futurisme et un peu de notre monde, qui est très bien expliqué au fur et a mesure que l'on avance dans ce gros bébé. J'ai adoré découvrir, l'Annexe, et tout les autres facettes de cet univers, très bien détaillé et très complexes. On sent que l'auteur a fait des recherches, qu'il y a mûrement réfléchi. Il y'a des rebondissements, des complots, et des révélations tout le roman donc cela donne du rythme au récit. J'ai eu beaucoup de ma à lâcher le roman, tant c'est page turner ! Et qu'elle claque. Je ne m'attendais absolument pas à cela et j'ai été super surprise. Du coup tout prends sens, tout est logique et bien penser. Rien n'est laissé au hasard. [suite] J'ai adoré retrouver la plume de l'auteur, et sa façon de raconter une histoire, et de découvrir au fur et à mesure tout ce que cache l'intrigue. C'est beau, il y'a des moments d'émotion, de révolte, de colère, d'incompréhension bref tu ressens tout une panel d'émotions. J'ai adoré ma lecture, je ne sais pas si c'est un one shot ou s'il y aura une suite mais c'était magique. Je ne peux que recommander ! on a frôler le coup de coeur ! Je ne peux que le recommandé !

Le Passeur de Prospera est un roman absolument captivant. Justin Cronin a un talent incroyable pour créer des mondes complexes et vivants. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est l’intensité de l’histoire et la profondeur des personnages. On suit leur parcours avec une grande émotion, et chaque rebondissement est un vrai choc. L’action est palpitante, mais il y a aussi des moments d’introspection qui donnent vraiment de la profondeur au récit. Ce livre m’a totalement emporté et je le recommande vivement à tous ceux qui aiment la science-fiction et les récits riches en émotions.

Un roman qui commence fort! Nous découvrons Prospéra, une société où les gens portent un moniteur dans leur chair, qui permet un contrôle à distance par les Autorités, sous la direction du Designer. L'objectif: la Terre et ses civilisations ayant péréclité, du fait de conflits, religieux ou autres, d'un effondrement environnemental et d'épidémies, il a fallu mettre à l'abri sur un archipel isolé ses citoyens, "protéger du pire, le meilleur de l'humanité". Proctor, le personnage principal, est le Passeur, celui chargé de conduire les personnes dont le moniteur atteint un niveau critique de pourcentage à la Crèche, une des îles, où ils se feront "réitérer": on redevient un adolescent, sans souvenirs de sa vie antérieure. Mais le jour où il est chargé d'y accompagner son père, celui-ci se rebelle momentanément, et lui confie: "Ce monde n'est pas le monde, tu n'es pas toi..." Que se cache-t-il derrière les apparences idylliques de Prospera? Je n'en dirai pas plus pour ne rien divulguer, j'ai embarqué de plain-pied dans le récit, à la fois dystopie, aventures, science-fiction. Toutefois, au gré des 600 pages, j'ai connu quelques périodes de flottement, certains passages, traitant du monde onirique, m'ont semblé un peu alambiqués. On dirait parfois que l'auteur voulait accélérer le rythme pour marquer la tension mais on s'y perd par moment. Par contre, les personnages ont de l'étoffe, Justin Cronin, à l'instar de sa trilogie "le Passage", que j'avais adorée, sait créer un univers, et il y a une vraie belle fin, pas toujours facile dans ce genre littéraire.