Le Prince : Le livre de Machiavel

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Kurokawa

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Une incroyable adaptation manga de l'œuvre célèbre de Nicolas Machiavel, Le Prince !

Il s'appelle Machiavel. Son chemin croise celui d'un homme de pouvoir téméraire, subtil, puissant et beau : César Borgia, qui au XVIe siècle, rêve d'unifier l'Italie et agrandit son territoire de manière parfois cruelle. De cette rencontre, Machiavel rédige Le Prince.
Découvrez cette adaptation en manga d'un classique encore d'actualité sur le pouvoir et l'art de gouverner !

De (auteur) : Machiavel
Traduit par : Vincent Zouzoulkovsky

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Expérience de lecture

Avis Babelio

myrtigal

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Le Prince est probablement l'un des textes les plus célèbres du XVIe siècle et son auteur entré dans la postérité au travers de son nom devenu l'adjectif que l'on connaît tous, dont on se rend par ailleurs compte à la lecture qu'il a peut-être été un peu exagéré. Machiavel, écrivain et diplomate, rédige ce texte à l'intention de Laurent de Médicis en 1513 après plusieurs années d'exil suite à sa déchéance lors de la chute de la république florentine et du retour des Médicis au pouvoir. Il l'adresse comme une sorte de présent au duc dans le but de l'aider à régner, car estimant avoir acquis au fil des années d'exercices une connaissance fine de la politique et des souverains, il souhaite faire partager son savoir-faire. Car le prince est un véritable traité politique, là où je pensais, à tort, que c'était un traité plutôt philosophique, c'est en réalité tout le contraire et c'est la première chose qui m'a frappé à la lecture ; c'est un texte éminemment pragmatique voire quasiment terre à terre. C'est un véritable guide sur la meilleure façon possible d'être prince. Et pour ce faire Machiavel ne s'embarrasse pas de fioritures, la forme est aussi pragmatique que le fond ; il va droit au but de son propos dans un style simple et direct et donc excessivement limpide. D'autant plus que le texte est très subdivisé ; il développe 27 sujets (environ deux trois pages chacun) mais que l'on peut regrouper en trois grandes thématiques. Il commence par passer en revue les différents types de principautés existantes, anciennes ou nouvelles, et les différentes façons de les acquérir ; par héritage, par conquête ou par ruse, il en présente et analyse pour chacune les avantages et les inconvénients qu'elle représente pour un prince, et il s'appuie pour cela sur de nombreux exemples à la fois antique mais aussi beaucoup de contemporains à travers la situation récente de l'italie (déchirée par les conquêtes) et notamment le roi de France Louis XII qui reviendra souvent. Et à travers ces questions il analyse également les façon de gouverner un peuple selon la façon dont celui-ci a été conquis et si le prince en est proche, géographiquement et en moeurs, ou non. La seconde thématique est l'armée, en l'occurrence ses deux forment principales qu'il met en opposition, la régulière et la mercenaire, cette dernière étant la moins fiable pour un prince qui a besoin d'asseoir ou maintenir son autorité. Enfin, le dernier thème, et non des moindres, est la personnalité et l'entourage du prince. Il y traite moins des qualités humaines que des attributs nécessaires au prince pour régner efficacement et sereinement. Ce que l'on constate d'emblée c'est la maxime restée célèbre «il est plus sûr d'être craint que d'être aimé» est en réalité incomplète et qu'elle commence comme suit « Sur cela s'est élevée la question de savoir : s'il vaut mieux être aimé que craint, ou être craint qu'aimé ? On peut répondre que le meilleur serait d'être l'un et l'autre. Mais, comme il est très difficile que les deux choses existent ensemble, je dis que, si l'une doit manquer, il est plus sûr d'être craint que d'être aimé.» Et cela fait toute la différence. Il précise d'ailleurs plus loin, et c'est je pense primordial, que cette crainte ne doit jamais conduire à la haine car un prince haï est quasiment un prince perdu. C'est donc là qu'on l'on comprend que Machiavel n'est pas machiavelique, qu'il est bien plus nuancé, et encore une fois pragmatique, que ce que la postérité en a gardé. Il évoquera également l'avarice, la liberalité, la réputation, mais aussi l'influence de l'entourage et des flatteurs dont il faut se méfier sans s'en passer néanmoins car un bon prince a nécessairement besoin des conseillers. Puis il termine par une exhortation patriotique à délivrer l'Italie, qu'il déplore de voir déchiré de toutes parts. Ce qu'on comprend à la lecture de ce traité c'est qu'en réalité l'essence du machiavélisme ce n'est pas tant une absence de moral comme fin en soi qu'un pragmatisme pur et dur sur le métier d'un prince et ce qu'il doit faire pour assurer sa fonction, c'est à dire régner et assurer la stabilité de son pouvoir et l'assentiment, sinon l'obéissance, de son peuple. C'est un texte éminemment terre à terre, hautement politique et surtout passionnant dans ce qu'il apprend sur les hommes de tout temps : Machiavel s'appuie sur une connaissance aiguë et une analyse assez fine à la fois des princes et des peuples dans leur nature humaine, et que ce soit humainement ou politiquement on se rend assez vite compte que ses constats sont non seulement universels mais toujours d'actualité. Un texte majeur du XVIe et de l'histoire politique.

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cyrcav

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Alors que son œuvre a été publiée en 1532, Machiavel est cité pratiquement quotidiennement par nos journalistes politiques. Il me fallait en savoir plus. Les conseils que prodigue Machiavel aux princes sont d'un incroyable cynisme et reposent sur le constat que l'homme est naturellement mauvais. Sa grande force est qu'il ne se contente pas d'affirmer mais illustre ses propos par de nombreux exemples tirés de l'histoire des peuples. Quelques extraits : "Il est beaucoup plus sur d'être craint qu'aimé, si l'on doit manquer de l'un des deux. Car on peut dire généralement des hommes ceci : qu'ils sont ingrats, changeants, simulateurs et dissimulateurs, lâches devant les dangers, avides de profit. Tant que vous leur faites du bien, ils sont tout à vous, vous offrent leur richesse, leurs biens, leur vie et leurs enfants, comme je l'ai dit plus haut, quand le besoin en est éloigné. Mais si celui-ci se rapproche de vous, ils se détournent" "S'il faut cependant s'en prendre à la vie de quelqu'un, il faut le faire à condition qu'il y ait une justification convenable ou une cause manifeste; mais surtout s'abstenir du bien d'autrui, car les hommes oublient plus vite la mort de leur père que la perte de leur patrimoine"

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Mangas , Seinen (Homme)
  • EAN
    9782380713756
  • Collection ou Série
    KUROSAVOIR
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    206
  • Dimensions
    184 x 130 mm

L'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

7,30 € Grand format 206 pages