Le roman de Renart : Le livre de Collectif, Quentin Greban

Numérique

Grund

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Un grand classique du Moyen Âge.

Un grand texte du Moyen Âge vu par un illustrateur d'aujourd'hui.

De (auteur) : Collectif
Illustré par : Quentin Greban

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Aude-r

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 10 ans

Un bon bouquin qu’il m’a été permis de découvrir grâce à l’opération Masse Critique de Babelio et aux éditions Gründ, que je tenais à remercier. De prime abord, il s’agit d’un bel objet. Couverture soignée et, petit plus que mon moi illustratrice apprécie, le fait que la zone du titre occupe l’espace derrière les oreilles du renard au lieu de les recouvrir. Ça m’a fait apprécier d’autant plus le travail formidable de Quentin Gréban. Les illustrations sont magnifiques, colorées, représentatives de l’œuvre et occupent des pleines pages que j’ai pris plaisir à admirer. La mise en page est simple, aérée. Les mots difficiles expliqués (et même à moi, adulte et habituée des fabliaux, ils m’ont parfois été utiles). Une belle découverte pour les yeux donc, mais aussi pour l’imagination. Si je connaissais Renart et Ysengrin de réputation, je n’avais aucune idée de leurs aventures par monts, vaux et poulaillers. Ces petites histoires reflètent la vie médiévale, le tout sur fond de fourberie et de mièvrerie. J’ai trouvé cette lecture fraîche et drôle, idéale pour s’aérer l’esprit et s’amuser des tours que prépare ou subit ce cher goupil. Néanmoins, ce livre fait réfléchir dans le sens où ce n’est pas toujours le plus fourbe le mieux loti. Il est des tours qu’il vaut mieux ne pas jouer et des panneaux dans lesquels mieux vaut ne pas tomber. N’est-ce pas Ysengrin ? J’ai toujours été friande de textes du Moyen-âge (pour ça que j’avais choisi une 5ème Histoire locale), alors le Roman de Renart m’a ravie de A à Z. Encore une fois, je remercie les éditions Gründ pour ce livre soigné.

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airess600

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 10 ans

Une pure merveille . Homme libre toujours tu cheriras Goupil. C'est vif , fin, drôle, émouvant. Je ne connais pas toutes les versions mais celle-là a suffi à mon bonheur

faby1

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 10 ans

Le Roman de Renart est à mon avis une oeuvre majeure de la littérature médiévale française, bien plus qu'on ne pourrait le penser à première vue. D'abord, parce que c'est une oeuvre écrite par de nombreux auteurs, aux styles bien différents, sur plusieurs siècles, et l'on sent bien l'évolution du cycle au fil du temps. Des contes d'animaux, on est passé aux parodies de chansons de geste et de romans courtois. Des histoires facétieuses, grivoises parfois, on est passé aux récits édifiants et aux récits satiriques. Des histoires populaires transmises de bouche à oreille et transcrites à l'écrit, on est passé aux textes d'auteur. C'est donc une oeuvre très complexe, très complète. Ensuite, parce que c'est une oeuvre qu'on ne lit presque jamais dans son intégralité et qu'on peut y trouver autant de degrés de lecture qu'on le veut. On peut ainsi en faire un recueil pour enfants, où le rusé goupil se joue de la naïveté du lourdaud Ysengrin. On peut aussi en faire un récit satirique, où les animaux incarnent les différentes classes sociales, sans s'attaquer directement aux pouvoirs en place. Mais c'est oublier le caractère ambivalent, parfois très mauvais, du protagoniste. Renart est un personnage peu recommandable, qui n'hésite pas à violer, à mutiler, à humilier pour parvenir à ses fins. C'est un personnage dénué de toute morale ; pas immoral : amoral. En tant que tel, Renart a inspiré les psychanalystes, notamment Jung, qui a découvert en lui un exemple typique du "fripon divin", du "trickster" qu'on retrouve sous tout un tas de formes dans beaucoup de civilisations à travers les âges. Cela fait des dizaines d'années que je lis le Roman de Renart, à chaque fois je découvre une nouvelle oeuvre.

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Arakasi

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 11 ans

Oyez, oyez, mes amis ! En ce beau jour, Noble le lion, roi de toutes les bêtes, a décrété une grande paix réunissant les animaux ! Que la poule ponde en paix sur son perchoir, que le lapin dorme tranquillement au fond de son terrier et que les agneaux s’ébattent dans les près, nul mal ne leur sera fait, car toutes les bêtes sont frères aux yeux de sa Seigneurie. Las, parmi les barons de la forêt, un triste sire ne semble guère enclin à respecter les ordres royaux : ce cuistre, c’est Renart le goupil, jamais à court de manigances et d’intrigues sournoises pour se remplir la panse et apporter le malheur chez autrui. Non seulement il a égorgé la malheureuse poule Copette, mais il a également tranché par ruse la queue d’Ysengrin le loup et, dans son immonde malveillance, a violenté l’épouse de celui-ci, la digne dame Hersent. Les grands seigneurs de la Cour s’en indignent et ils ont bien raison, car la longue carrière criminelle de Renart n’a que trop duré… Mais qui saura y mettre fin ? Car le goupil est perfide, son esprit est aussi agile qu’un oiseau et sa langue plus douce que le miel. Malheur à qui s’approchera de lui sans user de toute sa prudence, car il pourrait bien y laisser ses oreilles, son œil, ses griffes ou quelque autre partie encore plus embarrassante de son anatomie ! Qui n’a jamais entendu parler de Renart ? Héros du petit peuple du Moyen-Âge, ce redoutable bandit au poil roux a été l’objet d’un nombre incalculable de récits, dont beaucoup ne sont jamais parvenus jusqu’à nous. Bien avant les fameuses fables de La Fontaine, ces contes joyeusement amoraux décrivaient la société humaine par le biais d’animaux parlants et pensants : le lion Noble roi des animaux, le loup Ysengrin son connétable, l’âne Bernart son secrétaire, le bélier Belin son confesseur… Et, bien entendu, l’impayable Renart dont les aventures truculentes sont toutes prétexte à une critique en règle des grandes institutions médiévales, qu’elles soient laïques ou religieuses. Cet aspect satirique du « Roman de Renart » a un peu rouillé avec le temps, mais les vices qui y sont fustigés – l’avarice, l’orgueil imbécile, la jalousie, la paresse, la gloutonnerie, etc. – restent intemporels et, malgré les siècles écoulés, il est difficile de ne pas sourire face à tant d’humour et d’esprit corrosifs. Renart lui-même est un curieux personnage, bien difficile à cerner. Père attentionné et mari aimant, il est également – si vous voulez bien me passer l’expression – un sacré petit salopard psychotique à fourrure ! Méchant comme une teigne, il ne semble avoir que deux grandes priorités dans la vie : se gorger de nourriture et nuire à autrui autant qu’il en est capable. Certes, ses nombreux crimes ne sont pas complétement dépourvus de circonstances atténuantes, dont la principale est la bêtise confondante de ses victimes. Non content de gober tous les mensonges du goupil, malgré la réputation de celui-ci, elles s’empressent également de lui pardonner ses actions passées dès que celui-ci fait hypocritement pénitence. Tant de naïveté mériterait bien un coup de pied au derrière, mais pas forcément d’être écorché vif ou énucléé, non ? Et dire que l’on classe généralement cela dans la littérature enfantine ! M’enfin, ça ne m’étonne guère, tout compte fait : j’ai toujours su que les gosses étaient des petits monstres sanguinaires…

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Enfants , Roman Enfant 8-12 ans
  • EAN
    9782324004223
  • Collection ou Série
    Lectures de toujours
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

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7,49 € Numérique 160 pages