Le syndrome E : Le livre de Franck Thilliez

Voici le tome qui marque la rencontre entre le commissaire Franck Sharko et le lieutenant Lucie Hennebelle. Deux affaires se croisent : 5 cadavres retrouvés mutilés et celle d’un mystérieux film … L’enquête va nous faire voyager en Égypte et au Canada en mêlant science et cinéma dans une atmosphère glaçante. J’ai été encore une fois tenue en haleine par Franck Thilliez qui réussi toujours à me faire plonger dans ma lecture et à tourner les pages avec avidité. La thématique de ce roman est plutôt scientifique, je souligne à nouveau les recherches de l’auteur. Par moment j’ai trouvé certaines explications un poil complexes (disons qu’il faut bien brancher son cerveau) mais cela n’a pas gâché mon plaisir de la lecture. Le dénouement était clairement à la hauteur de mes attentes et les dernières lignes ne me poussent qu’à une chose … enchaîner la lecture de la saga avec le tome suivant : Gataca.

*Le Syndrome E* de Franck Thilliez est un thriller nerveux et complexe qui nous plonge dans une enquête obsessionnelle où les ténèbres de l’esprit humain s’entrelacent avec des manipulations scientifiques et psychologiques. À travers une trame dense et parfois verbeuse, l’auteur dépeint des personnages traumatisés par leurs propres démons. L’histoire, bien que stimulante sur le plan intellectuel, souffre d’une lourdeur de rythme et d’une accumulation de rebondissements qui frôlent parfois l’artifice. L’ambiance macabre, marquée par des scènes violentes et dérangeantes, aligne les horreurs et les dilemmes éthiques, mais finit par plonger dans un excès de confusion. La quête de vérité devient, au fil des pages, un labyrinthe étouffant qui perd un peu de sa clarté au profit de la sensation d’être pris dans une spirale sans fin.

Je n'ai pas lu ce livre, j'ai regardé avec plaisir la mini série proposée par TF1 avec Vincent Elbaz en commissaire Sharko. En prenant connaissance des critiques déposées sur Babelio, je me rends compte que les scénaristes ont effectué un travail intéressant pour rendre ce texte tout à fait crédible et en faire une série haletante. J'ai apprécié le thème de la fabrication de machines de guerre grâce à des interventions chirurgicales réalisées dans le cerveau d'adolescents paumés dont les familles se rendent à peine compte qu'ils ont disparus. J'ai apprécié les recoupements de l'enquête, les recherches "historiques" menées au Canada, j'ai apprécié le traitement des expérimentations subliminales, bref, en ce qui me concerne, c'est un thriller qui tient la route et qui m'a permis de passer quelques heures de détente et de frissons durant une après-midi maussade de début janvier.

Dans ce volume, Franck Sharko et Lucie Hennebelle, nos deux policiers de la série, font enfin connaissance grâce à leurs enquêtes qui vont se rejoindre. Lucie va s'intéresser à un film amateur de 1955 au cours duquel un ex petit ami à elle a perdu la vue. En le visionnant, Lucie découvre un climat d'angoisse et par derrière, des images subliminales où dominent la violence et le sexe. Sharko lui, va enquêter sur la découverte des corps de cinq jeunes hommes aux crânes sciés et aux yeux enlevés. Trois jeunes filles semblent avoir été victimes des mêmes meurtres en Egypte des années auparavant. Les deux policiers s'intéressent à un ancien cinéaste, Jacques Lacombe, qui serait parti au Canada. Mais cette enquête semble déranger et on cherche à faire taire Sharko et Lucie. Pourront-ils découvrir comment ces deux enquêtes sont reliées et qui a intérêt à cacher la vérité ? Je continue ma lecture de Franck Thilliez avec ce cinquième volume que j'ai particulièrement apprécié parce que notamment, les deux personnages principaux vont faire connaissance et se rejoindre dans leurs vies professionnelles et personnelles. J'ai trouvé ce roman assez intense avec ce film qui tout de suite plonge le lecteur dans l'enquête et un climat angoissant. Ce mini film a suscité beaucoup de questions en moi, est-ce possible et comment ? L'enquête nous conduit cette fois à l'étranger en Egypte et au Canada, c'est dépaysant et l'auteur a su rendre authentique les bidonvilles égyptiens avec leurs habitants défavorisés. J'ai aussi beaucoup apprécié la partie de l'enquête qui se passe au Canada avec la découverte des orphelins de Duplessis, cela fait froid dans le dos mais cela semble tout à fait possible malheureusement. J'ai prévu de faire quelques recherches personnelles sur ce sujet car cela m'a vraiment interpelée. Quant au dénouement du roman, il m'a laissée sur ma faim avec cette angoisse qui prédomine dans les toutes dernières lignes et j'ai hâte vraiment de pouvoir commencer le volume suivant, Gataca, pour connaître la suite.