L'énigme de Turnglass : Le livre de Gareth Rubin

J'ai pris énormément de plaisir à lire ce livre qui a la particularité d'être un livre tête-bêche. Deux histoires dans un roman liées entre elle. J'ai pris le partie de lire d'abord l'histoire en 1881 que j'ai beaucoup aimé. On y retrouve une ambiance sombre et un fond de Sherlock Holmes. J'ai continué avec l'histoire en Californie en 1939. Et là, on va de surprise en surprise (je n'en dirai pas plus #x1f601). J'ai deviné le fin fond de l'histoire avant qu'elle soit écrite mais cela n'a pas amoindri ma découverte Perso, pour ce livre, je fais partie de la team Lecture chronologique.

C'est mon premier livre des Éditions 1018, et je n'ai pas été déçu! J'ai adoré le concept du livre "tête-bêche",(on le retourne pour lire une deuxième histoire)et la beauté du livre, mon dieu! La lecture de la première partie était bien amenée, l'univers est sombre, malgré tout l'intrigue m'a laissé dubitatif. C'est la deuxième partie qui a relevé fortement le niveau, s'imbriquant particulièrement bien avec la précédente! En revanche, la fin des histoires pose pour moi plus de questionnements qu'au départ... un parti pris qui laisse libre cours à l'imagination. A tenter#128522;

J'hésitais à craquer pour ce roman, ayant peur que ce soit plus gadget que véritablement intéressant, mais quelle joie de m'être laissée entraîner ! J'ai adoré le principe, mais aussi l'intrigue, pleine de mystères. Pour rappel, il s'agit un roman tête-bêche avec deux histoires qui s'arrêtent au milieu du livre : on commence par un récit, peu importe lequel, on lit jusqu'au milieu, puis on lit l'autre récit. D'un côté, un récit en Angleterre, Simeon Lee est appelé au chevet d'un oncle qu'il n'a jamais vu et qui habite à Turnglass, une étrange maison au milieu d'une île (au milieu de rien). Dans cette maison, son oncle clame avoir été empoisonné, tandis que Simeon découvre une cage de verre où a été emprisonnée une femme, Florence, après avoir assassiné son mari. Une femme hypnotique et mystérieuse, qui semble en savoir beaucoup plus qu'il n'y paraît. De l'autre côté, un récit en Californie, Ken Kourian est un aspirant acteur qui va rencontrer Oliver Tooke, un écrivain. Ils vont devenir amis, se fréquenter, jusqu'au drame du meurtre d'Oliver, quelques jours après avoir publié un étrange roman intitulé L'Enigme de Turnglass. Des mystères, des secrets, des découvertes, j'ai adoré l'ambiance et jusqu'au bout, je ne savais pas trop où l'auteur nous emmenait. Pour info, j'ai décidé de commencer par le côté rouge, celui en Californie. Je ne sais pas si c'est le meilleur sens, mais c'était intéressant de lire d'abord l'histoire de l'écrivain puis de comprendre l'histoire dans l'histoire...

C’est en parcourant le site internet des éditions 10/18 à la recherche de nouveautés littéraires que j’ai entendu parler de L’énigme de Turnglass. Un roman dit « tête-bêche », dont la particularité est de se lire dans les deux sens. Parfois, les intrigues n’ont aucun lien entre elles, mais ici, les deux histoires proposées sont finement entremêlées. Intéressé par ce concept, je me le suis donc procuré. J’ai débuté ma lecture par le côté vert, soit l’intrigue la plus ancienne, celle qui se déroule en Angleterre dans les années 1880. Nous suivons un jeune médecin, Simeon Lee, qui se rend à Turnglass, la demeure de son oncle située sur l’île de Ray. Là-bas, il découvre qu’une femme vit enfermée dans une cage de verre jouxtée à la bibliothèque. Dès lors, ses interrogations font écho aux nôtres : qui est-elle ? Et pourquoi est-elle prisonnière de cette prison transparente ? Si les révélations qui s’ensuivent m’ont plutôt convaincu, la façon dont elles nous sont dévoilées, à travers un journal intime, m’a elle un peu déçu. C’est pratique qu’un coupable avoue ses crimes dans un journal qu’il laisse derrière lui. Puis j’ai entamé la deuxième partie du roman, et là, tous mes jugements et certitudes quant à ce que je venais de lire ont été retournés en même temps que le livre. La seconde intrigue se déroule en Californie, en 1939, à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Cette fois-ci, nous suivons les péripéties de Ken Kourian qui rêve de devenir acteur et se lie d’amitié avec Oliver Tooke, fils du Gouverneur de l’état. Plus j’avançais dans ma lecture, plus j’avais l’impression de plonger dans une mise en abyme confuse. Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler, mais il m’est devenu de plus en plus difficile de faire la part des choses entre la réalité et la fiction, ce qui est certainement l’effet désiré par l’auteur qui a exploité d’une manière originale le concept des romans « tête-bêche ». Néanmoins, et malgré des points positifs, je ressors de ma lecture un peu déçu. J’ai eu une préférence pour l’intrigue qui se déroule en Californie, notamment parce que j’ai trouvé le personnage de Ken attachant. Mais certains aspects ne m’ont pas paru crédibles, tandis que d’autres sont beaucoup trop survolés pour être marquants. En outre, j’ai trouvé certains passages et personnages un peu clichés. Il n’était pas facile de condenser deux histoires en une, mais cette lecture reste divertissante. Et ce concept original vaut tout de même le détour pour vivre une nouvelle expérience de lecture.