Les Dames de Grâce Adieu : Le livre de Susanna Clarke

Poche

Robert Laffont

0 personnes ont réagi

" Un recueil exquis " L'Express

Ne vous laissez pas prendre au charme paisible de la campagne anglaise. Un pont ancien ou une trouée dans un bosquet peuvent être autant de passages pour l'Autre Pays, où vivent les fées. De nombreux mortels s'y sont égarés, parfois sans espoir de retour. À cheval entre notre monde et l'Autre Pays vivent les magiciens. Et les magiciennes. Malicieuses, cachottières et impertinentes sous leur apparente modestie, elles s'opposent à la magie masculine, qui combine l'arrogance à la violence. Elles créent sous la surface du réel des ondes d'émotions, troublent délicatement l'ordre des choses, modifient imperceptiblement le sens commun et, pour protéger leur relative liberté, jouent avec délices de maléfices interdits.
Dans les huit contes qui composent Les Dames de Grâce Adieu, Susanna Clarke prolonge les thèmes de son best-seller Jonathan Strange & Mr Norrell en empruntant au roman victorien et à la fantasy pour arpenter un monde onirique, revisité à la lumière des préoccupations contemporaines.

De (auteur) : Susanna Clarke
Traduit par : Isabelle D. Philippe

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis Babelio

reveline

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 12 ans

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce livre. Quand Jane Austen rencontre les thèmes majeurs de la fantasy cela donne ces nouvelles envoûtantes magnifiées par la plume de Suzanne Clarke. A découvrir !

Titine75

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 12 ans

»Les dames de Grâce Adieu » de Susanna Clarke est un recueil de huit contes féériques. Il a été écrit deux ans avant le grand succès de l’auteur « Jonathan Strange Mr Norrell ». les différentes histoires ont pour point commun de nous montrer la proximité entre le monde réel et le pays des fées. Le monde magique peut se trouver au détour d’un pont, derrière un bosquet, le passage de l’un à l’autre se fait insensiblement. L’imagination débordante de Susanna Clarke peuple ses contes de personnages plus incroyables les uns que les autres : le fantasque Tom Brightwind capable de construire un pont en une nuit, Mrs Mabb si nuisible et invisible, les dames de Grâce Adieu magiciennes féministes. Susanna Clarke mêle à ses créations des personnages historiques comme le Duc de Wellington ou Marie reine d’Écosse qui tous deux ont des problèmes de broderies ! Certaines légendes européennes sont présentes également comme celle de Rumpelstiltskin tiré d’un conte des frères Grimm. L’univers développé dans les nouvelles n’est pas sans faire penser « Au songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare, d’ailleurs Obéron et Titania sont bien présents. On retrouve la même magie, la même féérie. L’atmosphère y est également légère et bucolique : « Des arbres majestueux d’un âge et d’une ramure vénérables entouraient une grande pelouse d’un vert velouté. Les arbres étaient tous taillés dans des formes égales et arrondies, chacun plus grand que le clocher de l’église de Kissingland, chacun un mystère à part entière, et chacun doté par le soleil du soir d’une longue ombre, aussi mystérieuse que lui. Loin, bien loin au-dessus, une lune minuscule pendait dans le ciel bleu comme son propre fantôme inconsistant. » Les histoires peuvent aussi être humoristiques comme la dernière « John Uskglass et le charbonnier ». John Uskglass « roi du nord de l’Angleterre et de parties de Féérie, et le plus grand magicien qui eût jamais vécu » va voir ses pouvoirs contrecarrés par un simple charbonnier mécontent et têtu ! Pour les admirateurs de « Jonathan Srange Mr Norrell », le premier des deux magiciens fait son apparition dans la nouvelle éponyme du roman. Il semble que celle-ci soit un épisode retranché du best-seller. Jonathan Strange y découvre que, contrairement à ce qu’il pensait, les femmes aussi s’y connaissent en magie. L’ambiance onirique de ces huit contes est délicieuse et charmante. Toutes les histoires ne m’ont pas autant séduite mais l’ensemble reste fort plaisant. Un petit passage amusant contre la littérature anglaise et probablement les romans de Jane Austen : « Il sembla méditer une minute ou deux, puis, n’arrivant nulle part, il secoua la tête et poursuivit : -Que disais-je ? Ah oui ! Alors, naturellement, j’ai beaucoup à dire. Ces sottes, elles, ne font rien. Absolument rien ! Un peu de broderie, quelques leçons de musique. Oh ! Et elles lisent des romans anglais ! David ! Avez-vous jamais ouvert un roman anglais ? Eh bien, ne vous donnez pas cette peine. ce n’est qu’un tas d’inepties sur les perspectives de mariage de demoiselles aux noms fantaisistes. » Les magiciens n’ont pas forcément bon goût !

Signaler

Melisende

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 12 ans

J’ai entendu parler de Susanna Clarke grâce à son célèbre Jonathan Strange Mr Norrell qui m’a toujours beaucoup intriguée mais que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire. La couverture mystérieuse et la quatrième (faisant référence à Jane Austen) des Dames de Grâce Adieu m’ont intriguée, j’ai donc sauté sur l’occasion de découvrir cette auteure lorsque le recueil a été proposé en partenariat avec Robert Laffont sur Livraddict. Je remercie d’ailleurs la maison d’édition et l’équipe du site pour cet envoi. Avant d’entrer dans le détail, je résumerais ma lecture en un « j’ai apprécié ma lecture, mais c’est tellement particulier - notamment dans le style et l’ambiance - que je comprends parfaitement que beaucoup se sentent perdus ». Ce recueil compte donc huit contes plus ou moins longs. Les intrigues sont évidemment différentes, mais leur contexte est relativement similaire de l’une à l’autre : l’Angleterre, du XVIe au XIXe siècle. Certains contes m’ont plus marquée que d’autres, notamment Mr Simonelli ou le Veuf-fée qui a été nommé pour le World Fantasy Award (un homme arrive dans un petit village pour prendre la suite du prêtre et tombe sur un homme-fée, il découvre alors la demeure de celui-ci et ses habitudes… notamment ses envies d’union avec de belles humaines) et les deux derniers courts textes du recueil, Grotesques et Frettes (Marie d’Ecosse cherche à éliminer Elizabeth d’Angleterre) et John Uskelass et le Charbonnier du Comté de Cumbria (le roi Corbeau tombe sur plus « fort » que lui). J’avoue en revanche que j’ai été désappointée par celui qui donne son nom au recueil et qui ouvre celui-ci : Les Dames de Grâce Adieu. Il me semble que ce n’est pas le choix le plus judicieux car il ne s’agit pas du conte le plus « abordable » de cet ensemble. Je peux donc comprendre que certains lecteurs, ayant découvert ce premier conte, soient déstabilisés et n’aient pas forcément l’envie et la motivation d’aller voir plus loin. En effet, ce premier conte est assez obscur, complètement mystérieux… et ne possède pas de « vrai » dénouement, ou du moins pas d’explication claire et précise. Nous sommes vraiment en présence de textes fantastiques purs et dures : les créatures et les évènements sont mystérieux, les personnages et les lecteurs doutent jusqu’au bout. La littérature (et l’art) récente nous a habitués aux fées gentilles, douces, belles, envoûtantes… Susanna Clarke remet les choses à leur place en présentant des fées enchanteresses, douées pour l’illusion (je pense à leur utilisation de ce qu’on appelle parfois le « glamour », c‘est-à-dire que la fée prend une apparence attractive alors qu‘en réalité, son enveloppe est tout sauf attirante !), parfois joueuses mais surtout cruelles. Avec ces contes, j’ai eu l’impression de lire des contes de fées « gothiques » (dans le sens de la littérature gothique du XIXe siècle) avec cette atmosphère bien particulière. Je n’ai eu aucun mal à m’imaginer les landes anglaises dans des tons bleus/gris avec une brume épaisse cachant des arbres à moitié morts et bien des mystères. Je voyais les personnages dans des vêtements sombres, évoluant dans de petits villages isolés nichés entre des collines et des forêts sombres… et cette ambiance très étrange, très mystérieuse m’a énormément plu. J’ai également beaucoup aimé les références que Susanna Clarke glisse à d’autres œuvres et même à l’Histoire avec un grand -H ! Elle met effectivement en scène les personnages de son précédent roman Jonathan Strange Mr Norrell, place un de ses huit contes dans l’univers créé par Neil Gaiman dans son Stardust (dans le village de Wall et la « féérie » qui côtoie celui-ci) et s’attarde même, le temps de quelques pages, sur l’histoire de Marie (reine d’Ecosse), cherchant à éliminer Elizabeth (reine d’Angleterre) au XVIe siècle. Avec tout ça, quel rapport avec Jane Austen, me demanderez-vous ? Je pense qu’on peut trouver quelques similitudes avec le décor anglais proposé et il me semble avoir aussi relevé quelques clins d’œil à l’œuvre austenienne (dans Mr Simonelli ou le veuf-fée, cinq sœurs ayant les prénoms des héroïnes austeniennes, cherchent à se marier). Cependant, je pense que ce qui a motivé la comparaison dans la quatrième de couverture, c’est peut-être la plume, bien que je trouve, personnellement, le style de Jane Austen, plus mordant et également plus abordable. Celui de Susanna Clarke n’est pas désagréable, non, pas du tout, au contraire. Mais, très riche, très portée sur le détail avec un côté assez froid et impersonnel (qui tient peut-être plus du genre qu’est le conte de fées), il faut avouer que la plume de l’auteure des Dames de Grâce Adieu n’est pas des plus fluides. Ce n’est donc pas une lecture facile, il faut s’accrocher. En revanche, j’avoue que j’ai beaucoup apprécié certains contes qui utilisent le français classique (et donc l’anglais classique dans l’original, j’imagine), les -ait se transforment donc en -oit, des -s se glissent à la place des accents circonflexes (forêt -> forest)… C’est parfaitement lisible et donne à la lecture un petit aspect désuet qui n’est pas désagréable. Avant de conclure en résumant mon ressenti, je tiens à féliciter Charles Vess pour ses nombreuses et magnifiques illustrations (au moins deux par conte, la première pour accompagner le titre, la seconde pour offrir l’image d’une scène en particulier). En noir et blanc, type gravures, elles valorisent l’ensemble, c’est agréable à l’œil. Finalement, je n’ai pas adoré cette lecture mais je l’ai appréciée. Certains contes m’ont évidemment plus charmée que d’autres mais dans l’ensemble, je retiens l’aspect très « fantastique gothique » de l’univers mis en place par Susanna Clarke qui offre ainsi une ambiance très particulière, qui m’a plu. En revanche, même si la plume est travaillée et très belle, elle n’est pas toujours très fluide et mérite une lecture consciencieuse. Tous ne pourront donc pas apprécier ces contes aux sujets étranges et au style très riche.

Signaler

Ikebukuro

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 12 ans

J'avoue avoir eu un peu de mal avec les 20 premières pages et ensuite je suis rentrée dans cet univers de contes. L'atmosphère est vraiment particulière et étrange et j'ai été surprise par l'écriture. Je me suis quelquefois demandé si je lisais des contes victoriens ou si l'auteur était contemporain car on retrouve un vocabulaire et un style d'écriture très classique. Par contre je ne connaissais pas son roman précédent et je pense que cela m'a un peu manqué, au niveau des personnages notamment.

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Fantastique & Fantasy
  • EAN
    9782221217023
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    368
  • Dimensions
    184 x 124 mm

L'auteur

Susanna Clarke

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

9,50 € Poche 368 pages