" On n'en peut plus de les entendre sur les ondes, de les voir sur les plateaux et de lire leur prose dans la presse. "Ils", ce sont ces "éditocrates" qui assènent quotidiennement leur analyse du monde tel qu'il va et leurs pompeuses prédictions sur ce qu'il adviendra. Publié ces jours-ci, Les éditocrates ou Comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n'importe quoi vient à point dégonfler sinon leur ego, du moins le ballon d'air tiède qui leur tient lieu de discours. De Jacques Attali à Alexandre Adler, d'Alain Duhamel à Bernard-Henri Lévy, Philippe Val et cinq de leurs confrères en "pensée-minute", ce pamphlet délicieusement cruel déshabille d'un coup de lame dix maîtres causeurs. "
TÉLÉRAMA
" Télé, radio, presse écrite: partout, une horde d'éditorialistes se répand. Fiers de leurs mots autant que de leur renommée, ces insatiables commentateurs sont un pouvoir en soi. Après les "intellocrates", catégorie inventée en 1981 par Patrick Rotman et Hervé Hamon, voici les "éditocrates". Ils fréquentent les plateaux télé, les studios de radio, les colonnes des journaux bien exposées plutôt que le cadre feutré d'un café obscur. Journalistes, auteurs, voire professeurs, ils forment "la crème de l'aristocratie médiatique". Dans un essai au vitriol, écrit par quatre journalistes issus des médias critiques et alternatifs, dix d'entre eux (ils pourraient être trente) se font habiller pour plusieurs hivers de suite. "
LES INROCKUPTIBLES
" Ce livre, agréable à lire, nous remet en mémoire les sottises de ces intellectuels autoproclamés. "
TOUT EST À NOUS !
" Dans Les éditocrates qui devrait être remboursé par la Sécu, une bande d'auteurs passent au Kärcher les bavardages de nos maîtres à dire; qui rêvent d'être nos maîtres à penser. La sentence prononcée, dix intellectuels bavards et graphomanes ont été convoqués devant le peloton réuni par les éditions La Découverte. In memoriam: Alain Duhamel, BHL, Christophe Barbier, Jacques Attali, Alexandre Adler, Laurent Joffrin, Jacques Marseille, Nicolas Baverez, Ivan Rioufol, Philippe Val. À La Découverte, les juges font bien leur travail: on ne trouve aucun innocent parmi les condamnés. "
BAKCHICH
" Rien sur rien. Ce qu'ils écrivent est insignifiant, grotesque, odieux parfois. Un de leur valet disait, il y a vingt ans déjà, que leur production éditoriale était inversement proportionnelle à la densité de leur réflexion. Depuis leur nombre s'est accru, au point qu'on ne peut les rassembler dans une même tribu parisienne. Quatre auteurs qui ont eu le courage de scruter leur logorrhée et d'y faire des prélèvements les nomment "éditocrates". C'est qu'ils ont le pouvoir de faire régulièrement publier leurs vaticinations. [...] Tous doivent haïr les insolents qui soulignent, citations à l'appui, leur nullité intellectuelle et leur veulerie politique. Ils ont tort. Dans un demi-siècle, les historiens qui voudront sonder l'insondable bêtise de nos chiens de garde médiatiques ne perdront pas leur temps à consulter leurs ouvrages débiles: ce sont Les éditocrates qu'ils consulteront. "
ROYALISTE
" "Ils ne se taisent jamais: c'est à cela, aussi, qu'on les reconnaît", note Sébastien Fontenelle - qui officia jadis pour Rolling Stone. Les auteurs de cet essai sont journalistes ou universitaires. Et proposent un essai assez pamphlétaire autour d'un ras-le-bol bien délimité: la surabondance de quelques personnes (dix) bien choisies (Attali, BHL, Joffrin, Duhamel, Adler, Val, Barbier, etc.; de droite comme de gauche) qui "continuent à donner le la du prêt-à-penser médiatique". Voici une photo de famille subjective dans son ton, un voyage au pays des cumuls. Qui dissèque le parcours et les paradoxes de chacun. Et dessine une cartographie bien utile des systèmes de porte-voix - du pouvoir, du libéralisme, de la bien-pensance - d'aujourd'hui. Sur un ton très alerte. Donc réjouissant, cynique et juste. "
ROLLING STONE
" Les Editocrates: le titre a l'avantage d'être clair; Mona Chollet, Olivier Cyran, Sébastien Fontenelle et Mathias Reymond mettent une bonne raclée à cette bande d'hyper-parleurs que sont les éditorialistes parisiens, ces "fabricants du consentement", comme ils disent. Qui "ne connaissent pas la honte". De sorte que, malgré toutes les erreurs et compromissions, ils continuent "à donner le la du prêt-à-penser médiatiques". "
L'ÉCHO DES SAVANES