Les Fleurs de l'ombre : Le livre de Tatiana de Rosnay

Trois phrases synthétisent mon avis : J'ai tout de même été surpris. Le "tout de même" à son importance. Clarissa ne parvient pas à être elle même, elle n'est plus créative, elle déprime. Une fois n'est pas coutume je vous parle précisément "d'implosion" le dernier chapitre des fleurs de l'ombre. Sachez la base : Clarissa est bilingue, apres avoir quitté François elle vit dans un "bocal" aux équipements modernes qui surveille sa vie en permanence. Dans ces conditions n'importe qui laisse glisser son esprit vers la paranoïa ? Non ? Ce roman peint une ambiance dystopique en huis clos. Ce roman m'a fait penser à : Mon oncle de Jacques Tati : Nous sommes à la fin des années 50. Monsieur Arpel vit avec sa femme et son fils dans une maison très moderne, équipée de gadgets technologiques absurdes et inutiles mais qui font sensation auprès des invités. A l'époque les gadgets intelligents étaient encore inoffensifs et encore à notre main à notre service. Le film Her de Spike Jonze : En 2025 à Los Angeles, Theodore travaille pour un site web comme écrivain public, rédigeant des lettres manuscrites de toutes sortes - familiales, amoureuses, etc. - pour d'autres. Son épouse Catherine et lui ont rompu depuis bientôt un an mais il ne se décide pas à signer les papiers du divorce. Dans un état de dépression qui perdure, il installe un nouveau système d'exploitation OS1, auquel il donne une voix féminine . . . L'amour avec voix de synthèse. C'est quasi inquiétant. Donc "Implosion" le dernier chapitre : Les robots seront capables de tout ... ? Comme nous ? Ils pourront imiter ? Ils pourront inventer ? Ils pourront être des artistes ? Mais l'errance et la candeur artistique est ce compatible avec la froideur et l'efficacité d'un algorithme ? La question est : l'IA peut-elle faire ressentir ? Vous me direz : Je bien content ou satisfait quand je consulte la météo avec mon tel portable pour savoir quand vais-je enfin pouvoir aller courir un peu. Pourra t-on faire mieux que l'errance créatrice de Charles Bukowski ? Le génie de Leonard de Vinci paignant la Jaconde est il imitable par une machine quelconque ? Ressentiront nous autant d'émotions en écoutant une Madona en plastique ? Le talent de Josephine Baker ou celui de Rudolf Noureev sont il imitables et reproductibles par un programme informatique ? Va t-on se rendre compte de la supercherie ? Somme nous obligé de nous compliquer l'existence avec ce genre d'objets ? Ces objets vont-ils nous rendre la vie plus douce ? Le robot surgissant et décrit par Tatiana n'a pas la moindre douceur . . . Clarissa s'aperçoit qu'elle est devenu l'objet d'une expérimentation et un cobaye et cela ne lui plaît pas. Elle s'en rend compte et se revolte contre cette situation. L'autrice insiste et grossit le trait sur tous les mauvais usages et inconvénients de l'IA. La lettre de François à Clarissa est émouvante, il regrette son départ . . . Il voudrait lui parler et lui donne son explication de leur séparation, il cherche à se faire pardonner. Il regrette sa relation avec ce robot sexuel ? Il dit qu'il ne peut plus s'en passer. De tels jouets sexuels existent depuis longtemps. Celui imaginé par Tatiana est à ce point efficace pour jouir ? Cela laisse apercevoir un futur peu reluisant, angoissant ? Bref, le pire n'est jamais sur. Je suis touché à la fin en voyant Clarissa. Grand-mère ayant traversée tant d'épreuves affectives, elle avance encore dans les vagues en combinaison emprunté à son ex, elle est vaillante, combative ! De magnifiques paysages balnéaires apportent une longue note d'espoir. Par ailleurs l'IA bien encadrée est utile pour la médecine et je pense que l'indepassable de l'intelligence artificielle est fiscal.

Entre distopie et science-fiction, Tatiana de Rosnay nous emmène à Paris en 2034. Dix ans après des attentats qui ont mis à bas tous les plus prestigieux monuments des villes d’Europe, dont la Tour Eiffel, les nouveaux logements construits pour les artistes sont bardés de « trucs technologiques ». Il semblerait que Big Brother ait repris du service mais sous une autre forme : celle de l’intelligence artificielle. Je suis arrivée au bout de ma lecture mais avec un sentiment mitigé, entre envie de connaître la fin de l’histoire et savoir qu’elle sera décevante.