Les Guerriers de l'hiver : Le livre de Olivier Norek, Thierry Blanc

Une claque !!! J'ai découvert l'univers d'olivier Norek à travers les 4 tomes de Victor Coste, du thriller donc. Quand j'ai commencé Les Guerriers de l'Hiver, je ne m'attendais absolument pas à être aussi captivée par l'histoire de Simo et de tous les autres soldats finlandais. J'ai découvert l'histoire de ces hommes en plus de la Guerre d'hiver qui m'était aussi inconnue. Au fil des pages, je me suis prise d'affection littéralement pour les personnages. L'écriture de l'auteur est fluide avec des chapitres courts, des changements de points de vue fréquents qui nous permettent, à nous lecteurs, de comprendre tous les aspects de cette guerre. Un genre nouveau pour l'un de mes auteurs préféré qui encore une fois m'a mis une énorme claque.

Les guerriers de l’hiver… comme des fantômes qui vous hantent. J’ai mis du temps à lire ce livre. Non parce qu’il n’était pas intéressant. Mais bien parce que le sujet m’a saisie et a enserré mon esprit dans un étau glacé qui m’a plus ou moins pétrifiée. Et ce n’est pas une histoire que nous raconte Olivier Norek, mais l’Histoire. D’ailleurs je conseille vivement à ceux qui n’ont pas encore découvert ce roman de lire d’abord les remerciements que l’auteur adresse à tous ceux qui l’ont accompagné dans sa recherche d’archives, afin de prendre la mesure des lignes qu’ils s’apprêtent à parcourir. Je suis toujours subjuguée et impressionnée par le travail des auteurs qui deviennent explorateurs pour écrire afin de transmettre : l’énergie et l’engagement probable de tout leur être, l’acharnement, la passion, la quête de vérité, la sincérité, et sans doute une certaine idée de devoir de mémoire pour ces Guerriers de l’hiver, un besoin d’honorer des hommes et des femmes exemplaires de courage et de grandeur, malgré la mission des combattants qui consiste à tuer. « Certaines histoires vous rencontrent et vous n’avez pas le choix. J’ai croisé celle de Simo Häyhä il y a une dizaine d’années, et j’ai toujours su que je partirais, un jour, sur ses pas. » Ce roman est d’un réalisme étourdissant, totalement immersif. Alors forcément, on en sort transi, sans jeu de mots par rapport aux quelques moins trente ou cinquante degrés qui sévissent durant toute la courte durée de cette guerre que mène l’ogre Staline contre le tout petit poucet finlandais, hors champs de bataille bien sûr, assoiffé de sang et de puissance. On est médusé par l’horreur, le carnage d’une guerre à l’issue prévisible et l’héroïsme des résistants. Le Sisu, ce feu intérieur de l’âme finlandaise, et la légende de Simo, sniper surdoué à l’humanité bouleversante, donnent une dimension étrangement dantesque à ce récit magistralement raconté. « Sans le courage de Simo, sans le Sisu, cette âme de feu et de glace, personne ne peut imaginer ce que l’Europe ou le monde seraient aujourd’hui, ni les puissances au pouvoir. » - page 419 Et bien sûr, on ne peut que lire une mise en garde à travers ce roman (…) et entendre un écho avec ce qui a lieu depuis maintenant trois ans sur le territoire ukrainien… « Aujourd’hui, alors que j’écris ces derniers mots, deux objets posés sur mon bureau gonflent mon cœur de fierté et d’espoir. Le livre de mon petit frère, Victor, avec qui je peux désormais partager les douleurs et les bonheurs de l’écriture. Et une photo de Félix, le petit dernier de la famille. De la fierté, de l’espoir, certainement, mais rien ne peut m’enlever cette peur qui s’est installée depuis ta naissance. Je prie pour que ta vie ne te force jamais à prendre les armes. » - page 447 Un immense merci Monsieur Norek d’avoir mis votre plume au service de cette vérité historique méconnue et niée par une partie du monde.

Découvrir un morceau d’Histoire, prendre en affection ces guerriers blancs, retenir son souffle en suivant leurs péripéties et en tournant chaque page. Le terminer en se disant « Ah oui quand même! ». Bref, j’ai adoré ! Tant le récit que son écriture.

Prends ta plus grosse doudoune, tes moufles et pourquoi pas une cagoule parce que nous partons pour la Finlande. Là-bas, nous allons rencontrer un homme dont la renommée n’est plus à faire : Simo Hayha aka la mort blanche. Nous entendrons le bruit des tanks et des balles car, la guerre fait rage. En effet, la Russie veut s’emparer de ce petit pays qui n’a que 20 ans d’indépendance. Rien n’est simple, car, ils le savent, ils ne sont pas assez nombreux pour gagner. Et toi, petits lecteurs, tu espères tout au long de cette lecture que peut-être… Je dois bien l’avouer, j’avais peur, car, le début démarre doucement puis, j’ai été captivé ! De page en page, j’avais envie de savoir comment cette guerre allait finir car, je n’en ai jamais entendu parler. Ce livre est une pépite d’information, sans que ce soit trop bourrage de crâne, loin de là. J’ai vraiment adoré, et en l’ayant refermé, j’avais comme un «manque ». C’est une lecture terriblement révoltante par ce que les Finlandais ont subi car, cette guerre est d’une injustice sans nom. C’est aussi une lecture incroyablement enrichissante par l’histoire, il y a un travail qui a dû être titanesque derrière et c’est superbement bien retranscrit. Je ne peux que te recommander ce livre si tu aimes les romans historiques, tu ne seras absolument pas déçu ! Il fait probablement partie de mes meilleurs lectures 2024.