Les sept fous : Le livre de Roberto Arlt

<< Poussant la logique du feuilleton à l'extrême, Roberto Arlt fractionne l'action, et dans cette implosion, ce sont toutes les structures du roman qui volent en éclats. [...] Perspicacité acide du trait journalistique, implosion et refondation du roman, perception aigüe du malaise de la conscience moderne, langue métissée, portée en étendard : l'héritage d'Arlt est riche. >>|Gersende Camenen

<< Un roman visionnaire et désenchanté. >>|Sophie Pujas

<< Arlt nous offre une vision troublante de Buenos Aires, avec sa faune marginale et ses personnages fous ou délirants qui assument leur destin de boucs émissaires dans une société pourrie. [...] Écriture brute et sauvage, habillée par une belle peinture de Machado. Un bonbon acidulé, fourré de rêves noirs. >>|Nadine Monfils

<< Un roman où le tragique et le burlesque façonnent sans relâche une intrigue captivante. >>|Rocco Zacheo

<< Une oeuvre ténébreuse et envoûtante. >>|Sébastien Lapaque

<< Un classique argentin qui fit exploser la langue écrite en la rapprochant de celle de la rue. >>|Philippe Lançon

<< On entre et on sort groggy des Sept fous de Roberto Arlt. [...] Il va si loin dans les recoins sombres de l'âme humaine, qu'il paraît près de sombrer dans la folie au détour de chaque phrase. Mais sa prose ardente et désespérée tient le choc des souffrances et abominations vécues ou rêvées. Sa "Divine comédie" argentine s'avère extralucide, prophétique d'un monde au bord de basculer dans la barbarie. >>|Philippe Chevilley

<< Une expérience vertigineuse. [...] Décrivant un univers urbain asservi par une industrualisation forcenée, soumis à la loi du mensonge nécessaire et à la lumière crue des arcs voltaïques, Les Sept fous continuent de jeter un jour inouï sur les fantasmes du monde moderne, depuis les recoins de Buenos Aires. >>|Fabienne Dumontet

<< Baroquissime, luxuriant, l'Argentin est un chouan de la prose qui s'escrime à déboussoler la bonne vieille syntaxe en plongeant ses filets dans un océan des fantasmes délirants. Quant aux Sept fous, son roman le plus célèbre, c'est un joyau sculpté dans la gemme étincelante du réalisme magique. [...] A travers la dérive de ses personnages, Arlt dénonce la faillite de l'Amérique latine de l'entre-deux-guerres, un continent que le linceul du facisme va bientôt recouvrir. Mais son roman est aussi la peinture quasi métaphysique d'une humanité terrassée par le Mal : une vertigineuse descente aux enfers, où le XXème siècle explore ses propres ténèbres. >>|André Clavel

<< A lire ou à relire pour la frénésie de la langue, la puissance des portraits, les dialogues cinglants, la véhémence des angoisses qui étreignent le héros et cette phrase étendard qui claque au coeur du roman : "Un homme qui n'est pas action n'existe pas." >>|Alain Favarger