Les Sorcières de Pendle : Le livre de Stacey Halls

C'est une déception, je m'attendais à un aspect plus important du côté sorcière ou même ensuite de ce fameux procès et finalement on reste assez centré sur la vie de cette jeune femme et de sa grossesse. D'ailleurs je ne sais pas ce qu'était les recommandations à cette époque mais faire du cheval a outrance alors qu'elle est enceinte, qu'elle a eu plusieurs fausse couche, subir plusieurs chutes à cheval, ça me semble clairement manqué de bon sens. M'enfin, on suit plutôt la vie de Fleetwood, avec un fond de sorcière mais sans jamais vraiment rentrer dans le cœur du sujet. La fin est d'ailleurs tellement précipitée, la naissance, la fin du procès dont on a rien vu ou entendu et voilà. Fin. Bref un peu déçue de cette histoire.

C'est une très bonne lecture. Contrairement à ce que j'ai pu lire de cet ouvrage, c'est bien un roman historique qui relate la vie bourgeoise anglaise ainsi que la plus modeste en 1612. Le titre Les sorcières de Pendle ne fait pas de défaut à son contenu. En effet, cette période historique a été documentée par l'autrice qui exprime bien son cheminement d'écriture fictive basée sur des faits ayant appartenus à L Histoire anglaise. Roman historique donc, mais aussi et surtout roman féministe. Cela a d'ailleurs bien été annoncé en quatrième de couverture. Pas de surprise alors lorsque l'on suit la vie de Fleetwood Shuttleworth châtelaine de 17 ans en proie à la peur d'une énième perte en couche. Cette jeune femme cherche à protéger son enfant à naitre afin de ne pas être mise au second plan de sa vie d'épouse et donc de sa condition de femme. N'oublions pas que les femmes, à cette époque, n'avaient guère d'autres rôles que celui de mère et d'épouse. Ça n'est donc pas une surprise de suivre Fleetwood dans sa quête du soin autour de sa maternité. Où en est la chasse aux sorcières ? Et bien si nous faisons abstraction du procès dirigé contre ces femmes (en majorité), cette chasse se tient tout au long du récit. L'intimidation des érudits ainsi que la menace physique et morale, sont omniprésentes. Les personnages de Fleetwood ainsi que celui d'Alice sont là pour nourrir ce propos et pas pour donner du sens au procès des sorcières de Pendle. Je n'ai donc pas été déçue que cette part du roman soit peu développée, bien que présente. Y est décrit l'atrocité de cette période historique qui réside dans la persécution des femmes dites sorcières. Qu'elles soient auto-proclamées ou non. C'est donc une bonne lecture qui donne les bases si, nous lecteurs, souhaitons approfondir ce sujet #127806;.

Voici un ouvrage à la couverture sublime que je me gardais bien au chaud pour l’automne. Entre manoir, forêt, brouillard et histoires de sorcières, ce roman d’ambiance semble parfait pour la saison. Un peu long à se mettre en place, sa très belle plume nous immerge tout de même dans le récit et nous donne envie d’avancer. C’est une plongée au XVIIe siècle où l’on observe de grandes cruautés envers les femmes de toutes conditions. De plus, dans ce livre les personnages masculins sont particulièrement détestables, l’autrice ne fait pas dans la demi-mesure. C’est ainsi que l’on suit le parcours d’une femme qui souhaite désespérément mener une grossesse à terme et celui de sa mystérieuse sage-femme. Je ne sais pas si c’est l’engouement général, la couverture ou bien mes espérances, mais cette lecture n’a pas tout à fait été à la hauteur de mes attentes.