Les tambours sauvages : Le livre de Michel Peyramaure

Il y a quelques années, j’avais lu avec grand plaisir le roman jeunesse « La vallée des mammouths » de Peyramaure et je m’étais promise de lire d’autres œuvres de l’auteur. C’est chose faite avec « Les tambours sauvages ». Une lecture plaisante mais pas enthousiasmante. Tout était là pour me plaire : un auteur dont j’avais apprécié la plume et surtout un contexte historique qui m’attire énormément. En effet, dans cette grande fresque qui s’étale de 1630 à 1690, on suit le destin de colons en Nouvelle-France. D’ailleurs, le contexte historique est ce qui m’a séduite dans le roman. J’ai beaucoup aimé la peinture de la vie quotidienne de ces exilés plus ou moins volontaire. Tout comme, j’ai également beaucoup apprécié l’évocation de ce pays à la fois riche et hostile. Les descriptions des paysages sont remarquables et très immersives. Par contre, j’ai été moins emballée par l’intrigue. Elle n’est pas inintéressante. Au contraire, on suit plutôt avec plaisir cette grande saga pleine de péripéties mais il m’a manquée une chose essentielle pour emporter totalement mon adhésion : des personnages à aimer. Là encore, je ne dis pas que cet aspect est un échec de la part de l’auteur. Il y a toute une galerie de personnages assez réussis mais je ne me suis jamais véritablement attachée à aucun d’entre eux. J’ai suivi leurs aventures avec l’envie de savoir ce qui allait leur arriver mais sans être remuée émotionnellement. Et, je dois dire que plus de 600 pages avec des personnages dont on n’est pas amoureux, c’est trop. Je trouve que le récit est trop long, il y a des redites, des longueurs, des péripéties inutiles, l’intrigue aurait gagnée à être resserrée. Le roman aurait été plus efficace avec 200 pages de moins. Restent une belle plume et un talent incontestable pour faire voyager le lecteur dans le temps. Si ces « tambours sauvages » ne m’ont pas totalement convaincue, ils m’ont tout de même envie de poursuivre ma découverte de cet auteur.