Lettres persanes : Le livre de Charles de Montesquieu

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Quoi de plus divertissant qu'un étranger perdu dans un pays inconnu ? Aux yeux du Persan Usbek, nos manières, nos passions, nos mœurs paraissent un carnaval de bizarreries et de conventions absurdes. Loin d'Ispahan, de son harem et de ses sultanes, la France et Paris lui semblent incompréhensibles. Pour décrire cette nation " civilisée ", il entreprend une chronique étincelante d'esprit, de fausse naïveté et de hardiesse.
En 1721, pour s'amuser, Montesquieu, voluptueux magistrat bordelais, fait paraître anonymement ces Lettres persanes où notre société, dans sa vanité frivole, se reconnaît toujours.

De (auteur) : Charles de Montesquieu

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Expérience de lecture

Avis Babelio

nunux34

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Lu par intermittence sur une trop grande période, je n'ai pas apprécié l'ensemble des échanges épistolaires. Certaines lettres m'ont intéressé en ce qu'elles apportaient comme regard – et critiques – sur l'époque, d'autres m'ont fait rire ; mais d'autres encore m'ont laissé au mieux indifférent, au pire m'ont un peu ennuyé. J'ai donc un avis mitigé sur cette lecture, tout en reconnaissant que je n'ai pas été un lecteur particulièrement assidu.

Elthar

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Les seigneurs persans, Rica et Usbek sont deux amis qui voyagent en Europe. Ils quittent ainsi leur ville d’origine, Ispahan (située en Iran). Ils échangent avec leurs amis respectifs des pensées et réflexions à propos de leur périple grâce à une correspondance régulière. À travers leurs réflexions, Usbek et Rica apportent une certaine critique sur les mœurs occidentales et plus particulièrement sur la monarchie du droit divin et la religion. Usbek et Rica sont musulmans. De ce fait, en voyageant en Europe ils découvrent les préceptes chrétiens. Par leurs différences de religion, Montesquieu critique là encore la religion : il montre selon lui ce qui est irrationnel et ridicule dans la religion chrétienne. Il n’est pas étonnant que l’auteur fasse une critique de la religion. Il était en effet en accord avec l’esprit des Lumières qui dénonçaient les pouvoirs tyranniques de l’Église. Ces thèmes préfigurent l’arrivée des Lumières. L’histoire se déroule durant la période de Régence qui suit la mort de Louis XIV. Les deux amis passeront par la Perse, la Turquie et l’Italie, avant d’arriver à Paris. Ils souligneront dans l’œuvre tout le ridicule et le grotesque des sociétés occidentales.

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FolioPhil

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Quand bien même associé à la fondation de notre philosophie et à l’esprit de notre Constitution, qu’est devenu le roman épistolaire des LETTRES PERSANES de MONTESQUIEU, peut-on seulement penser que ces lettres forment de nos jours matière à réflexion, modèle de référence dans nos institutions contemporaines ? Les textes sont-ils toujours lus, faudrait-il qu’ils soient dès lors tous parfaitement compris et assimilés, et ce n’est notion ni vérifiée ni assurée. A mon sens, seuls les historiens et spécialistes de MONTESQUIEU possèdent les clés de la compréhension et de l’analyse parfaite. Alors, que penser de ceci : donner en étude de tels textes (inscrits, à en douter, dans un programme scolaire des années 1970) à de jeunes collégiens ? Les LETTRES PERSANES sont-elles encore inscrites au programme scolaire ?... À mon avis, certaines lectures ne sont pas à présenter à des jeunes scolarisés, alors immatures, en tout cas non préparés psychologiquement à la compréhension complète de tels textes ! Environ cinquante ans plus tard, je viens donc de lire intégralement ces LETTRES PERSANES (édition janvier 2021 - 383 pages - Pocket Classiques), justement parce que je me souviens qu’un instituteur nous avait présenté un fragment de l’œuvre pour ce qu’elle représentait alors dans le plus abordable de son aspect : les lettres consacrées aux Troglodytes (lettres 11 à 14). Que pouvait éprouver le collégien et mes camarades de classe dans les années 1970, au contact de ces lectures difficiles et que pouvait en conclure l’instituteur, aussi à propos de notre assiduité ?... Aujourd’hui, bon nombre de ces lettres me sont en partie hermétiques, la faute aussi à la forme de la langue qui n’appartient qu’aux temps de MONTESQUIEU ; mais on ne peut pourtant être qu’ admiratif à la lecture de cette belle langue française, alors si juste, harmonieuse, bien que quelques fois difficile à lire, car faite de circonvolutions (aujourd’hui on dirait de ce style : « ampoulé », voire plus vulgairement « tarabiscoté », comme pour exemple dans la citation page 359 qui suit : « Je n’y pense jamais que je ne me rappelle une lettre d’un d’eux à un de mes amis »). Lecture due au bref souvenir que je conserve de cet ouvrage. L’étude préalable avant lecture d’une telle œuvre est vraiment nécessaire, mais l’enseignement suivi en rapport à notre âge de collégiens n’a pas permis l’analyse (devant être conduite en pleine conscience des esprits, bien des années plus tard). Il est décevant de comprendre aujourd’hui que d’avoir abordé une telle œuvre, par la brève et abrupte évocation des Troglodytes, n’a servi que d’« illustration ». Ces LETTRES PERSANES auraient mérité une (brève) analyse dans le contexte des études scolaires et il en est de même pour bien des livres inscrits dans les programmes annuels successifs (Madame Bovary, Thérèse Desqueyroux, Elise ou la vraie vie, Les Bouts de bois de Dieu, La Ligne droite… et sans doute d’autres, sortis de ma mémoire) : trop ou pas assez de temps consacré aux études d’œuvres littéraires. Le temps des cours, les circonstances, les réformes successives, le climat de la classe peut-être ne permettaient pas ce genre d’étude dans un juste équilibre. L’instituteur pour une raison inconnue s’est limité à aborder l’épisode des Troglodytes. Sacrilège : toute une œuvre limitée aux seuls "Troglodytes" ! Ce malheureux épisode scolaire aura eu toutefois l’avantage de me rester en mémoire pour le relater, de me rappeler cette étude d’antan et d’ouvrir et d’élargir bien plus tard, aujourd’hui donc, le vaste champ des possibilités de recherches et d’analyses qui revient de juste droit en faveur de cette œuvre et de sa résonance. Il est vrai que l’enseignement permet d’apprendre à apprendre puis à apprendre à s’intéresser. C’est déjà beaucoup. Et faut-il y suffire d’un quelconque intérêt à la matière, la suite logique viendra plus tard. Un début à tout.

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kristalmeth

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Ça y est ! J'ai trouvé l'origine de la phrase de Montesquieu dont on nous rebat les oreilles sur CNews (oui je regarde Aussi C News, oh la vilaine la vilaine la vilaine) :on ne devrait toucher aux lois que d' une main tremblante. Le pire étant que cette sagesse est placée sous la plume d'un sultan perse qui est un parangon de patriarcat machiste qui va s'en prendre un bon retour de manivelle dans la gueule à la fin de l'ouvrage.. Car oui, les lettres persanes ce n'est pas qu'un échange épistolaire entre voyageurs orientaux en Europe, c'est aussi une histoire d'amour et de trahison qui suinte entre deux considérations philosophico-politiques. Et pour les frileux dont j'étais, sachez que ce se lit (presque) comme du petit lait. De plus mesdames, ouvert sur une serviette de bain, ça fait fuir les gros cons loin de votre corps alangui.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266310499
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    384
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

Charles de Montesquieu

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