Léviatemps : Le livre de Maxime Chattam
Paris, 1900. L'Exposition universelle bat son plein. Mais loin des artères lumineuses, au cœur de la ville, c'est un sang noir qui bat au diapason. Et coule inexorablement, au rythme des crimes commis par un tueur... diabolique.
Plusieurs filles de joie, déjà, en ont été victimes. Choqué par l'immobilisme de la police, l'écrivain Guy de Timée arpente les rues sordides, et même les égouts, dans sa traque insensée du monstre. Chaque minute compte... et tue.
" Cette fascination pour les instincts primaires chez l'humain lui permet de réussir, cette fois encore, le double pari d'une lecture divertissante bien ancrée dans un fond qui pose question. Un auteur à suivre, où qu'il aille. "
Julie Malaure – Le Point
De (auteur) : Maxime Chattam
Expérience de lecture
Avis Babelio
antoningarric
• Il y a 1 mois
Dans Léviatemps, Maxime Chattam nous plonge dans un Paris fascinant à la fin du XIX#7497; siècle, à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900. Avec une atmosphère soigneusement travaillée, l’auteur nous fait découvrir la capitale française sous un jour inédit, en explorant ses ruelles sombres, ses contradictions et ses mystères. L’intrigue nous suit à travers les yeux de Guy de Timée, un écrivain en quête d'inspiration, qui se retrouve pris dans une enquête complexe liée à une série de meurtres mystérieux. Chattam, connu pour ses talents de maître du suspense, parvient ici à mélanger habilement roman historique et thriller psychologique. L'intrigue, bien que parfois un peu lente à démarrer, se nourrit d'une tension croissante qui capte le lecteur au fil des pages. L’auteur nous propose un Paris en pleine effervescence, mais aussi sombre et inquiétant, où chaque recoin cache des secrets et des mystères. Les personnages, particulièrement Guy de Timée, sont remarquablement bien développés. Guy, à la fois écrivain, homme tourmenté et enquêteur malgré lui, se révèle un personnage complexe, dont l’évolution psychologique nourrit le récit. À ses côtés, Faustine, une prostituée au caractère fort, et Martial Perotti, un jeune policier, ajoutent à la dynamique du groupe et participent à l’avancée de l’intrigue. Ensemble, ils forment un trio surprenant et captivant, qui nous entraîne dans une investigation de plus en plus obsédante. Le roman se distingue par la profondeur de ses personnages et la richesse de ses descriptions. Chattam parvient à recréer l’atmosphère de l’époque avec une précision remarquable, nous faisant presque sentir l’air de Paris au début du XX#7497; siècle, entre l’excitation de l’Exposition et les ténèbres des bas-fonds de la ville. Cette mise en scène historique donne au roman une dimension supplémentaire, rendant le Paris de Léviatemps presque aussi vivant que ses protagonistes. Cependant, malgré ces qualités, le rythme du roman peut parfois sembler un peu lent, en particulier au début, où certaines scènes peuvent paraître trop détaillées ou redondantes. Certains lecteurs pourraient être frustrés par ce démarrage en douceur avant que l’action ne prenne véritablement son envol. Malgré ces légers bémols, Léviatemps reste un thriller bien mené, où le mystère, l'angoisse et la psychologie des personnages occupent une place centrale. Chattam, fidèle à son talent de narrateur de l’ombre, nous livre ici un roman où l’on se perd autant dans les méandres de l’âme humaine que dans les ruelles sombres de Paris. L’histoire, bien que parsemée de moments de tension, réserve également son lot de surprises qui tiendront le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. En conclusion, Léviatemps est un thriller captivant et une excellente immersion dans le Paris du début du XX#7497; siècle, avec des personnages attachants et une intrigue dense. Même si le rythme peut parfois sembler trop mesuré, l’atmosphère et la tension psychologique en font une lecture solide et immersive. Chattam nous montre une fois de plus son talent pour bâtir des mondes aussi fascinants que dérangeants.
annesophieparis771
• Il y a 1 mois
[masquer]L'histoire se déroule à Paris à la fin du 19e siècle, à l’occasion de l'Exposition Universelle de 1900. Le protagoniste, Guy de Timée, un écrivain à succès, décide de se lancer dans un projet ambitieux : écrire un roman qui reflète la réalité de la vie dans les quartiers populaires de Paris. Pour ce faire, il s’associe à Faustine, une prostituée, afin d'enquêter sur une série de meurtres mystérieux qui secouent la ville. Cette dernière devient son guide et son alliée dans une aventure qui va les mener à la découverte de secrets aussi anciens que terrifiants. Le roman est marqué par une atmosphère sombre, où la ville de Paris elle-même semble être un personnage, avec ses ruelles étroites, ses mystères, et ses histoires cachées. Au fur et à mesure de leur enquête, Guy et Faustine découvrent des indices qui les mènent à une société secrète, des rituels occultes, et une série de meurtres qui semblent avoir une signification plus profonde, liée à des événements mystérieux et à des forces surnaturelles. Au fur et à mesure que l’enquête progresse, Guy et Faustine sont confrontés à une série de révélations terrifiantes. Ils parviennent à percer les mystères des meurtres et des rituels occultes, mais à un prix élevé. Faustine, qui est profondément impliquée dans cette quête, se retrouve en danger, et Guy se rend compte que la frontière entre le réel et le surnaturel est plus floue qu'il ne l'avait imaginé. Le roman se termine sur une note sombre et ambiguë. Spoiler : l’un des grands retournements de situation concerne Léonard, le jeune policier qui assiste Guy et Faustine dans leur enquête. Tout au long du roman, Guy et Faustine sont épaulés par ce jeune policier, qui semble sincèrement vouloir les aider à résoudre l’affaire des meurtres rituels. Cependant, à la fin, ils découvrent avec horreur que Léonard est en réalité le complice et l’apprenti de l’horloger meurtrier. L’horloger est un tueur en série sadique, obsédé par la transformation du corps humain en mécanique, tentant de créer une "horloge humaine". Il enlève ses victimes et réalise sur elles des expériences macabres, notamment en les vidant de leur sang et en les transformant en véritables automates. Léonard, qui apparaissait comme un allié au départ, se révèle être son assistant secret et un véritable psychopathe, fasciné par ces expériences. Il trahira Guy et Faustine, mettant leur vie en danger dans la confrontation finale. Après une poursuite haletante et un combat éprouvant, l’horloger finit par mourir, mais Léonard parvient à s’échapper. Cette fin ouverte ajoute une dimension inquiétante à l’histoire, laissant planer le doute sur la suite des événements. Cette menace non résolue pèse encore lorsque l’on entame la lecture de Le Requiem des Abysses, où les traumatismes laissés par ces révélations hantent toujours Guy et Faustine. Ce retournement de situation renforce l’atmosphère oppressante du roman et illustre parfaitement le talent de Maxime Chattam pour manipuler ses lecteurs avec des twists percutants ![/masquer]
Chikita84
• Il y a 2 mois
C’est tellement bien écrit qu’on se croirait vraiment en 1900, en train de découvrir Paris à cette époque. On sent que l’auteur s’est beaucoup documenté, il a dû faire un vrai travail de fourmi. C’est très prenant, intéressant. Mais également original et bien développé, bien construit. C’est très sombre, glauque. Comme je l’adore. Guy de Timée est très intelligent, intuitif et pragmatique. Le fait [masquer]de fuir sa vie, sa femme et sa fille, [/masquer]c’est très lâche. Même si on comprend ses motivations, il aurait pu faire autrement. Pourtant lors de cette enquête, il se montre d’un grand courage. Il est acharné, empathique mais aussi un peu égoïste car il éprouve un grand intérêt envers le Mal. Ca le fascine, il veut comprendre. Quitte, malheureusement, à laisser des gens être en grand danger. Ce qui fait de lui, un personnage complexe, que je n’ai ni réussi à détester ni réussi à aimer. Les autres personnages sont sympathiques et intéressants. Faustine est courageuse et émouvante. Elle a un grand sentiment de culpabilité et du coup, elle se punit. La punition est un peu trop sévère, je trouve. Elle est moins complexe à comprendre que Guy. Je ne m’attendais pas du tout à la fin, j’ai été totalement surprise. Je ne pensais pas arriver à cette conclusion, à ces horribles explications. L’auteur est très fort. J’ai bien aimé qu’il s’approprie [masquer]le mythe du crocodile dans les égouts de Paris et qu’il fasse vivre dans son thriller, cette légende.[/masquer] Je me suis jetée sur le tome 02, heureusement que je l’avais dans ma bibliothèque.
AnneVacquant
• Il y a 2 mois
Il est clair que « Guy voulait contempler l’esprit d’un monstre. / Il voulait plonger dans l’âme du Mal. » (p 265). Et c’est ce que Maxime Chattam fait avec Léviatemps. Il décortique (ce mot est souvent répété) sa psychologie, s’insérant ainsi dans une lignée d’écrivains tels que Poe, Mathurin ou Mary Shelley qu’il cite lui-même (p 238). L’enquête commence en amateur. Les crimes deviennent de plus en plus répugnants, détails à l’appui, pour une apothéose terrifiante : le léviatemps. Je rappellerais ici que Léviathan (homophone) est un animal marin biblique (serpent, baleine, etc.) qui apparaît dans les Psaumes, le livre d’Isaïe, le livre de Job et le Talmud. Il évoque la destruction des monstres par Dieu, à la fin des temps. Le symbolisme en a imprégné les imaginations et la culture, à l’instar du contrat faustien. On en retrouve de nombreuses présentations dans bien des romans d’aventures, thrillers et productions cinématographiques encore de nos jours. Il est donc question de temps, même si ce thème n’est développé qu’à la fin avec la profession du criminel et son œuvre, il donne le titre au thriller. L’intrigue repose sur le personnage de Guy de Timée, un écrivain qui cherche l’inspiration en décortiquant (donc) ce qu’il y a dans la tête du psychopathe, en déduit des hypothèses selon des théories émanant des nouvelles sciences humaines (psychologie, langage, graphologie, etc.). Il profile la personnalité du monstre pour identifier la source. De ce fait, il ressemble beaucoup à l’auteur de Léviatemps qui ne cesse de faire des comparaisons entre l’écriture et la recherche de la vérité, en particulier la vérité du Mal. C’est un créneau littéraire qui connaît des auteurs tels que Bram Stoker, H. P. Lovecraft jusqu’à Stephen King, Cédric Sire ou Franck Thilliez. Mais ce qui est intéressant au-delà du frisson d’horreur, c’est d’avoir soulevé le fait que si l’empathie est un don, il est dangereux pour la personne qui le possède. Guy est impressionné par le pouvoir de vie et de mort : l’« orgasme divin », quand bien même il se montre assez fort pour accepter avec lucidité ses défauts et repousser ses limites. Le trio héroïque est un peu caricatural : l’écrivain, la prostituée et le policier. Le style est parfois un peu négligent sur la syntaxe et le vocabulaire, le récit comporte nombre de longueurs. Le dénouement arrive de manière brusque et démesurée dans le spectaculaire et la démence. Mais pour les amateurs, tous les ingrédients sont présents. Il existe une suite qui clôt le cycle de Les abysses du temps intitulée Le requiem des abysses. Lire sur anne.vacquant.free.fr/av/
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782266207041
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 576
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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9,90 € Poche 576 pages