Lire les morts : Le livre de Jacob Ross

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Sonatine

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Personne ne peut empêcher les morts de parler.

Camaho, une île des Caraïbes. Michael Digson survit tant bien que mal dans une cahute héritée de sa grand-mère. Jusqu'au jour où il croise la route de Chilman, un vieux flic anticonformiste qui lui propose d'intégrer la brigade criminelle. Un peu réticent, Digson accepte finalement de rejoindre son équipe, y voyant l'occasion de reprendre l'enquête sur le meurtre de sa mère, jamais élucidé. Alors qu'il s'avère particulièrement efficace dans la lecture des scènes de crime, Chilman lui confie une affaire qui le hante depuis longtemps, la disparition suspecte d'un jeune homme.
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Luttes de pouvoir entre les communautés, sectes religieuses, tensions sociales et raciales, poids de l'histoire et de la mémoire... loin d'un simple cold case, l'enquête de Digson offre un voyage vertigineux à travers un territoire marqué par la violence, les croyances et la superstition. Poète reconnu, Jacob Ross nous offre ici un roman noir aussi atypique que son héros, écrit dans une langue exceptionnelle.

Jacob Ross a reçu en 2017 le premier Jhalak Prize qui récompense le meilleur livre britannique de l'année écrit par un auteur de couleur.

De (auteur) : Jacob Ross
Traduit par : Fabrice Pointeau

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Premier roman du poète traduit en français, ce tome inaugural d'un quartet envoûte par son atmosphère lancinante et passionne par la réalité qu'il décrit. "
Les Echos
" La magie de ce roman réside avant tout dans l'écriture superbe de l'auteur, Jacob Ross, poète reconnu aux Caraïbes. "
Nice Matin
" Un polar bien ficelé dans une écriture élégante, riche de dialogues percutants, parsemés de consonances créoles. "
Sud Ouest
" Si Lire les morts est bien un thriller, ses fulgurances et la qualité de son écriture en font un roman véritablement littéraire, qui impressionne par sa profondeur et sa finesse. "
The Guardian
" Jacob Ross est vraiment un auteur remarquable. "
Bernardine Evaristo - Booker Prize 2019
" On est prêt à revenir à nos petites habitudes et à dévorer la suite de cette série intitulée
"Camaho Quartet". "
L'Express
" Le poète jacob Ross a délaissé les vers et les alexandrins pour le genre Noir. Très
bonne idée. "
Le JDD

Avis Babelio

Pat0212

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

J’ai eu beaucoup de peine avec ce roman, je ne me suis pas attachée aux personnages et je n’ai pas apprécié la langue. Le traducteur a voulu rendre le créole, mais on a au final des tournures lourdes et surchargées. Les deux policiers qui font équipe durant des mois continuent de se vouvoyer, de s’appeler Missa (Monsieur) et Mademoiselle dans leurs dialogues, c’est lassant et peu réaliste. La volonté de reproduire la langue parlée est certes poétique, mais donne des tournures peu agréables et répétitives. Digson est le fils illégitime du préfet, sa mère a disparu lors d’une manifestation en 1999 et il tient son père pour responsable mais ne sait pas au juste ce qui s’est passé, il vit de manière marginale. Il assiste par hasard à une agression et la police l’interroge comme témoin. Vu la pertinence de son analyse de la scène, le commissaire Chilman l’engage comme policier, ses troupes étant principalement constituées de voyous et de marginaux. Il est obsédé par la disparition du jeune Nathan, tout comme Digson l’est par celle de sa mère. Il va enquêter sur diverses affaires, en particulier sur une église vaudoue aux pratiques peu recommandables. J’ai trouvé la trame des enquêtes assez confuse et peu passionnante. Tout finit par se relier, mais c’est laborieux. Toutefois j’ai apprécié l’ambiance de cette île des Caraïbes, présentée ici du côté envers de la carte postale. Tout le monde se connaît et a quelque chose à cacher. On sent le mystère partout. La situation des femmes est difficile, elle subissent des violences et certains hommes les traitent à peine mieux que des objets. Ils ont de nombreux enfants illégitimes.La jeune femme policière est une exception, on lui confie des responsabilités., même si elle doit se battre contre le nouveau chef. Une église à moitié vaudoue et à moitié baptiste joue un rôle important dans le roman, j’aurais vraiment voulu en savoir plus sur ce curieux mélange, à mille lieues des églises évangéliques telles qu’on les connaît en Occident. Dans l’ensemble j’ai moyennement aimé ce livre et il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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raime

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

J'ai failli abandonner "Lire les morts" de Jacob Ross à cause de son début austère et quelque peu brouillon. L'intrigue démarre lentement, et l'accumulation de détails est déstabilisante. L'univers de l'île de Camaho semble flou, et il faut un peu de temps pour saisir les enjeux de l'histoire. Cependant, une fois cette phase de mise en place passée, le roman prend vraiment son envol. L'intrigue, centrée autour de l'enquête de Digger, un jeune homme qui cherche à résoudre un double mystère – la disparition d'un jeune homme et celle de sa propre mère – devient captivante. Le style poétique et les dialogues créoles ajoutent une dimension supplémentaire à l'histoire, tout en immergeant le lecteur dans la culture caribéenne. Ce roman est bien plus qu'un simple thriller. Il aborde des thèmes profonds comme l'identité, la famille et les racines. Le personnage de Digger se dévoile au fil des pages, et on finit par se prendre d'affection pour lui. La construction du récit, tout comme l'écriture, se déploie petit à petit, et une fois l'intrigue bien installée, l'ensemble devient vraiment intéressant. Une fois le cap du démarrage difficile franchi, c'est une lecture qui en vaut la peine.

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Colchik

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

L’île de Camaho, dans les Caraïbes, s’alanguit dans la chaleur tropicale. Mais la luxuriance de la nature n’empêche pas la violence de s’emparer des individus dans une société post-coloniale inégalitaire où la pauvreté règne. Témoin d’un meurtre, le jeune Michael Digson est recruté presque de force par le commissaire Chilman, un vieux policier de la criminelle, cuit dans le rhum, et dont les obsessions demeurent incomprises par la plupart des membres de son équipe. Digson, surnommé « Digger », est chargé par son chef d’enquêter sur la disparition d’un jeune homme, une affaire jamais élucidée. Mais Digger le bien nommé – puisqu’il doit déterrer ce qui est enfoui – veut aussi découvrir, à titre personnel, ce qui est arrivé à sa mère Lorna lors d’une manifestation de protestation contre le viol et le meurtre impunis d’une écolière en 1999. Pour cela, il lui faudra du temps, une opiniâtreté farouche et une formation technique en Grande-Bretagne pour affiner son talent de « lecteur d’ossements ». Ce roman policier réunit trois qualités littéraires : des personnages décalés, des intrigues savamment entremêlées et un sens du dialogue porté par un mode de narration original. Le personnage de Digger est complexe. Fils illégitime du préfet de police, il a été élevé seul par sa mère, puis sa grand-mère. Sensible, il est empêtré dans une histoire d’amour platonique avec sa banquière. Quand il en sort tant bien que mal, il tombe amoureux d’une femme tombée autrefois dans les filets du nouveau commissaire intronisé par Chilman, l’inquiétant Malan. Digger trouve son équivalent féminin en la personne de Miss K. Stanislaus, un autre oiseau sorti du nid par Chilman. Les affaires sur lesquelles se penche notre jeune enquêteur s’enracinent dans le terreau de l’île imaginaire de Camaho qui n’est autre que la Grenade : séquelles des émeutes de l’indépendance, corruption des élites, répression policière aveugle, perfusion du crime organisé lié au narco-trafic. Par le biais de l’enquête policière, Jacob Ross aborde la façon dont une population engagée sur la voie de la décolonisation s’approprie son destin politique en forgeant tant bien que mal les outils de son autonomie. Il évoque aussi certaines caractéristiques socio-culturelles des petites Antilles, ainsi le poids des sectes baptistes et leur emprise sur les individus, incarnés en la personne du diacre Bello. Le traducteur du roman, Fabrice Pointeau, a effectué un travail remarquable pour restituer le langage vernaculaire de l’île et son phrasé si particulier, non pas en le décalquant tel quel, mais en le mariant à des éléments du créole antillais. L’oralité des dialogues est l’un des atouts du livre, loin d’une caricature de sabir, elle apporte une réelle authenticité. Sauf erreur de ma part, il s’agit du seul roman de Ross traduit en français, c’est dommage, car il a bien du talent.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782355848124
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    360
  • Dimensions
    220 x 144 mm

L'auteur

Jacob Ross

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21,00 € Grand format 360 pages