Malplaquet 1709 - La défaite qui sauve le royaume : Le livre de Clément Oury

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La défaite qui sauve le royaume de Louis XIV.

En cette année 1709, le royaume de France est au bord du gouffre. Engagé dans le plus dur conflit de tout le règne – la guerre de Succession d'Espagne –, le pays a déjà subi défaite sur défaite. En janvier, le Grand Hiver a ajouté la catastrophe climatique au désastre militaire. En mai, les États européens coalisés contre le vieux roi lancent leurs troupes sur les frontières du royaume. Ces troupes sont conduites par le prince Eugène de Savoie et le duc de Marlborough, les deux meilleurs généraux de leur temps. Jamais le royaume de France n'a subi l'invasion d'une force aussi puissante.
Face à eux, le maréchal de Villars dirige une armée française affamée, démoralisée et dépassée en nombre. Mais il sait qu'il ne peut reculer indéfiniment et, le 11 septembre, il s'expose aux risques d'une bataille. Celle-ci est âpre, disputée, sanglante, réunissant des effectifs jamais vus jusqu'alors : plus de 180 000 hommes venus des quatre coins du continent. Par vagues d'assauts successifs, les Alliés parviennent péniblement à chasser les Français de leurs positions et à s'emparer du champ de bataille.
Et pourtant, le soir même, ce sont les Français, vaincus, qui exultent. Leurs ennemis ont subi des pertes bien supérieures, pour un bénéfice limité. Le doute et les dissensions gagnent les Alliés, et l'espoir commence à changer de camp. La résistance acharnée des troupes de Villars, contre toute attente, prouve que le royaume est encore prêt à se battre. La guerre est arrivée à son point de bascule.
S'appuyant sur les archives de tous les pays belligérants, multipliant les points de vue, du général au soldat, Clément Oury dévoile les mécanismes qui mènent à la bataille et qui font de cette défaite apparente un succès stratégique majeur, qui sauve la France de la débâcle et permet à Louis XIV de conserver les principales conquêtes de son règne. En s'attachant au comportement et à l'expérience des combattants, il en restitue aussi la dimension humaine et l'envergure tragique.

De (auteur) : Clément Oury

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3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

C'est la deuxième analyse de bataille que j'apprécie dans cette collection (après Constantinople 1453) éditée sous le double sceau de PERRIN et du Ministère des armés. Malplaquet, le 11 septembre (!) 1709, une défaite de la France systématiquement oubliée ainsi présentée par l'éditeur : « En cette année 1709, le royaume de France est au bord du gouffre. Engagé dans le plus dur conflit de tout le règne – la guerre de Succession d'Espagne –, le pays a déjà subi défaite sur défaite. En janvier, le Grand Hiver a ajouté la catastrophe climatique au désastre militaire. En mai, les États européens coalisés contre le vieux roi lancent leurs troupes sur les frontières du royaume. Ces troupes sont conduites par le prince Eugène de Savoie et le duc de Marlborough, les deux meilleurs généraux de leur temps. Jamais le royaume de France n'a subi l'invasion d'une force aussi puissante. » En ce début de siècle des Lumières, les batailles restent encore perçues comme une ordalie, le jugement de Dieu. L'affrontement de Malplaquet est le dernier obstacle avant la ruée des coalisés sur Paris. Pour la France, faut-il l'engager, ou l'esquiver ? En réalité, Villars et ses hommes cherchent surtout à tenir le plus longtemps possible. Et le fait remarquable à Malplaquet, c'est que l'armée de Louis XIV recule mais ne s'effondre pas et que sa retraite bien ordonnée est exemplaire. Comme le dit Blackader : « Je ne m'attendais pas à voir une armée désemparée combattre aussi bien … » Cette bataille fut un gigantesque carnage : pour les Français, on estime le chiffre des pertes (tués et blessés) entre 10000 et 15000, mais du côté Alliés entre 15000 et 20000. A elle seule, l'infanterie hollandaise y a perdu 10000 hommes. Cette victoire constitue ainsi pour les Alliés un désastre et une boucherie d'autant plus effroyable qu'elle est inutile. Malplaquet va servir de contre-modèle, un objet d'étude destiné à comprendre les erreurs à ne pas commettre. C'est tout l'intérêt de cette analyse très claire qui visite tous les aspects économiques, diplomatiques, politiques de ce conflit européen, de façon accessible au non spécialiste et qui permet de percevoir la réalité des guerres incessantes menées par Louis XIV pour garantir le « pré carré ». Ainsi comprend-on mieux le sous-titre de cet ouvrage : la défaite qui sauve le royaume.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Sciences Humaines & Savoirs , Histoire
  • EAN
    9782262095710
  • Collection ou Série
    Champs de bataille
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    368
  • Dimensions
    215 x 158 mm

L'auteur

Clément Oury

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