Meurtres haute couture : Le livre de Maud Gabrielson, Astrid Faguer

J'avais adoré la série d'été du Monde publiée au mois d'aout de ces deux journalistes, je me suis régalée avec leur livre ! On n'en perd pas une miette. Et les affaires, très documentées, se suivent mais ne se ressemblent pas. Je recommande chaudement, notamment si on aime les faits divers et les décors glamour et flamboyant.

Quand deux journalistes de mode baignant dans le monde de la haute-couture, des défilés, des créateurs et des tendances se rendent compte qu’elles partagent la même passion pour les chroniques judiciaires, elles se disent qu’écrire sur les faits-divers s’étant déroulés aux milieux des paillettes et des projecteurs. Et c’est comme ça qu’est né Meurtres haute couture. Et moi comme j’aime bien les faits-divers, je me suis dit que ce livre serait parfait, d’autant que je connais peu l’univers de la haute couture. Ce recueil compte neuf faits-divers. L’histoire de la célèbre mannequin Katoucha (je ne la connaissais pas, mais elle était l’égérie d’Yves Saint-Laurent dans les années quatre-vingts) dont le corps a été retrouvé dans la Seine. Il y a aussi la séquestration de la famille Guerlain qui organisait des fêtes fastueuses et étalait sa richesse ou encore le kidnapping de la fille de Calvin Klein. Aucun de ces faits-divers ne m’était familier – je savais quand même que Maurizio Gucci avait été assassiné mais sans en connaître les détails. Sur ce point, ce livre est très intéressant. D’autant que j’ai approfondi chaque histoire en faisant des recherches. J’ai donc appris pas mal de choses et découvert des courants ou des créateurs de mode dont je n’avais pas entendu parler. Néanmoins, j’ai été un peu déçue par Meurtres haute couture. Je me suis plongée dedans comme dans un recueil de faits-divers comme les quotidiens en sortent parfois, imaginant découvrir des histoires aussi documentées et fascinantes à lire que les enquêtes de Society, mais ce livre n’était pas à la mesure de mes attentes. Il n’a pas été simple pour moi d’entrer dans chacune des histoires. J’ai trouvé que les introductions manquaient d’un petit quelque chose qui aurait pu m’accrocher. Les deux autrices sont journalistes, l’une pour Le Monde et l’autre pour plusieurs médias dont le Journal du dimanche et pour autant j’ai trouvé que leurs plumes manquaient de fluidité, d’approfondissements et d’épaisseur, parce que j’ai quand même dû pas mal creuser pour satisfaire ma curiosité. Ou que cela manquait un peu d’humain. Meurtres haute couture m’a un peu déçue. Mais je comprendrai votre curiosité si vous êtes intéressés par les faits-divers, parce que ça m’a fait la même chose quand j’ai découvert ce livre !