Mon mari : Le livre de Maud Ventura, Jeanne Cherhal

Je recommande ce livre à tous les hommes pour mieux comprendre la psychologie féminine. Combien de fois suis-je passé à côté de signaux faibles ? Combien de fois ai-je simplifié les humeurs et comportements de ma femme à une 'phase' lunaire ? Combien de fois fus-je si épais ? Et pourtant, je m'estimais déjà un homme averti en la matière, sensible et même romantique. Ce roman a été une vraie prise de conscience pour moi. Il a apporté un nouvel éclairage dans ma vie amoureuse. Au travers des questionnements, des doutes, des peurs de la narratice, c'est toute la force, l'engagement et la délicatesse de l'amour féminin qui se révèle. Bien sûr, le comportement de la narratrice paraît extrême. Il pourrait si facilement s'étiquetter par de la 'folie' ou de l''hystérie'. Mais l'est-il vraiment ? Sommes-nous si différents d'elle lorsque nous aimons passionnément ? Je soupçonne l'épilogue d'être un choix éditorial pour rationaliser cette apparente 'folie', qui pourrait être si mal interprétée dans notre contexte actuel. Quant à moi, je retiendrai seuls les jours de la semaine, comme l'une des plus belles descriptions du sentiment amoureux d'une femme. Merci Maud Ventura pour cette fraicheur et cette finesse. Et puis de toute façon, l'épilogue n'avait pas de couleur.

Une femme toujours follement amoureuse de son mari après 15 de vie commune, une jolie maison dans un quartier pavillonnaire, 2 enfants : le tableau semble idyllique. Mais l’amour que porte l’héroïne à son mari se révèle rapidement obsessionnel et ce qu’on prend au début pour des bizarreries mignonnes et nous font rire, nous apparaissent petit à petit dérangeantes. Tout tourne autour de son mari et elle interprète ses moindres faits et gestes. Ce roman prend des allures de thriller, tellement l’obsession de l’héroïne est maladive. On a du mal à le lâcher ! Cette découverte est un coup de cœur pour moi : j’ai passé un très bon moment et beaucoup apprécié la plume de Maud Ventura et son humour. Et cette fin… un régal !

Quand je lis en quatrième de couverture qu'il s'agit d'un thriller, j'avoue être surprise. Passons... Un roman que je n'ai que moyennement aimé, trop difficile de s'attacher au personnage principal (et narrateur), obsessionnel. Une petite surprise à la fin qui constitue à mon sens le seul véritable rebondissement du roman.

Offert par une amie pour mon anniversaire, il était grand temps que je sorte Mon Mari de ma PAL ! Je connaissais déjà Maud Ventura grâce à Célèbre, qui avait été un coup de cœur. Autant dire que j’avais de grandes attentes, et ce roman ne m’a pas déçue. Au début, j’ai été un peu perdue. L’histoire semblait tourner en rond : une femme folle de son mari, rien de plus. J’avais l’impression de relire la quatrième de couverture, en version détaillée, et je me demandais où tout cela allait mener. Mais petit à petit, la structure du récit – une semaine découpée en jours, émotions, et couleurs – m’a permis de mieux entrer dans l’histoire. Les détails ont commencé à prendre tout leur sens, et je me suis surprise à scruter les erreurs de ce mari presque parfait. Et puis, il y a ce fameux sous-texte qui se dessine en arrière-plan… un malaise sous-jacent qu’il faut déchiffrer à travers les mots de l’autrice. Mais ce qui rend ce roman si marquant, ce sont les journées de jeudi, samedi, et dimanche. Le jeudi m’a particulièrement tenue en haleine, mais c’est le week-end qui apporte tout son poids au roman, avec une fin saisissante. Je ne m’y attendais pas du tout, et la psychologie des personnages m’a laissée admirative. Maud Ventura a vraiment l’art d’explorer les travers et les failles de l’âme humaine. Mon Mari est une lecture qui intrigue, bouscule !