Monsieur de Paris : Le livre de Emmanuel Robert-Espalieu

Cette lecture s'est faite dans le cadre du jury des lecteurs Pocket 2024, donc il y a un certain temps. Il s'agissait en fait d'un second tome, mais le fait de n'avoir pas lu le premier n'a pas été dérangeant pour entamer cette lecture. Nous nous trouvons à nouveau à la fin du 17e siècle sous le règne de Louis XVI (c'est le 3e de la sélection, un chouïa de trop pour ma part, n'étant pas ma période historique favorite). On s'imprègne à nouveau dans la saleté et la violence de cette période, la pauvreté et la séparation de la société en trois états. L'ambiance est prégnante, on s'y croirait presque. Quant à l'histoire, le jeune homme à qui doit revenir le titre de monsieur de Paris, à savoir le bourreau le plus important de France, n'est pas fait pour ce métier. Il fugue et l'intrigue portera plus sur la vie de sa mère qui était le personnage principal du premier tome à ce que j'ai compris. Celle-ci tient une sorte de pharmacie non médicinale à base de plante et est réputée dans la capitale. La fugue de son fils va apporter son lot de problème. Par delà, l'auteur nous fera voyager dans les bas fonds de la capitale avec ses opioides d'antan mais également dans un comté reculé d'où est originaire la famille. J'ai trouvé ce roman beaucoup trop long. De longs passages de description m'ont lassé de l'intrigue. J'ai tout de même terminer l'ouvrage mais sans avoir l'envie vouloir ouvrir le premier tome ou tout autre ouvrage de l'auteur. Le déroulé de l'histoire tenait tout à fait la route, l'écriture était correcte quoique légèrement soutenue mais vraiment ces passages de descriptions m'ont laissé un goût de trop, comme une overdose d'opium.

Une mère qui se bat pour son fils , ça , on a déjà vu. Mais lorsque la mère est fille de bourreau et qu’elle s’est engagée à ce que son fils Henri continue la lignée en succédant à son oncle, cela se complique. Mais rien n’est simple dans ce Paris de la fin du XVII° , la succession ne va pas de soi car la charge de bourreau outre le fait qu’elle est emblématique , offre bien des avantages. Ajouter à cela des personnages très sombres, des ambitieux , des courtisans , des jaloux prêts à tout. Et surtout Henri qui a d’autres ambitions et qui ne facilite pas la tâche de sa mère. Mais la mère est une guerrière, un rien manipulatrice, qui ne lâche rien quitte à se mettre en danger. Je renoue avec plaisir avec le roman historique .Un genre qui donne envie d’aller plus loin , de s’intéresser à l’environnement historique. Ce roman est passionnant , très documenté .Les personnages forts. L’auteur ne nous épargne rien : passant de la crasse parisienne aux ors du château de Versailles . Des gueux au Roi Soleil . Il nous plonge dans le quotidien d’un bourreau Accrochez-vous.